[Vidéo] Découvrir New York avec son téléphone

New York, en deux exemplaires. Voilà ce que permet d'observer une application pour smartphones, qui superpose aux lieux réels des anciennes photos d'immeubles ou de rues. Dans une ville qui a beaucoup changé, le système permet d'en apprendre plus sur l'histoire de la Grosse Pomme.

Car les lois de conservation des immeubles anciens sont récentes, et les promoteurs immobiliers font un peu ce qu'ils veulent. Il faut parfois se battre pour empêcher la démolition de certains bâtiments historiques. La multiplication des applications pour smartphones est destinée à faire prendre conscience d'un patrimoine à préserver.

Notre équipe s'est rendue à New York, à la rencontre de ceux qui développent ces applications, et de ceux qui tentent de protéger les immeubles historiques.

Reportage dans les rues de New York, par Jacques Cardoze, Laurent Desbois et Sabrina Buckwalter.

Et si Hillary Clinton ne pouvait plus faire campagne ?

La vidéo, diffusée par un amateur sur Twitter, tourne en boucle sur les réseaux sociaux et les chaînes infos depuis dimanche : Hillary Clinton, en marge des commémorations des attentats du 11 septembre 2001 à New York, titube puis perd l’équilibre alors qu’elle tente de se diriger vers son van.

Pour expliquer son étourdissement, un « coup de chaud » a d’abord été évoqué par son entourage. Ce n’est qu’en fin de journée que son médecin personnel a imputé son malaise à une pneumonie, pourtant diagnostiquée vendredi. De retour dans sa résidence près de New York, Hillary Clinton a annulé ses déplacements prévus lundi et mardi en Californie.

De quoi relancer les rumeurs concernant l’état de santé d'Hillary Clinton, qui fleurissent sur Internet depuis le début de la campagne. Mais, dans les faits, ce malaise peut-il freiner Hillary Clinton dans sa course à la présidence des Etats-Unis ?

Hillary Clinton peut-elle être dans l'obligation de se retirer ?

Non. Si son malaise a donné du grain à moudre à ses adversaires, Hillary Clinton ne peut pas être automatiquement disqualifiée. Les instances juridiques du parti démocrate n’obligent pas le candidat officiel à se retirer de la campagne en cas de problèmes de santé.

Le retrait d’Hillary Clinton est d'ailleurs une hypothèse peu probable : lundi soir, sur Twitter, l’ex-Première dame a tenu à rassurer ses électeurs et à réaffirmer ses ambitions présidentielles.

 Que se passe-t-il si elle décide de se retirer de la campagne avant l'élection ?

Comme le prévoit la section 7 de l’article 2 du DNC Bylaws, si le candidat officiel décide d’abandonner la campagne, les hautes instances du parti démocrate désignent un nouveau candidat. Il n’y aurait donc pas besoin d’organiser de nouvelles primaires.

Il y aurait des chances pour que les regards se tournent vers Tim Kaine, son colistier actuel.

kainelcinton

 

Si Hillary Clinton est élue présidente le 8 novembre 2016, mais qu’elle se retrouve ensuite dans l’incapacité de gouverner, que se passe t-il?

Le Président des Etats-Unis entrera en fonction le 20 janvier 2017. S’il y a plus de deux mois entre le moment où les Américains vont aux urnes et le moment où le nouveau président élu entre en fonction, c’est parce que l’élection présidentielle américaine est une élection au suffrage universel indirect et se déroule en quatre temps:

  1. Le vote des américains le 8 novembre 2016 (vote populaire)
  2. Le vote des grands électeurs le 19 novembre 2016 (les grands électeurs se réunissent pour élire officiellement le Président et le Vice-président)
  3. Le décompte du Congrès le 6 janvier 2017
  4. La passation de pouvoir le 20 janvier 2017 (le président des Etats-Unis est officiellement investi)

Si Hillary Clinton meurt ou se retire avant le vote des grands électeurs, soit le 19 novembre 2016, les grands électeurs se doivent quand même de voter pour le parti qu’ils représentent, soit le Parti Démocrate. Dans ce cas là, les grands électeurs se réuniraient avec le Comité national démocrate pour élire un représentant du parti et donc le futur président.

Si Hillary Clinton meurt ou se retire après le vote des grands électeurs, soit après le 19 novembre 2016, son vice-président, Tim Kaine prendrait alors sa place.

 

Anne Pouzargues, Clara Tran, Clémentine Boyer Duroselle

[Vidéo] En Arizona, une ébauche de mur à la frontière américano-mexicaine

C'est une des propositions phares de la campagne de Donald Trump : construire un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, pour empêcher l'immigration illégale. Or, un mur, il y en a déjà un. Depuis 2008, une structure a été montée en Arizona. Trump voudrait s'inspirer de celle-ci, et l'agrandir, la fortifier, puis l'élargir aux autres Etats.

Mais cela est-il vraiment efficace ? Selon les autorités, le nombre de migrants a fortement baissé depuis la construction de la barrière, passant en moins de 10 ans de 139 000 à 8000 personnes. Pourtant, en longeant le mur, on se rend vite compte de l'absurdité de la construction, qui laisse des trous béants, parfaits pour passer.

Et pour cause, avec pas moins de 1600 kilomètres de frontière située sur un territoire aride, rocailleux et très vallonné, il faudrait un travail de titan pour parvenir à construire un éventuel mur. Notre équipe s'est rendue le long du "mur de l'Arizona," et a rencontré les habitants de la région.

Un reportage en Arizona, de Jacques Cardoze, Régis Massini, Arielle Monange et Andréane Williams.

Des milliers de centimes déversés sur l'autoroute

C'est l'histoire insolite de la semaine : hier, un camion s'est renversé sur l'autoroute Instertate 95, dans l'Etat du Delaware, déversant sur les voies sa cargaison... des milliers de pennies, les centimes américains !

Les images de l'accident sont impressionnantes, mais heureusement il n'y a rien eu de grave. Le chauffeur s'en est sorti avec seulement quelques blessures légères, et il a pu être soigné par les pompiers appelés sur les lieux.

C'est donc la cargaison qui a plus attiré l'attention des internautes. Au total, c'est en effet plus de 20 tonnes de pièces qui se sont retrouvées sur la chaussée. Selon les autorités, il aura fallu plus de 13 heures pour parvenir à ramasser tous les centimes et pouvoir rouvrir l'autoroute.

Les pennies n'étaient pas encore frappés, et étaient transportés en direction de la Mint de Philadelphie, l'organisme américain qui produit et met en circulation les pièces de monnaie du pays.

Le proverbe "the streets of America are paved with gold" (= Les rues des Etats-Unis sont pavées d'or) vient-il de prendre tout son sens ?

Les tribus amérindiennes protestent contre la construction d'un oléoduc

Ce serait le plus grand rassemblement de tribus amérindiennes depuis la bataille de Little Bighorn en 1876. Depuis avril, des milliers de Sioux et d'autres Amérindiens ont convergé vers Standing Rock, une réserve indienne située dans l'Etat du Dakota du Nord, pour protester contre la construction d'un oléoduc qui devrait traverser leur territoire.

Difficile de se faire entendre face à la puissante compagnie pétrolière du Texas, qui compte investir près de 4 milliards de dollars dans le projet, et pour qui l'oléoduc serait "un grand pas pour permettre aux Etats-Unis d'être autosuffisant en pétrole."

Mais les Amérindiens sont aujourd'hui des milliers à Standing Rock, venus de plus d'une centaine de tribus. Le campement est désormais organisé en un véritable village, et sa taille a explosé ses derniers jours, comme le montre les photos que le journaliste canadien Tim Fontaine a publié sur son compte Twitter :

Demain, la justice doit statuer sur la légalité des permis de construire qui ont été accordé à la compagnie pétrolière. C'est peut-être, pour les tribus, la dernière chance de voir le projet, si ce n'est annulé, au moins déplacé vers un autre endroit.

Car le litige est avant tout d'ordre territorial. Selon le tracé actuel, l'oléoduc devrait passer au milieu d'une terre sioux, qui contient des constructions ancestrales et des terrains historiques et spirituels importants pour la communauté amérindienne.

L'autre volet de protestation est écologique, puisque les Sioux craignent une contamination des eaux de la région, qui pourrait avoir de graves conséquences à la fois sur les hommes et sur l'environnement.

Le week-end dernier, à quelques jours de la décision de justice, les tensions ont redoublé entre les manifestants et la compagnie pétrolière. Une trentaine de personnes ont été arrêtées, pour avoir tenter de bloquer l'avancée des travaux. La candidate des Verts, Jill Stein, s'est rendue sur place pour témoigner de son soutien aux Amérindiens. Ils ont aussi été rejoints par des fermiers et des habitants de la région.

"Notre cause est juste," a déclaré au journal The Denver Post Dave Archambault II, le chef de la tribu Sioux de Standing Rock. "Ce que nous ferons aujourd'hui aura une importance pour les générations futures."

Le territoire de la Grande réserve Sioux en 1868.

Le territoire de la Grande réserve Sioux en 1868.

Fin août, Archambault avait publié une tribune dans le New York Times, appelant les autorités à penser aux conséquences que pourrait avoir l'oléoduc sur le long terme. Environ 9000 personnes font aujourd'hui partie de la tribu, et vivent et travaillent sur ce terrain. Standing Rock fait partie de la Grande réserve sioux dont la création avait été décidée en 1868 et officialisée par le traité de Fort Laramie.

En marron, les territoires qui composent la Grande réserve sioux aujourd'hui.

En marron, les territoires qui composent la Grande réserve sioux aujourd'hui.

Mais le territoire a été petit à petit morcelé et violé dès 1874 avec la découverte de mines d'or dans le Dakota du Sud. Aujourd'hui, l'espace se réduit à quelques portions de terrain réparties dans le Dakota du Nord, le Dakota du Sud et le Nebraska.

Selon le dernier recensement, 2,9 millions d'Américains seraient Amérindiens - ce qui représente environ 1% de la population totale. Ils se trouvent en majorité en Californie, dans l'Arizona et en Oklahoma. Seuls deux membres du Congrès sont issus de la communauté amérindienne.

A.P.

Chicago, l'arme à l'oeil

A Chicago, le mois d'août n'a pas été un paisible mois d'été. Avec 90 personnes tuées lors de fusillades, c'est le mois le plus meurtrier depuis plus de 20 ans. Alors que la tendance est à la baisse dans la grande majorité du reste du pays, la violence continue d'augmenter dans la plus grande ville d'Illinois, et les meurtres par armes à feu sont en augmentation ces dernières années.

2988 personnes ont été victimes de fusillades en 2015, et 474 sont mortes. Et depuis le 1er janvier 2016, c'est déjà 2938 personnes qui se sont trouvées prises dans des fusillades - pour plus de 470 d'entre elles, cela a été fatal.

Le journal Chicago Herald Tribune répertorie chaque jour les meurtres et les fusillades qui ont lieu dans la ville. Se pencher sur les statistiques donne une idée de la fréquence de ces événements. Pour la seule journée du lundi 5 septembre, 32 personnes ont été tuées ou blessées : 2 femmes et 30 hommes, âgés d'entre 15 et 80 ans. La plupart des victimes sont des hommes, issus de la communauté afro-américaine, et ont une vingtaine d'années.

Désormais, Chicago doit faire face à un plus grand nombre d'homicides et de fusillades que les villes de New York et Los Angeles réunies.

En plus d'être débordés, les services de police entretiennent des relations tendues avec les habitants. La communication, et encore plus la coopération, est très difficile, ce qui complique encore les enquêtes. Plus de deux tiers des meurtres restent ainsi non élucidés.

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Répartition des fusillades à Chicago.

Pour le révérend de Chicago Michael Pfleger, qui a accordé une entrevue à la chaîne d'informations CNN, c'est tout le fonctionnement de la Windy City qu'il faudrait revoir :

"Dans certains quartiers, le taux de chômage est un nombre à deux chiffres (Il est de seulement 5% dans le reste du pays, ndlr). Les écoles manquent de financement, les bâtiments sont abandonnés et on se croirait parfois dans un pays du tiers-monde. Les armes prolifèrent et il n'y aucune perspective d'amélioration économique ou sociale."

En effet, les fusillades se concentrent dans certains quartiers à l'Ouest et au Sud de la ville, avec en premier lieu les districts d'Austin, d'Englewood, de Garfield Park et de North Lawndale.

Pour enrayer le problème, des mesures ont été prises à la fois au niveau local et au niveau de l'Etat. Le maire Rahm Emanuel a annoncé qu'il prévoyait d'embaucher des "centaines" de nouveaux fonctionnaires de police. Quant au Gouverneur de l'Illinois, le républicain Bruce Rauner, il a récemment signé un décret permettant un meilleur contrôle des armes.

Plusieurs fois pendant ses deux mandats, le président américain Barack Obama a adressé le problème des fusillades et tenté de se battre en faveur du contrôle des armes à feu. Avant de devenir Président, il a passé plusieurs années à Chicago, ville d'où sa femme, Michelle, est originaire, et où leurs deux filles sont nées.

A.P.

Football américain : un joueur refuse de se lever pendant l'hymne national

Pour la troisième fois en deux semaines, Colin Kaepernick, le quarterback de l'équipe de football américain de San Francisco, ne s'est pas levé hier, pendant la diffusion de l'hymne national au début du match qui opposait son équipe à San Diego.

Il s'agit pour lui d'une manière de protester contre les discriminations et les violences policières contre la communauté afro-américaine. Dans une interview avec la National Football League, la ligue de football américain, il explique ainsi : "Je ne vais pas me lever ni exprimer de la fierté pour un pays qui oppressent les Afro-Américains et les personnes de couleur."

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Les San Francisco 49ers contre les Baltimore Ravens, pendant la finale du Super Bowl 2016.

"Pour moi, ce problème dépasse le football et ce serait égoïste de ma part de faire comme si rien ne se passait. Il y a des corps dans les rues, pendant que les coupables s'en sortent sans conséquences," a-t-il ajouté.

Avant Kaepernick, d'autres sportifs avaient déjà protesté contre ces violences, comme des joueuses de la ligue féminine de basket début juillet. Mais le geste du quarterback est particulièrement mal passé auprès de nombreux Américains. Dans un pays où les symboles nationaux, et particulièrement l'hymne, sont les objets d'un respect exacerbé, il est difficile d'y toucher.

Rappelons-nous, pendant les Jeux Olympiques, le scandale qu'avait provoqué la gymnaste Gabrielle Douglas, médaillée d'or au concours par équipe, qui avait oublié de mettre la main sur le coeur pendant que retentissait le Star-Spangled Banner - La Barrière étoilée, nom de l'hymne américain. Elle avait dû s'excuser publiquement par la suite.

De la même manière, la colère a vite éclaté avec le refus de Kaepernick de se lever. Plusieurs supporters des San Francisco 49ers, ont ainsi posté sur les réseaux sociaux des vidéos les montrant en train de brûler leur maillot au nom du quarterback.

Pour contrer ce mouvement, des anciens combattants ont voulu montrer leur soutien en lançant sur Twitter le hashtag #VeteransForKaepernick (= Les anciens combattants soutiennent Kaepernick). Preuve de la complexité derrière la protestation du footballeur, et de la division de la société américaine sur de tels sujets sociaux.

Aux Etats-Unis, les Noirs ont trois fois plus de chance d'être tués par la police que les Blancs, selon le site Internet mappingpoliceviolence.com. 346 Afro-Américains ont été tués par des policiers en 2015, et ce chiffre s'élève déjà à 160 pour l'année 2016.

Au-delà du nombre de morts, c'est aussi l'absence de jugement des fonctionnaires de police, ou, si jugement il y a, l'absence de peines prononcées à leur égard, que visait la protestation de Kaepernick. En 2015, 97% des policiers mêlés à ces affaires s'en sont sortis sans être inquiétés.

A.P.

Un « Airbnb pour réfugiés » lancé aux Etats-Unis

Amr Arafa, jeune Egyptien de 34 ans a créé EmergencyBnb, un site Internet qui reprend le principe d’Airbnb. Tout a commencé en novembre dernier, lorsqu’Arafa a ouvert son studio à Washington, D.C. aux réfugiés et victimes de violences domestiques.

Photo de l'appartement d'Amr Arafa publiée sur AirBnb

Photo de l'appartement d'Amr Arafa publiée sur AirBnb

De AirBnb à EmergencyBnb

Arafa a déjà hébergé un couple de réfugiés Syriens vivant au Texas. Ils étaient à Washington  dans l’attente d’une réponse de la justice sur leurs statuts de réfugiés.

En juillet dernier, une femme qui voulait échapper à un colocataire violent est restée chez lui pour quelques jours.

A chaque fois, Arafa demande des documents officiels ou des rapports de police pour les cas de violences domestiques, pour prouver que ces personnes sont réellement dans le besoin.

Après ces expériences, Arafa a réalisé qu’Airbnb n’était pas assez adapté à son projet. En effet, le site Internet l’obligeait a proposer son studio au prix le plus bas imposé, c’est à dire 10 dollars. Un coût qu’il remboursait à la fin de chaque location. De plus, Airbnb ne cible pas les personnes dans le besoin. C'est pour cela qu'il a créé EmergencyBnb en mars dernier, une plateforme qui met en relation les personnes dans le besoin avec ceux qui ont une place à offrir pour quelques jours, voire quelques semaines, le tout gratuitement.

Personne n’a encore fait de réservations via son site Internet mais, petit à petit, entre le bouche à oreille et la publicité de son site sur les réseaux sociaux, Arafa commence à avoir de plus en plus de personnes qui proposent leurs habitations. « [Ce qui est important,] c'est le fait de savoir que tes voisins se soucient de toi, » explique t-il.

Aux Etats-Unis depuis 11 ans, Arafa n'oublie pas son passé

Arafa est arrivé en 2005 à Atlanta pour suivre ses études en informatique, avec rien d’autre que 1000 dollars en poche. Un professeur de la Clark Atlanta University l’a hébergé quelques semaines, jusqu’à ce qu’il trouve un logement. Plus de 10 ans après, il s’est dit que c’était son tour d’aider les réfugiés qui viennent tenter leur chance  de trouver une vie meilleure aux Etats-Unis.

Depuis 2015, il est l'heureux détenteur de la Carte Verte qui garantie la résidence permanente dans le pays. Ce sésame a été le déclic pour lui : « Tout a commencé avec cette Carte Verte, je voulais aider les gens à avoir cette sensation de stabilité,» explique-t-il.

Les Etats-Unis acceptent un nombre record de réfugiés

Lundi 29 août, l’administration d’Obama a accueilli les derniers des 10 000 réfugiés syriens qu’elle s’était engagée à accueillir avant la fin septembre. Elle a également projeté d’accroitre ce nombre. « Nous admettrons au moins 85 000 réfugiés au total cette année, » a dit Susan Rice, conseillère en Sécurité nationale, dans une déclaration publiée ce lundi 29 août.

 

Carte du New York Times, montrant les régions dans lesquelles les réfugiés sont placés. 31/08/2016

Carte du New York Times, montrant les régions dans lesquelles les réfugiés sont placés. 31/08/2016

Une fois sur le sol américain, les réfugiés reçoivent peu d’aide, et le site d’Arafa est un bon moyen pour eux de trouver une assistance. « Je n’essaie pas de résoudre la crise des réfugiés » explique Arafa, « mais je sais qu’il y a des réfugiés ici et qu’on doit les faire se sentir les bienvenus. »

 

Clémentine Boyer Duroselle

1,8 milliard d'euros pour Alstom aux Etats-Unis

C'est un contrat historique qu'a décroché le groupe français Alstom, spécialisé dans le secteur des transports : la société ferroviaire américaine Amtrak l'a choisi pour renouveler ses trains et améliorer son offre sur la côte Nord-Est des Etats-Unis.

Les 28 nouveaux trains seront en service sur la ligne Washington - Boston, en passant par Philadelphie et New York. Le choix de cette zone n'est pas anodin : le Nord-Est est la région la plus peuplée des Etats-Unis. Historiquement, c'est là que se situaient, à partir de la fin du 18ème siècle, les 13 premières colonies.

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La population américaine se concentre dans l'Est du pays.

730 kilomètres séparent la capitale fédérale de Boston. Actuellement, il faut près de 8 heures pour parcourir cette distance en train - avec les trains à grande vitesse d'Alstom, qui rouleront, à terme, à 300km/h, il faudra... à peine plus de deux heures !

Aux Etats-Unis, l'enjeu est aussi culturel. Contrairement à la France, le train est le moyen de transport le moins utilisé du pays : trop lent, trop vieux, et trop cher, il est largement battu par l'avion, la voiture, et, surtout, par le bus, qui est son concurrent direct.

Pour un trajet entre Washington et New York, villes séparées de 350 kilomètres, il faudra compter en moyenne 4h20 et 24 dollars en bus, 1h et 120 dollars en avion, et... 3h30 et au minimum 100 dollars en train, à moins de choisir un départ à 3h du matin pour 50 dollars. Pour beaucoup d'Américains, le choix est vite fait.

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Ligne de l'Acela Express, l'actuel train qui relie Washington à Boston.

Avec la commande de nouveaux trains et la modernisation de ses lignes, la compagnie ferroviaire Amtrak se donne donc le défi de populariser le train. Les TGV, nommés Avelia Liberty, pourront transporter 35% de passagers en plus, sur cette ligne qui est empruntée par plus de 3 millions de personnes par an. Pas sûr pourtant que les prix baissent, car la compagnie vise une clientèle aisée : les trains ne proposeront au départ qu'une classe affaire et une première classe.

Légers, capable de vitesse supplémentaire dans les virages, et consommant moins de carburant, les Avelia Liberty sont à la pointe de la technologie ferroviaire.

Ce contrat de 1,8 milliard d'euros créera 400 emplois au Etats-Unis, car les trains seront fabriqués sur le site américain d'Alstom, à Hornell, dans l'Etat de New York. Ils seront mis en service à l'horizon 2021.

A.P.

[Vidéo] Le joyau bleu de la 3ème ville américaine

Gratte-ciel, vieux métro aérien, panorama à couper le souffle... Chicago est-elle la "plus américaine des villes américaines" ? Si elle a acquis une telle renommée nationale et internationale, c'est aussi grâce à l'immense étendue d'eau qui la borde : le Lac Michigan.

Avec 58 000 kilomètres carrés de superficie, c'est le le cinquième plus grand lac du monde. Il offre à la ville 83 plages de sable, et un point de vue incontournable sur la skyline et les immeubles.

Partons explorer les bords de ce lac, ancienne route de commerce et dont la ville a décidé, au 19ème siècle, de préserver les rives pour que les plages soient accessibles à toute la population.

Notre reportage à Chicago, par Arnaud Comte, Régis Massini, Arielle Monange and Sabrina Buckwalter.