17 morceaux de ma vie

Deux lignes postées rapidos sur la page Facebook de Mauvaises Mères et vos "j'aime" qui me ravissent. Ils sont souvent bien plus nombreux que quand j'écris une dizaine de paragraphes sur le blog.

J'ai repris quelques unes des histoires que j'ai postées ces derniers mois, à moitié sales gosses, à moitié mère indigne. Faites votre marché !

Père Noël
Le CE m'a offert des chèques cadeaux pour le Noël des enfants. Mais je viens de voir qu'ils sont aussi valables chez Sephora.

Linge sale en famille
En sortant du bain, les enfants se précipitent tous nus sous la couette. C'est chouette, c'est chaud... C'est peut-être pour ça que ma fille a choisi ce moment pour faire pipi. C'est dans ces moments que je me félicite de ne pas être trop regardante sur le linge de maison. Ça m'a évité de faire deux machines de suite.

Le bébé, meilleur ami de l'homme
Conversation de collègues:
- Mon père avait dit à ma mère qu'avoir des enfants, c'est un peu comme avoir un chien. En fait, non.
- Faut dire qu'on ne peut pas mettre un enfant dans un chenil.
- Ouais, mais tu peux toujours l'abandonner sur une aire d'autoroute.

Digital native
C'est fou comme mon fils est doué avec un iPhone. (En fait, c'est surtout fou comme je suis tranquille quand mon fils est en train de jouer avec l'iPhone.)

So sexy Kitty
Le papa: -C'est vraiment nul Hello Kitty, non?
Le fils - Oui, c'est pas terrible. Mais elles sont quand même vraiment belles les jumelles.
Horreur, mon fils est zoophile.

Allo?
Chercher frénétiquement mon portable dans mon sac au square, et en sortir, triomphante, le "lallo" Dora en plastique rose de ma fille. La honte

Etre de mèche
Erreur n°1: mon fils se coupe une mèche tout seul à l'école. Erreur n°2: deux mois plus tard, j'essaie d'égaliser. Résultat: Playmobil.

Encore raté
Poser naïvement une journée de RTT pour prendre soin de soi et s'apercevoir qu'il y a grève de l'Education nationale.

Mal des transports
Ma fille a vomi dans le taxi. J'avais pas de sac plastique, j'ai pris L'Equipe du chauffeur. Je lui ai lâché 43 euros, mais lui, il ne m'a pas lâché un sourire.

Fermer la bouche
Tenir ma fille de 2 ans au dessus de la bassine quand elle vomit et me retenir de toutes mes forces pour ne pas lui dire: "Tu n'as pas mâché!" quand je vois les énormes morceaux qu'elle gerbe.

Court-circuit
Et sinon, ma fille a fait disjoncter mon ordinateur en pissant sur la multiprise.

Amis des bêtes
Les enfants ont très bien mangé mon cari de poulet. Jusqu'à ce que...
Lui - "quand même, je suis triste pour la poule"
Elle -"quelle poule?"
Moi - "ben celle qu'on mange"
Elle -"Je suis triste pour la poule aussi"
Eux -"On n'a plus faim, on veut du dessert"

Sauter les crêpes
Comme tous les ans, faire croire que la chandeleur, en fait, c'est samedi, parce que j'ai pas le temps de faire des crêpes.

So glam
Mon fils : "Oh maman, j'aimerais tant avoir, comme toi, des poils dans le nez." Je me sens tellement glamour d'un coup.

What ?
‎- Maman, 5 en anglais, c'est comment ?
- C'est une très mauvaise note mon coeur.
- Non, je veux dire : on dit comment ?
- Ah, "five".
J'avais oublié que mon fils avait 5 ans et demi.

Garçonette
‎"Maman, je t'en priiiie, je voudrais voir la suite de Barbie à l'école des princesses." C'est mon fils de 5 ans et demi qui parle comme ça. Laissez-le une demi-journée avec son père et voila ce que vous retrouvez.

Faire un bébé
‎"-Maman, pourquoi tu ne nous fais pas un petit frère ou une petite soeur?
-Parce que je veux avoir le temps de vous faire plein de câlins. Si il y a un 3e enfant, j'aurais moins de temps.
-Mais quand on aura, par exemple, 9 ans, tu nous auras fait assez de câlins. Tu pourras faire un autre bébé ?
-Non après il nous faudra du temps pour faire vos devoirs."
J'ai eu chaud.

"Oups, je suis enceinte" et autres témoignages

"Le cauchemar du 3e enfant", mon dernier post, a provoqué deux types de réactions.

Il y a eu tout ceux qui sont restés scotchés au post scriptum et qui ont oublié ce dont je parlais avant. Et même quelques collègues de boulot qui, en guise d'hommage pour la journée de la femme, m'ont demandé si c'était la réponse 1, 2 ou 3. C'est un peu de ma faute, et ça ma fait plus rire qu'autre chose.

Et puis, il y a eu vous. Vous et vos bouts de vie. C'était fort, ces histoires, sur Facebook et ici dans les com'.

D'abord toutes celles qui ont les mêmes terreurs absurdes que moi. Je savais bien que je risquer de ne pas être seule, mais quand même. Les "mauvaises mères" n'ont pas l'air d'être bien malines, mais j'ai bien rigolé.

Ensuite, parce qu'une partie des témoignages me donnent raison de flipper de tomber enceinte malgré un moyen de contraception. Pillule, capote, stérilet, visiblement, tout est possible avec les moyens de contraception.

(c) Super Cozi / Flickr

Stéphanie, qui a eu son "ainé sous pilule". "Mais vous auriez pu nous dire que vous étiez enceinte", lui dit un urgentiste après un malaise. C'est ballot, elle ne le savait pas. Ça faisait pourtant... 30 semaines !

Laurie, dont le 3e est arrivée sous stérilet aux hormones. "Pas de règles, je perdais du poid, je me sentais juste patraque mais je mettais sur le compte de ma perte de poids." Elle l'a appris lors d'une écho de contrôle pour ses calculs rénaux. BIM ! 24 semaines. Pas de quoi la dégoûter puisqu'elle en a fait un quatrième depuis.

Ingrid nous fait le classique enchaînement: une fille de 7 mois quand elle découvre qu'elle est enceinte de 4 mois. Même topo pour Elodie qui découvre qu'elle est à nouveau enceinte alors que son petit n'a que trois mois. Panique : "pas maintenant, pas si rapproché de ma petite pleurnicheuse." Aujourd'hui, son bébé commence à bouger, et elle à apprivoiser l'idée qu'elle va accueillir un autre enfant.

Anna a souri jaune chez le gynéco : "Paye ta honte quand tu dis que tu ne te souviens pas du dernier jour de tes règles, on en était déjà à 8 semaines de grossesse!" Sympa quand on vient juste de se faire embaucher.

Ou Estel qui a fait son numérp 3 sous capote. Les deux premiers ayant 1 an et 2 ans et demi, ça va être cool pour jouer au babyfoot. D'ici là, bon courage...

Ma mère / photo privée

Et le dernier témoignage est certainement celui qui m'a le plus touché. C'est ma maman qui m'a écrit. Elle me raconte la jeune femme des années 1970 qu'elle était, les contraintes très strictes de la pilule de l'époque, son opposition à l'avortement qui ne lui aurait pas laissé d'autre possibilité que la grossesse. Ce sont restés des peurs, lointaines désormais. Mais ces peurs, elle les vivait seule, parce qu'on ne parlait pas de ça.

J'ai lu son mail à 7 heures du matin, en me levant (oui, la première chose que je fais en me levant le matin, c'est de lire mes mails, je suis un peu malade dans ma tête). Et j'ai fondu. Fondu pour ma belle maman qui, à des milliers de kilomètres, s'est collée devant son clavier pour m'écrire. J'ai pensé à la chance qu'on avait toutes. De pouvoir écrire, s'écrire, se raconter.