La glace à la gloire de Bernie Sanders, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a été créée par l'un des fondateurs de Ben & Jerry's. Crédit : Ben Cohen

Le fondateur de Ben & Jerry's lance la glace à la gloire du socialiste Bernie Sanders

Qui a dit qu'une glace au chocolat ne pouvait pas être un acte politique ? Ben Cohen, l’un des fondateurs de la marque américaine de crèmes glacées et de sorbets Ben & Jerry's, vient de créer une glace dédiée au candidat démocrate Bernie Sanders. Elle est baptisée “Bernie’s Yearning” (la folle envie de Bernie).

Deux parfums pour symboliser les inégalités

Cohen a utilisé deux parfums pour illustrer les inégalités criantes qui divisent les Américains, régulièrement dénoncées par Bernie Sanders :Le disque de chocolat représente les 90% de richesses qui sont allées [au 1% des citoyens les plus riches] depuis la fin de la récession a declaré Cohen  dans une interview au Los Angeles Times.

Selon lui, en mélangant les deux disques de glace, les consommateurs réaliseront métaphoriquement le rêve de Sanders : une répartition plus égale des richesses. Selon le Pew Research Center, les 20% des familles américaines les plus riches possèdent 89% des richesses du pays.

La glace

 

Ben Cohen, habitant du Vermont, est un fervent partisan de Bernie Sanders, sénateur de cet état du nord est depuis 2007 et candidat à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle cette année. "[Jerry et moi] avons vu les actions [de Bernie] et nous croyons en lui", affirme Ben Cohen sur le site de promotion de la glace.

Il précise cependant que ce nouveau parfum n’est pas affilié au fabriquant de glace, qui a été racheté par le géant Unilever il y a plus de quinze ans.

Mais rares seront ceux qui pourront profiter de cette édition collector : Cohen n'a produit que 18 litres de glace, dont 12 ont été reversés à Sanders et ses petites mains. 

L'annonce tombe à point, au moment où de nouveaux sondages donnent Sanders gagnant pour la primaire dans l'Iowa, qui aura lieu en février, malgré l'avance de sa concurrente Hillary Clinton, favorite des sondages à l'échelle nationale.

Ted Cruz, né au Canada, pourrait ne pas être éligible à la présidence, selon son concurrent Donald Trump. Selon les derniers sondages, les deux Républicains sont aux coudes à coudes dans l'Iowa. Crédit : Gage Skidmore

Ted Cruz, né au Canada, peut-il être élu président des Etats-Unis ?

A l'approche de la première primaire du parti républicain dans l'Iowa, Donald Trump a plusieurs fois questionné l’éligibilité de Ted Cruz. “Il y a un gros point d’interrogation sur ta tête”, a affirmé le milliardaire républicain à son adversaire, lors d’un récent débat télévisé.

En cause : le fait que le sénateur républicain du Texas soit né au Canada. Selon la constitution américaine, seuls les “citoyens de naissance” peuvent être élus à la Présidence.

Donald Trump l’a lui même admis, ses attaques sont motivées par les récents résultats de Cruz dans les sondages. Doivent-elles sérieusement inquiéter les partisans de Ted Cruz ? Les juristes sont divisés.

Ted Cruz, né au Canada, est bien de nationalité américaine

Né au Canada d’une mère américaine, Ted Cruz a acquis la double nationalité américaine et canadienne à sa naissance.

En vue de sa candidature à la Maison blanche, Cruz a renoncé à sa double nationalité pour devenir 100% américain. "Je n’ai rien contre le Canada", a-t-il expliqué dans le Dallas News. “Mais je suis un Américain par naissance et un sénateur des Etats-Unis. Je crois que je devrais être seulement américain."

Pour certains juristes, cela n’est pas suffisant : selon ces derniers, le président doit être né sur le sol américain.

Le vide juridique

Selon la constitution de 1787, seuls les citoyens de naissance ("natural-born citizens" en V.O.) nés sur le territoire américain peuvent être élus. Mais la notion de "citoyen de naissance" n'est pas décrite par la constitution.

Il existe trois façons d'acquérir la citoyenneté américaine, explique Vox : être né sur le sol américain (on est alors officiellement un "natural-born citizen"), être né hors du pays mais avoir des parents américains (comme Ted Cruz) ou être naturalisé américain après installation dans le pays et démarches administratives.

Si dans le premier cas, les intéressés sont éligibles à la présidence des Etats-Unis, ce n’est pas le cas des Américains naturalisés. Concernant ceux né en dehors du territoire de parents américains, la question reste entière.

Le consensus s'effrite

“Lorsque la question a émergé”, écrit Vox, “la réponse était évidente selon les spécialistes de la constitution : Cruz était évidemment éligible. Mais alors que le débat s’intensifie entre les candidats, il a également agité les spécialistes de droit constitutionnel”.

Le débat a en effet fait couler beaucoup d’encre. Les juristes ont défilé dans les médias pour expliquer leur point de vue sur l’affaire. Parmi eux, Michael Ramsey de l’université de San Diego, cité par Vox, estime que les Pères fondateurs ont voulu suivre la loi anglaise. La définition de "citoyen de naissance" s’étendrait donc aux sujets de sa majesté nés en dehors du royaume, mais ayant au moins un parent britannique. En adaptant cette lecture à la constitution américaine de la même époque, Ted Cruz peut être élu Président.

L’ancien professeur de droit constitutionnel de Ted Cruz à Harvard, Laurence Tribe, n’est pas du même avis. Selon son interprétation libérale (Tribe est proche des idées du mouvement démocrate), la Constitution doit s’adapter aux temps qu’elle traverse. Les Pères fondateurs ont écrit la constitution dans la peur qu’un citoyen britannique ne soit élu à la présidence. D’où leur exigence que le président soit un “citoyen de naissance”. Une interprétation stricte du texte n’est plus adaptée à nos jours.

Au contraire, Mary Brigid McManamon, professeur en droit constitutionnel de l’université du Delaware, affirme dans une tribune publiée dans le Washington Post que Cruz est inéligible en citant l’un des pères fondateurs des Etats-Unis, James Madison.
A ce jour, deux citoyens américains ont sollicité la justice pour remettre en question l’égibilité Ted Cruz, au Texas et dans l’Utah. L’audience des deux procès n’est pas encore programmée, mais l’affaire risque de refroidir les partisans de Ted Cruz : que faire d’un candidat embourbé dans un procès avant même son arrivée à la Maison Blanche ?

 

AS

A gauche, Sarah Palin et Donald Trump dans l'Iowa. A droite, leurs caricatures dans l'émission Saturday Night Live.

Sarah Palin fait son retour en politique pour soutenir Donald Trump : la caricature du Saturday Night Live

Sarah Palin, égérie des ultraconservateurs républicains et ex-star de télé réalité, a fait son retour la semaine dernière pour apporter son soutien à Donald Trumpcandidat républicain en tête des sondages, souvent décrié pour ses déclarations-choc. Le duo Trump-Palin a fait les choux gras des humoristes : la comédienne Tina Frey a donc repris du service pour incarner Palin dans le Saturday Night Live, une émission de sketchs humoristiques, rapporte le Huffington Post. 

Comme en 2008, lorsque Sarah Palin était candidate à la vice-présidence, les humoristes se moquent des interventions hystériques et... des vêtements de l'ex-gouverneur de l'Alaska.

Saurez-vous différencier réalité et fiction ?

Sarah Palin apporte son soutien à Donald Trump dans l'Iowa :


Un reportage de Jacques Cardoze et Laurent Desbois

La parodie du Saturday Night Live, "en direct d'un meeting dans l'Iowa, où Donald Trump va bientôt recevoir un soutien officiel de poids" :

"Merci Iowa", commence Sarah Palin, "je voulais justement prendre un break de ma carrière de posteuse sur Facebook à pleins temps (...) pour apporter mon soutien au prochain président Donald J. Trump". 

"Je n'ai pas vu de femme aussi impressionnante depuis Jeb Bush", se satisfait le faux Donald Trump.

Tout le monde se tourne contre Donald Trump, et il n'hésite jamais à répondre. Crédit : Mike Licht

Le phénomène Trump, en tête d'un sondage dans l'Iowa, en 3 chiffres

Longtemps considéré comme un candidat peu crédible, accusé de populisme, voire de racisme, Donald Trump reste en tête des sondages dans la course à la Maison blanche à quelques jours de la première primaire du parti, qui aura lieu dans l'Iowa le 1er février. Le milliardaire fait la course en tête dans cet état du Midwest avec 37% parmi les votants aux primaires, contre 26% pour son concurrent Ted Cruz selon un sondage CNN/ORCau grand dam de certains membre de son propre parti, les Républicains. 

Un reportage de Jacques Cardoze et Laurent Desbois

Le phénomène Donald Trump en 3 chiffres :

36% des intentions de vote à l'échelle nationale

Selon un sondage réalisé par la Monmouth University du 15 au 18 janvier 2016, Trump cumule 36% des intentions de vote, premier devant Ted Cruz à 17%

En décembre, un sondage USA Today/ Suffolk University Poll estimait même que 68% de ses sympathisants voteraient pour lui s’il perdait la primaire républicaine et se présentait en candidat indépendant.

11 ans de télé-réalité

Donald Trump est l'ex-star de l'émission de télé-réalité The Apprentice, dans laquelle M. Trump faisait passer des entretiens d'embauche à de jeunes recrues potentielles.

"The Apprentice était un succès énorme", écrit le Washington Post, "avec en moyenne 21 millions de téléspectateurs pour sa première saison en janvier 2004". L'expression préférée de Trump pour éjecter les candidats - "You're fired !" ("Vous êtes viré !") est même devenue culte - et a été reprise des milliers de fois sur internet.  

you re fired

Une fortune de 10 milliards de dollars... (ou 4,5 milliards. Ou 2,9 milliards.)

L'un des principaux arguments de campagne du magnat de l'immobilier est son succès dans les affaires, ce qui lui permet selon lui d'auto-financer sa campagne (même si la majorité des fonds utilisés pour financer sa campagne provient en réalité de donateurs). Donald Trump affirme valoir 10 milliards de dollars.

Cette histoire de self-made man s'inscrit parfaitement dans le récit du rêve américain, et lui confère des galons de bon gestionnaire financier. "Je crois que je suis quelqu'un qui sait accomplir les choses, qui sait faire de l'argent. C'est important", a déclaré le candidat au micro de France 2. "Notre dette s'élève à 19 000 milliards, et ça va monter à 20 milliards à cause de cet horrible plan budgétaire. Comme je suis quelqu'un qui a toujours gagné beaucoup d'argent, je vais m'en servir pour mieux gérer les États-Unis". L'histoire de l'empire Trump séduit également les électeurs anti-establishment, dans un pays où 74% des Américains pensent que leurs élus privilégient leurs intérêts personnels à ceux de la nation.

Pourtant, il existe un débat sur la richesse réelle de Donald Trump, estimée à 2,9 milliards de dollars (2,65 milliards d'euros) par une analyse de Bloomberg en juillet dernier, ou à 4,5 milliards de dollars (4,12 milliards d'euros) par le magazine Forbes, qui s'appuie sur "plus de 80 sources" - des chiffres démentis par l'intéressé.

Pour en savoir plus : Donald Trump veut "dépenser gros" pour sa campagne. Mais d'où vient cet argent ?

Donald Trump fait partie des nominés au prestigieux prix Nobel de la paix. Crédit : Right Side Broadcasting

Donald Trump, milliardaire trois fois marié et propriétaire de casinos, veut être le sauveur des chrétiens

Lors de son meeting lundi soir, à l’université chrétienne de Liberty en Virginie, l'une des plus grandes universités chrétiennes, Donald Trump s’est une fois de plus posé en défenseur de la chrétienté.

Devant une foule de 10 000 personnes, le candidat républicain en tête des sondages a revendiqué son amour des valeurs chrétiennes et son adhésion au protestantisme. Son but affiché : “protéger la chrétienté”, notamment contre les attaques des groupes terroristes au Moyen Orient. "Si vous regardez ce qu’il se passe dans le monde… La chrétienté est assiégée !", a-t-il affirmé.

Pourtant, “avant d’être candidat à la présidence, Trump, propriétaire de casinos de longue date, qui a quitté sa première femme pour celle qui était alors sa maîtresse, n’était pas connu pour être disert sur sa vie religieuse”, relève Politico.

Mais Trump veut séduire les évangélistes. Ils représentent un quart de la population, selon le Pew Research Center, ce qui fait de l'évangélisme la première religion du pays.

Or “45% des évangélistes comptent la foi d’un candidat parmi l’un des plus importants facteurs déterminant leur vote”, relève Politico, “contre seulement 9% des Américains, selon un sondage réalisé l’année dernière”.

Son livre de chevet ? La Bible.

Alors, Donald Trump, qui est presbytérien (un courant du protestantisme), parle de la Bible comme son livre préféré.  "Vous savez quel est mon premier [livre favori entre tous] ? La bible !", déclarait-il en août dernier. (En deuxième position vient... son propre ouvrage.)

Cela n’a pas empêché Trump de se tromper en citant le livre sacré lundi, face aux étudiants. Le candidat a cité un passage du Deuxième épître aux Corinthiens, qu’il a nommé “Two Corinthians” au lieu “Second Corinthians” (qui s’abrège généralement “2 Corinthians” par écrit, d’où peut-être la confusion de Trump). La gaffe a provoqué l’hilarité des étudiants dans la salle, relève NPR. La faute a aussitôt été reprise par ses adversaires sur les réseaux sociaux :

“Qu’est-ce que “2 Corinthians” ?” a tweeté Brian Philipps, un des responsables de la campagne du sénateur Ted Cruz



Source : C-SPAN

Une profession de foi tardive qui ne convainc pas tous les évangélistes

Tous les évangélistes ne sont pas convaincus par la profession de foi de Trump. Russel Moore, président de la Commission d’Ethique de Liberté Religieuse de la première congrégation protestante des États-Unis, a exprimé son mécontentement après la venue de Trump à l’université. Ses tweets ont été repérés par CNN :

“Remplacer l’Evangile de Jésus Christ par de la politique n’est pas la liberté mais l’esclavage”

John Stemberger, président d’un lobby conservateur qui défend les valeurs de la famille en Floride, cité par le Washington Post, s’est quant à lui offusqué que “[Le président de l’université Liberty, Jerry Falwell Jr ait] apporté son soutien officiel à l’homme le plus immoral et impie à avoir jamais été candidat à la Présidence des Etats-Unis". (Le président s'est cependant bien gardé d'apporter à Trump son onction officielle, malgré ses commentaires élogieux.) 

Donald Trump, chrétien opportuniste ?

Le passé de Donald Trump dérange certains évangélistes. En 1999, il déclarait “détest[er] le concept de l’avortement (...) mais malgré tout je crois en le choix [de la personne]”. Depuis, Donald Trump est devenu “pro-life” (anti-avortement). En 2011, interviewé par CBN News, il affirmait avoir changé d’avis après que l’un de ses amis ait décidé de garder son enfant.

Ses trois mariages et l’origine de sa fortune - en partie issue des casinos - ne lui sont pas non plus favorables aux yeux de John Stemberger, qui le qualifie de “propriétaire de casinos avec des clubs de strip-tease, trois fois marié et qui nous offrirait la première “First Lady” qui a fièrement posé nué (...)”(Melania Trump a été photographiée nuée en 2000 pour la version britannique du magazine GQ).

Donald Trump et sa troisième femme, Melania. Crédit : Boss Tweed

Donald Trump et sa troisième femme, Melania. Crédit : Boss Tweed

Chasser sur les terres de Ted Cruz

Séduire les chrétiens est pour Trump un moyen chasser sur les terres de son concurrent le plus dangereux selon les sondages, Ted Cruz, qui courtise régulièrement les Evangélistes : en mars dernier, Ted Cruz avait lui aussi choisi de s’exprimer à l’université Liberty pour annoncer sa candidature à la Maison blanche. 

Donald Trump a tenté de décrédibiliser le sénateur du Texas aux yeux des Evangélistes en décembre dernier, en déclarant que "peu d’Evangélistes viennent de Cuba", le pays d’origine des parents de Cruz, lors d’un meeting dans l’Iowa.

Donald Trump accueilli en rock star 

La stratégie de Trump semble porter ses fruits : malgré les protestations de certains étudiants, Trump a été accueilli en rock-star à l’université de Liberty. Le président de l’université l’a qualifié de bouffée d’air frais. “Le public américain est finalement prêt à élire un candidat qui n’a pas fait carrière en politique”, s’est-il réjoui, cité par Politico

En décembre, un sondage CNN/ORC attribuait 45% des intentions de vote des Républicains blancs évangélistes à Donald Trump, contre 18% pour Ted Cruz. Une réserve de votes non négligeable à moins de deux semaines de la primaire dans l’Iowa, un état qui compte 77% de chrétiens.

AS et AN 

Lors du 6e débat républicain, Ted Cruz a attaqué les "valeurs de la ville de New York", qu'il juge trop progressiste et trop à gauche à son goût. Crédit : Jamelle Bouie

#NewYorkValues : Comment le Républicain Ted Cruz s'est mis à dos 8 millions de New-Yorkais

Ted Cruz s'est mis à dos plus de 8 millions de personnes en une soirée. Lors du débat qui opposait les candidats républicains à la Maison blanche, le sénateur du Texas a cru bon de vilipender les "valeurs de New York". Il taclait ainsi Donald Trump, son concurrent en tête des sondages depuis plusieurs mois, qui né dans le quartier du Queens à New York.

Pour Ted Cruz, les valeurs de la ville sont "de gauche, pro-avortement et pro-mariage gay", et "se concentrent sur l'argent et les médias". Il a ensuite ajouté qu' "il n'y a pas beaucoup de conservateurs qui sortent de Manhattan" [le quartier des affaires de New York, où se trouve la "Trump Tower"]. 

Donald Trump lui a répondu très habilement en évoquant les attentats du 11 septembre 2001, contraignant même son concurrent à applaudir en hommage aux victimes du World Trade Center. Le magnat de l'immobilier a conclu en qualifiant la sortie de Cruz d' "insultante" :

Résultat : les New-Yorkais se sont déchaînés en postant des milliers de tweets avec le hashtag #NewYorkValues, qui était le plus populaire sur Twitter vendredi après-midi.

Ils ont partagé leur propre vision des valeurs de la ville, parfois avec beaucoup d'humour. Voici quelques uns de leurs tweets :

"Lorsque les pizzas à 99 centimes la part sont un droit, pas un privilège" (allusion aux nombreuses enseignes qui vendent des pizzas à des prix défiant toute concurrence)

"J'ai été élevé dans l'amour des bagels, des pizzas, des [sodas de Brooklyn] et de l'égalité et des droits de l'homme pour tous"

"Travaille dur, amuse toi encore plus dur et accepte tous les êtres humains parce que, à la fin de la journée, vous allez tous prendre le même métro bondé pour rentrer à la maison"

"Force, ambition, et une volonté éternelle de prendre les transports en commun" (allusion à une vidéo qui a fait le buzz en 2015, montrant un rat transportant une part de pizza dans le métro de New York)

"Pleurer quand les gens disent des choses méchantes au sujet de ta ville"

"Je vais commander une salade à 12 dollars pour le déjeuner" (allusion aux prix élevés et aux déjeuners en ville)

"Des bars ouverts jusqu'à un 4h du matin civilisé"

"Un mec du coin [dans un quartier de Manhattan] m'apprend à commander correctement un plat dominicain en espagnol"

"Une ville avec des gens de toutes les origines, religions, nationalités et goûts. Si tu réussis ici, tu peux réussir partout"

"Etre capable de différencier un musulman d'un sikh"

Hillary Clinton donne raison à Trump

L'offensive de Ted Cruz a même réussi à réconcilier, le temps d'un tweet, les Démocrates et Donald Trump. "Cette fois seulement, Trump a raison : les New-Yorkais accordent de l'importance au travail, à la diversité, à la tolérance, à la résistance et à la construction de vies meilleures pour nos familles", a tweeté son ennemie jurée, la candidate Hillary Clinton, ancienne sénatrice de l'Etat de New York. Même son de cloche du côté du maire de New York Bill de Blasio et du gouverneur de l'état de New York Andrew Cuomo, tous deux démocrates.

Dans les médias locaux aussi, la critique de Ted Cruz n'est pas passée inaperçue. "Tombe raide mort, Ted" titrait le quotidien New York Daily News vendredi :

Pour l'occasion, la version new-yorkaise du site The Gothamist s'est quant à elle gaussée du cliché de "la population entière de New York qui sniffait des drogues et payait bien trop cher des portions minuscules de nourriture délicieuse [pendant que les Républicains débattaient]".

 

Les fillettes de "USA Freedom Kids" ont interprété une chanson à la gloire du républicain Donald Trump lors d'un meeting de sa campagne. Crédit : page Facebook de "USA Freedom Kids"

La vidéo de ces fillettes interprétant une chanson à la gloire de Donald Trump fait le tour de l'Amérique

Trois fillettes ont ont enfilé leur costume de pom-pom girls (orné du drapeau américain) mercredi pour interpréter une chanson lors d'un meeting de Donald Trump, candidat républicain à la Maison blanche en tête des sondages. L'événement avait lieu à Pensacola, en Floride. Voici un aperçu des paroles de la chanson, repérée par Fusion.net :

"Lâcheté, Etes-vous sérieux ? Des excuses pour la liberté, je ne peux pas le supporter. Lorsque la liberté sonne à ta porte, répond à l'appel ! Tiens-toi droit, la liberté sur nos épaules, USA ! Ennemis de la liberté, affrontez la musique. Allez les garçons, mettez-les à terre. Le Président Donald Trump sait comment refaire de l'Amérique un grand pays."

La vidéo a été mise en ligne par une filiale locale de Fox :

Le trio est membre d'un groupe baptisé "USA Freeedom Kids" (les enfants de la liberté des Etats-Unis), précise le Time Magazine, qui a interrogé Jeff Popick, fondateur du groupe et admirateur de Donald Trump. C'est Poppick, 53 ans, qui a écrit la chanson interprétée devant près de 15 000 personnes mercredi par les fillettes, menées par sa fille de 8 ans, Alexis. 

Les "Freedom Kids" sont spécialisées dans les chants à la gloire de l'Amérique, comme le montre leur site.

Les "USA Freedom Kids" ont annoncé leur performance sur Facebook.

Les "USA Freedom Kids" ont annoncé leur performance sur Facebook.

"USA Freedom Kids" a été fondé il y a 6 mois, ajoute le Time, "après que Poppick ait organisé un casting pour recruter ses membres". Depuis, le groupe a interprété l'hymne national lors de matchs de football américain à Miami. "Elles ont adoré rencontrer Donald Trump", a affirmé au Time le fondateur du groupe.

Hilllary Clinton a notamment fait de l'égalité des salaires hommes-femmes un des thèmes centraux de sa campagne. Crédit : Roger H. Goun (licence Creative Commons)

Face au sexisme de Trump et malgré les scandales de son mari, Hillary Clinton veut être la candidate des femmes

Hillary Clinton, qui pourrait devenir la première femme président des Etats-Unis d'Amérique l'année prochaine, fait de son genre un atout dans sa campagne.

Mais depuis qu'elle a annoncé que Bill Clinton entrerait en campagne à ses côtés, elle a été critiquée pour les actions de son mari, jugé méprisant à l'égard des femmes. Lors d'un récent meeting, la candidate a été interpellée par une élue républicaine qui lui reprochait d'avoir remis en question la parole des femmes qui ont accusé Bill Clinton de harcèlement sexuel - alors qu'Hillary répète par ailleurs qu'il faut croire les dires des victimes de viol. 

Le retour de l'affaire Monica Lewinsky

Donald Trump, candidat républicain en tête des sondages,  a quant à lui accusé l'ex-président Clinton d'être "l'un des plus grands agresseurs [de femmes] au monde", faisant référence à ses infidélités. "M. Clinton était un réel harceleur sexuel, au sens classique du terme, utilisant son pouvoir de supérieur hiérarchique", écrivait récemment un chroniqueur du Wall Street Journal. 

Bill Clinton a notamment été accusé de harcèlement sexuel en 1994 par une femme dénommée Paula Jones, une accusation qui a débouché sur l' "affaire Monica Lewinsky" - du nom d'une stagiaire à la Maison blanche qui a eu des relations sexuelles avec Bill Clinton alors qu'il était président.

A en croire Donald Trump, "les femmes n'aiment pas Hillary". Pourtant, malgré les scandales qui ont marqué la présidence Bill Clinton dans les années 1990, Hillary est populaire dans l'électorat féminin.

Clinton plaît plus aux femmes qu'aux hommes

82% des femmes démocrates ont une opinion favorable de Clinton, 15% en ont une opinion défavorable, selon un sondage conduit par CNN en décembre. Les chiffres sont de 71% pour et 28% contre chez les hommes.

Globalement, selon un sondage réalisé par l'université de Quinnipiac en décembre 2015, plus de la moitié des femmes ont une opinion favorable d'Hillary Clinton, contre 36% des hommes.

En mars dernier, un sondage de Gallup constatait déjà la différence de popularité dont jouissait Hillary Clinton chez les femmes, par rapport aux hommes. "Cette différence dans l'évaluation de l'image [d'Hillary Clinton] en fonction du genre n'est pas nouvelle", écrivait Gallup dans la note qui accompagnait le sondage, "Gallup a établi par le passé qu'il existait de larges écarts d'opinion à propos de Clinton selon le genre [des interrogés] lorsqu'elle était première dame, sénatrice, candidate à la présidentielle en 2008 et, plus récemment, secrétaire d'Etat".

Oui, Hillary Clinton joue "la carte des femmes"

Pour l'élection présidentielle de 2008 "elle a largement évité de mentionner son genre, jusqu'au moment où la victoire a commencé à lui échapper", écrivait le Time en novembre. "Cette fois, elle en fait une carte à jouer pour sa candidature - un moyen de mobiliser les électeurs, de se différencier d'Obama et de se présenter comme n'étant pas une initiée du monde politique, à un moment où le mécontentement populiste récompense les outsiders".

Par exemple, dans une vidéo intitulée "44 garçons, c'est trop" (en référence aux 44 présidents qu'ont connu les Etats-Unis, qui étaient tous des hommes), des petites filles participent à la campagne de Clinton en parlant de la nécessité de voir une femme devenir présidente en 2017. "Si Hillary Clinton était présidente, alors pleins de filles pourraient présidentes. Et alors je pourrai être présidente, et toutes les filles aussi", dit l'une d'entre elles :

Hilllary Clinton a également fait de l'égalité des salaires hommes-femmes un des thèmes centraux de sa campagne.

Par ailleurs, le genre d'Hillary Clinton revient régulièrement au devant de la scène malgré elle, à la faveur des attaques sexistes de Donald Trump. Le milliardaire a par exemple jugé "dégoûtant" le fait que la candidate se soit rendue aux toilettes pendant un débat télévisé.

Récemment, le Républicain avait également affirmé que Barack Obama avait "schlongué" Hillary Clinton en remportant les primaires du parti démocrates en 2008 - un terme péjoratif qui, selon certains, a des connotations sexuelles. (Trump a démenti et affirmé qu'"être schlongué" signifiait "être vaincu".)

Toutes les femmes n'apprécient pas Clinton parce qu'elle est une femme

Pour autant, rien ne prouve que c'est son genre qui rend Clinton est plus populaire parmi les femmes que parmi les hommes.

Une analyse du NYT suggère que pour les femmes de plus de 50 ans, le genre de Clinton joue effectivement un rôle important. Mais c'est moins le cas pour les plus jeunes, pour qui voir une femme accéder à la présidence est peut-être moins exceptionnel que pour leurs aînées. D'où les récents efforts de Clinton pour convaincre les femmes de 18 à 34 ans.

Qui plus est, Hillary Clinton n'est pas le dernier espoir des femmes qui souhaitent voir une femme accéder à la présidence : la démocrate Elizabeth Warren est par exemple citée comme une potentielle présidentiable pour le futur

Clinton elle-même a demandé aux électeurs de ne pas voter pour une candidate simplement parce qu'elle est une femme. Elle parlait alors de Carly Fiorina, seule candidate républicaine dans la course à la Maison blanche.

La première publicité télévisée de Donald Trump rappelle la promesse controversée du candidat républicain : empêcher les musulmans d'entrer sur le sol américain.

Pour son premier spot publicitaire, Trump s'attaque à Daech, aux immigrés mexicains et aux musulmans

Pour son premier spot publicitaire diffusé à la télévision, Donald Trump a choisi de mettre en lumière ses propositions les plus controversées, sur les musulmans et les immigrés.

A l'approche des primaires, qui désigneront le candidat qui représentera le parti républicain à l'élection présidentielle de 2016, le Républicain en tête des sondages pour l'élection Donald Trump intensifie sa campagne avec un spot publicitaire télévisé.

Trump

Donald Trump

On y voit des images de la candidate démocrate Hillary Clinton et du président Obama, ainsi que des photos du couple de terroristes musulmans responsables de la mort de 14 personnes à San Bernardino, au début du mois de décembre. La voix off rappelle la proposition faite par Donald Trump après l'attentat de San Bernardino : empêcher les musulmans d'entrer sur le territoire américain "jusqu'à ce qu'on détermine ce qui se passe exactement" (une proposition condamnée par une large frange de la classe politique aux Etats-Unis et ailleurs).

La publicité rappelle également la promesse d'ériger un mur entre les Etats-Unis et le Mexique pour bloquer le passage aux immigrés mexicains, mur "qui sera financé par le Mexique" et qui a valu à Trump d'être accusé de racisme et critiqué par la communauté hispanophone.

La vidéo sera diffusée à partir de mardi dans les états où se tiendront prochainement les primaires du parti républicain :

Une publicité qui sort de l'ordinaire

Ce spot publicitaire se différencie de ceux de ses pairs, qui abordent généralement la famille ou l'histoire du candidat, relève NBC News.

"En commençant par cette publicité", ajoute NBC, "Trump suggère qu'il croit séduire les électeurs principalement par ses positions controversées" sur les musulmans ou les immigrés. Selon cette théorie, "les idées de Trump, son franc-parler et son refus de respecter les conventions politiques plaisent aux électeurs blancs qui n'ont pas fait d'études à l'université". Pourtant, "il n'est pas entièrement clair que son succès soit effectivement dû à [ses déclarations controversées]".

Donald Trump veut "dépenser gros" à l'approche des primaires

Ces spots publicitaires sont particulièrement coûteux. Donald Trump avait prévenu qu'il comptait "dépenser gros" pour sa campagne "en Iowa, dans le New Hampshire et en Caroline du Sud" , faisant référence aux 3 états où auront lieu les prochaines primaires, en février 2016.

Ces états, et notamment celui de l'Iowa où aura lieu la première primaire du parti, sont jugés importants pour estimer quelles sont les chances d'un candidat.

Tous les Républicains dans la course n'adoptent pas la même stratégie. Fin décembre, Jeb Bush, rival de Trump, annonçait à CNN qu'il annulait l'achat de publicités en Iowa et en Caroline du Sud, où il peine à percer dans les sondages. Jeb Bush entend ainsi rediriger ses fonds vers ses militants, qui font du porte-à-porte sur le terrain.

"Comment devenir riche" est le titre de l'un des ouvrages de Donald Trump, candidat républicain à la présidentielle 2016.

Donald Trump veut "dépenser gros" pour sa campagne. Mais d'où vient cet argent ?

Donald Trump, le candidat républicain en tête des sondages depuis plusieurs mois, s'apprête à déverser des montagnes de dollars pour gagner les primaires républicaines.

"Je n'ai pas dépensé beaucoup [pour ma campagne] (et je suis premier). Maintenant, je vais dépenser à flot en Iowa, dans le New Hampshire et en Caroline du Sud" a-t-il prévenu ce mardi, faisant référence aux 3 états où auront lieu les prochaines primaires, en février 2016.

Donald Trump aime à jouer de sa richesse pour se décrire comme un candidat indépendant, qui ne repose pas sur les dons de potentiels lobbys, mais uniquement sur sa propre fortune (même si la majorité des fonds utilisés pour financer sa campagne provient en réalité de donateurs). 

D'où vient la richesse de cet homme régulièrement décrit comme un "magnat de l'immobilier" ? Quelques questions pour mieux comprendre.

Combien vaut Trump ?

Il affirme valoir plus de 10 milliards de dollars. Mais selon une analyse de Bloomberg en juillet dernier, basée sur les documents financiers publiés par M. Trump lui même, sa richesse s'élève à 2,9 milliards de dollars (2,65 milliards d'euros).

Le magazine Forbes, qui s'appuie sur "plus de 80 sources", évalue la fortune de M. Trump à 4,5 milliards de dollars (4,12 milliards d'euros) - un chiffre démenti par l'intéressé.

A titre de comparaison, le fondateur de Microsoft Bill Gates, homme le plus riche de la terre, avait un patrimoine net de 83 milliards de dollars en décembre 2015. Trump serait également moins riche que le père de l'opérateur téléphonique Free, le Français Xavier Niel, dont Bloomberg estime la richesse à 8 milliards de dollars.

Malgré la publication de documents financiers cet été, il est difficile d'évaluer la richesse de Trump avec précision.

Elle est sujette à débat depuis plusieurs années. En 2006, le milliardaire poursuivait l'auteur du livreTrump Nation pour avoir sous-évalué son patrimoine. La justice n'avait pas donné suite aux poursuites.

Que possède-t-il ?

Principalement, des biens immobiliers. Le plus connu est la "Trump Tower" (la tour Trump) sur la cinquième avenue à New York, haute de 200 mètres :

Crédit : Urban

Donald Trump possède par ailleurs des parts dans plusieurs sociétés, y compris "des noms familiers comme Apple, Nike, Whole Foods, Google, Philip Morris, Raytheon, Facebook, et Morgan Stanley", précise Business Insider.

Il est présent dans tous les secteurs - y compris celui des manèges, avec une société de gestion de carrousels, relèvait CNN en juillet. Le magnat de l'immobilier a également investi dans des fonds spéculatifs.

Ces diverses possessions génèrent un revenu considérable chaque année. Selon une estimation du NYT, 17% des revenus de Trump provient de la vente d'appartements, 11% des loyers qui lui sont payés. Le Républicain perçoit également des droits d'auteurs pour la vente de ses livres, sans compter l'argent gagné en s'exprimant lors de conférences (1,75 million de dollars en un peu plus d'un an).

Donald Trump est-il un héritier ou un homme d'affaires à succès ?

Dans un livre intitulé "Comment devenir riche", le milliardaire se décrit comme un "self-made man" - un homme parti de rien, qui a amassé des montagnes de dollars grâce à son sens des affaires.

Pourtant, selon une analyse d'Associated Press, la richesse de Trump n'a pas connu d'augmentation spectaculaire depuis 1988.

En se basant sur l'estimation de Forbes, le patrimoine de Trump est passé d'un milliard à 4 milliards de dollars sur la période. "C'est un gain impressionnant", écrit le Washington Post, "mais ça n'a rien à voir avec la richesse produire par des investisseurs comme Warren Buffett ou Bill Gates".

"Malgré cette faible performance, il est aujourd'hui milliardaire parce qu'au début de sa carrière, son père avait déjà construit un empire immobilier colossal", ajoute le journal, qui rappelle que la richesse du père de Donald Trump a été amassée grâce à des "subventions de l'Etat fédéral".

Ses déclarations-choc peuvent-elles nuire à son patrimoine ?

Au début du mois, Donald Trump plaidait pour empêcher les musulmans d'entrer sur le territoire américain. Or le milliardaire tire une partie de sa fortune d'investissements dans des pays à majorité musulmane comme les Emirats Arabes Unis, l'Azerbaïdjan, la Turquie et l'Indonésie. Les déclarations anti-musulmans de Trump n'y sont pas passé inaperçues.

Ce mois-ci dans le Golfe, une enseigne de grands magasins a retiré les produits estampillés "Trump""A la lumière des récentes déclarations du candidat à la présidentielle dans les médias américains, nous avons suspendu la vente de tous les produits de la gamme de décor d'intérieur Trump", a expliqué le PDG des boutiques de décoration d'intérieur Lifestyle, basées à Dubaï, interrogé par l'AFP.

Les produits en question, "décorations d'intérieur, des accessoires pour le bain, des lampes ou des miroirs décoratifs"sont en vente au Koweït, en Arabie Saoudite, au Qatar et aux EAU, rapporte Reuters.

Ce retrait est d'autant plus important que Trump "génère désormais la majorité de ses revenus via l'octroi de licenses à son nom sur des terrains de golf, des complexes de luxe et des produits vendus au détail", selon Reuters.

Mais tous les partenaires du candidat n'ont pas la même approche. A Dubaï, le groupe Damac, qui construit un terrain de Golfe en partenariat avec Trump, a refusé de s'exprimer "sur le programmes politique ou personnel de M. Trump, ni sur le débat public aux Etats-Unis", a déclaré son vice-président à l'AFP. Les affaires sont les affaires.