L'Amérique a elle aussi suivi chaque minute de l'assaut donné par les forces de police pour capturer des terroristes à Saint Denis. Et ici aussi, les thèmes de l'Etat islamique, de la politique étrangère et de la sécurité nationale américaines dominent l'actualité.
La revue de presse américaine du jour, en 5 infos :
- Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a créé la polémique en déclarant comprendre "la logique" derrière les attentats qui ont touché Charlie Hebdo en janvier 2015, contrairement à ceux qui ont frappé Paris ce vendredi. Il faisait référence à la condamnation, par les islamistes, des caricatures du prophète Mahomet publiées par le journal satyrique. "Il y a une différence avec ce qui s'est passé à Charlie Hebdo", a déclaré Kerry. "Il y avait une cible particulière et peut-être même une légitimité en termes de - non, pas une légitimité, mais une logique à laquelle on pouvait en quelque sorte se raccrocher et se dire 'OK, il sont très en colère pour cette raison précise'". Le secrétaire d'Etat a ensuite souligné que les attaques de vendredi n'avaient pas de cible en particulier et ont touché tous les Français. Les Républicains américains ont sauté sur l'occasion pour reprocher à John Kerry de justifier les attaques contre Charlie - même si ce n'est pas ce qu'il a dit.
Le Time revient sur les propos de John Kerry (anglais)
- Après les attaques de Paris, de nombreux gouverneurs républicains ont affirmé qu'ils refuseraient d'accueillir des réfugiés syriens dans leurs états respectifs. Les candidats républicains Jeb Bush et Ted Cruz ont quant à eux plaidé pour n'accueillir que les Chrétiens. Barack Obama a condamné ces propos depuis les Philippines, où il participe à un sommet économique. "L'Etat islamique cherche à exploiter l'idée d'une guerre entre l'Islam et l'Occident", a-t-il affirmé, "et lorsque des responsables politiques suggèrent que les Chrétiens méritent plus d'être protégés que les Musulmans (...) cela va au crédit du récit de l'Etat islamique".
Les déclarations d'Obama rapportées par NBC News (anglais)
- Le candidat républicain en tête des sondages ne comprend pas grand chose à la politique étrangère. Deux conseillers de Ben Carson ont décrit au New York Times les difficultés de l'ex-neurochirurgien à comprendre ce qu'il se passe actuellement au Moyen Orient, malgré de longs briefings avec le candidat. La semaine dernière, Carson avait affirmé que la Chine avait une présence militaire en Syrie - une information démentie par la Maison blanche. Interrogé sur une éventuelle coalition d'alliés qu'il formerait pour s'opposer à l'Etat islamique, Ben Carson n'avait pas su répondre.
Un article très surprenant du NYT (anglais)
- Les Américains ne sont pas prêts à renoncer à leur confort pour enrayer le réchauffement climatique (utiliser moins de climatisation, de chauffage, se limiter à un seul réfrigérateur, ...), selon le Pew Research Center.
Hier, le Sénat américain a voté contre une mesure phare anti-pollution de l'air défendue par l'administration Obama. A quelques jours du début de la COP21, la conférence de l'ONU sur le climat qui débutera à Paris le 30 novembre, c'est un signal fort.
Plus d'infos sur The Hill (anglais)
- Tension sino-américaines. Le président Obama a demandé à la Chine de suspendre toute construction sur les îles de mer de Chine du sud, ainsi que toute activité militaire. De nombreux pays revendiquent également la souveraineté sur ses îles, dont la Chine, le Vietnam ou les Philippines. Les Etats-Unis affirment ne pas prendre position dans ce conflit territorial, mais défendent le droit à la libre navigation dans la zone. Lors d'un sommet économique en Asie, Barack Obama a proposé un arbitrage international pour régler les dissensions, d'autant plus fortes que la zone serait riche en ressources énergétiques et halieutiques.
L'article du New York Times (anglais)
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