Comme ailleurs dans le monde, la presse américaine a réagi à l'annonce des résultats du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne. Les médias ont rappelé que, même si l'enjeu peut sembler lointain pour de nombreux citoyens américains, les conséquences pourraient aussi être importantes de ce côté-ci de l'Atlantique.
En Unes, la stupéfaction
Sans surprise, les grands journaux titraient vendredi sur le Brexit. Et un même sentiment revient: la stupéfaction. Le New York Times titre ainsi "Les Britanniques étonnent le monde avec leur vote pour quitter l'UE" (photo ci-dessus).
Le Boston Herald note aussi "l'étonnement du monde," et titre: "Les Britanniques s'en vont!" (photo ci-dessous).
Autre titre majeur dans la presse américaine de ces derniers jours: l'incertitude économique et la baisse des marchés. C'est le cas notamment du Washington Post ou du Boston Globe.
Les chaînes de télévisions ont également suivi le référendum et ses suites - aujourd'hui, CNN diffusait par exemple en direct le discours du Premier ministre britannique David Cameron devant son Parlement.
Et en politique ?
Les personnalités politiques américaines ont très vite réagi à la nouvelle du Brexit. Barack Obama a, dans la matinée de vendredi, déclaré que l'Union Européenne et le Royaume-Uni devraient rester des partenaires économiques des Etats-Unis, ainsi que des alliés privilégiés.
Dans la même veine, Hillary Clinton a déclaré que "les citoyens britanniques avaient fait entendre leur voix," et qu'il fallait maintenant "entretenir les relations américaines avec l'UE et le Royaume-Uni."
Sur les réseaux sociaux, la réaction de Donald Trump a provoqué des réactions oscillant entre la colère et l'hilarité. Le présumé candidat républicain, qui était en Ecosse pour inaugurer un golf dont sa compagnie a fait l'acquisition, a écrit sur Twitter: "Je viens d'atterrir en Ecosse. Les gens sont excités pas le résultat du référendum, ils ont repris le pouvoir dans leur pays, nous ferons la même chose !"
Just arrived in Scotland. Place is going wild over the vote. They took their country back, just like we will take America back. No games!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) June 24, 2016
Mais l'Ecosse, au contraire, a voté en grande majorité pour le maintien dans l'Union Européenne. Bref, une fois de plus, le Brexit a permis de montrer que Trump ne tournait toujours pas sept fois la langue dans sa bouche avant de tweeter.