Depuis quelques mois, une blague circule au Canada: « Dépêchez vous d'aller à Cuba avant que les américains n'arrivent! ». Car oui, les américains débarquent de nouveau à Cuba, cette fois-ci pas dans la Baie des Cochons, mais bien en tant que touristes. Le réchauffement des relations entre les Etats-Unis et le régime Castro signifie l'assouplissement des conditions de voyage vers l'île et de nombreux américains entendent bien profiter de cette nouvelle destination exotique.
Cette nouvelle opportunité sur la Côte Est pourrait bien signifier une véritable révolution à Cuba. Si l'île est déjà très touristique, l'afflux de riches américains pourrait doper l'économie, ou faire exploser les prix. Les cubains sont divisés sur la question, certains craignent que l'île et ses habitants ne souffrent dans la transition, d'autres attendent beaucoup de ces nouveaux clients et nouvelles devises.
Mais tous les cubains sont d'accord sur un point: le réchauffement des relations avec les Etats-Unis marque l'entrée dans une nouvelle ère pour Cuba. Reportage à La Havane de Jacques Cardoze, Laurent Desbois et Fabien Ortiz.
Jusque où iriez vous pour obtenir des réductions sur votre assurance? Très loin, pour certains américains. De plus en plus d'entre eux ont recours à des objets connectés, sur leur voiture ou directement en bracelet, qui transmettent en direct les données collectées à leur assurance. Le but? Prouver que l'on est un assuré modèle, sportif, en bonne santé et bon conducteur, pour obtenir des réductions. L'expérience est strictement basée sur le volontariat, mais les prix pratiqués la rendent particulièrement tentante.
Reportage de Valérie Astruc, Régis Massini et Sherron Lumley.
La France et ses Guignol de l'Info le sait bien. L'humour a toujours fait partie du cycle de l'information. Aux Etats-Unis, Saturday Night Live est depuis longtemps une référence, avec ses sketches à tendance politique. Mais le phénomène a largement dépassé une émission culte, et les talk-shows humoristiques se multiplient sur les chaines câblées. Dans les années YouTube, les humoristes sont à même de créer beaucoup plus de trafic, de générer des buzz là ou l'information traitée par les journalistes traditionnels s'arrête. C'est particulièrement vrai chez les jeunes américains, qui s'informent de plus en plus directement sur Youtube et les réseaux sociaux. Le symbole de cette tendance est sans doute le Daily Show de Jon Steward, devenu « la Bible des jeunes libéraux » selon les mots du Washington Post.
Les politiques américains l'ont d'ailleurs bien compris. Ils font de plus en plus d'infidélités aux correspondants de la Maison Blanche. Comme le montre très bien cette infographie créée par un journaliste du Washington Post, le président à accordé plus d'interview à Youtube en 2015 qu'à la plupart des membres accrédités du press core.
Enfin, les humoristes s'échappent du créneau satirique pour aller vers la création d'informations. Dans son dernier épisode, John Oliver, de l'émission Last Week Tonight sur HBO a eu le rare honneur d'aller en Russie pour interroger Edward Snowden. Une prouesse accomplie par une poignée de médias seulement? Mais pourquoi Snowden accepterait-il de rencontrer un comique anglais plutôt qu'un journaliste? Car, comme le prouve John Oliver, les humoristes ont la capacité de toucher le public d'une manière qu'aucun journaliste ne pourrait atteindre. En témoigne sur interview rocambolesque. Plutôt que de s'engager dans des détails techniques, John Olive donne à Snowden l'opportunité de tout expliquer sur la surveillance de la NSA en parlant de dick-pics. En français, les photos de pénis (pour ne pas employer un mot plus vulgaire), que certaines personnes s'échangent via smartphone.
Et oui, la NSA est tout à fait en mesure d'intercepter et examiner vos dick-pics, si vous souhaitiez le savoir.
L'Indiana devait être le 17ème état américain à adopter une « religious freedom restoration act » (loi de restauration de la liberté religieuse) aux Etats-Unis. L'essence de la loi, dans l'état comme chez tous ces prédécesseurs, est d'inscrire dans les textes l'impossibilité pour l'état de restreindre la liberté religieuse d'un individu de manière abusive.
Dans les faits, on peut le considérer comme une sorte d'anti-laïcité. Là ou l'état français prohibe dans la majeure partie des cas l'intervention du religieux dans le public, les Etats-Unis interdisent l'intervention du public dans le religieux. La loi donne aussi un statut légal à la croyance personnelle, qui pourrait permettre de l'invoquer dans un procès.
Il est tout à fait notoire que les américains ne regardent pas la religion avec le même œil que les français. Cette loi paraît donc assez normale, mais qu'a t'il donc pu bien se passer pour la transformer en objet de débat national? Jacques Cardoze nous l'explique dans l'humeur de la semaine.
Et oui...Comme l'a très vite remarqué le lobby gay américain, la loi proposée par l'Indiana contient un langage qui, interprété par un avocat très retors, pourrait parfaitement permettre de justifier une discrimination contre les LGBT. Par exemple, un restaurateur qui refuse de servir un couple gay par homophobie pourrait évoquer des raisons religieuses, qui sont désormais protégées sur l'espace public.
Les libéraux américains se sont donc enflammées contre cette loi, taxée d'homophobe et rétrograde.
Sont-ils eux aussi allé trop loin? En faisant preuve d'un peu de générosité intellectuelle, on peut estimer que oui. L'esprit premier de la loi est tout à fait symbolique, il s'agit d'un geste des conservateurs pour garantir une liberté qui leur est chère - et qui est loin d'être menacée dans les Etats-Unis d'aujourd'hui. On espère pour la démocratie américaine que le but n'était pas de créer spécifiquement ce « loophole » qui permet toutes les discriminations. Cela dit, comme de nombreux libéraux, le journal satirique The Onion ne s'est pas privé de suggérer l'exact contraire avec un article titrant: « Le gouverneur de l'Indiana assure que la loi n'a rien à voir avec ce qu'elle avait précisément était créée pour faire. »
Dans un tel cas, les protestations de la communauté gay tiennent de la prophétie autoréalisatrice. En faisant un peu de politique-fiction, on peut imaginer que cette loi était passée inaperçue, elle serait restée avant tout un symbole, comme dans les 16 autres états ayant adopté des textes similaires. Mais une fois ce loophole rendu public, le texte devient de facto homophobe (création américaine: l'homophobie quantique, qui n'existe que quand on l'observe).
A partir de là, dans le pays le plus légaliste au monde, il ne pourrait créer qu'une avalanche de procès inutiles, déviant l'esprit de la loi de la liberté religieuse vers l'antagonisme entre religion et homosexualité. Heureusement, après des jours à nier que la loi soit homophobe pour commencer - sans comprendre que ce n'était même pas la question - le gouverneur de l'Indiana a fini par reconnaître le problème. Il a signé des amendements anti-discriminations pour éviter d'éventuels problèmes légaux et restaurer la réputation d'hospitalité de l'Indiana.
Reste le problème majeur révélé par cette affaire. Le lobby gay et le lobby religieux disposent tout deux d'une puissance faramineuse. Et vu l'état de leurs relations, tout geste en faveur de l'un risque fort d'attirer l'ire de l'autre. Leçon pour le législateur: Handle with care.
Barack Obama a annoncé hier un nouveau plan de réductions des émissions de CO2 des Etats-Unis, avec la promesse d'une baisse de 25% par rapport aux émissions de 2005 d'ici à 2025. Il s'agit d'un renforcement du plan précédent de l'administration Obama, qui proposait une diminution de l'ordre de 15% d'ici à 2020. Les Etats-Unis rejoignent 30 pays qui avaient déjà annoncé un plan de réduction de leurs émissions dans le cadre de la préparation du sommet de Paris, en décembre prochain, qui doit déterminer les nouveaux objectifs mondiaux dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Il est très difficile pour le gouvernement fédéral américain d'intervenir sur les réductions des entreprises privées et des collectivités locales. Le coeur du plan se trouve donc dans un projet de réduction drastique des émissions du gouvernement fédéral, annoncé il y a quelques semaines.
Dans un communiqué du State Department, Barack Obama commente « Dans la lutte contre le changement climatique, les Etats-Unis doivent diriger par l'exemple ». Le président américain envisage même la poursuite d'un plan pour une réduction de 80% des émissions d'ici à 2050. L'Oncle Sam est dans la place, tout va s'arranger. Vraiment?
Il faut bien sûr nuancer la position américaine, bien plus timide que les promesses notamment réalisées par l'Union Européenne (-40% de réduction d'ici à 2030). Mais surtout, du côté du parti républicain, le sénateur McConnell du Kentucky prévient: « Si j'étais nos partenaires internationaux, j'attendrais un peu avant de m'engager sur un accord. »
La chambre républicaine est en effet très hostile à toute négociation climatique, qu'elle qualifie de « guerre contre le charbon ». Tout accord international devant passer par le Congrès - c'est pour ça que les Etats-Unis avaient pris tellement de temps pour ratifier le protocole de Kyoto - les engagements d'Obama ne sont pour l'instant que de belles intentions.
Sur ce dossier comme bien d'autres, c'est sans doute la présidentielle de 2017 qui décidera.
Adolescent, Hugh Herr était un fana d'escalade. Une passion qui devait finir par lui coûter ses deux jambes. Après avoir passé trois jours dans un ravin, il avait du être amputé. Mais pas de quoi abattre cet ingénieur américain. Il s'est depuis consacré exclusivement à améliorer la vie des personnes amputées en développant des prothèses de haute-technologie, capables de sentir les plus infimes mouvements du corps humains et de les reproduire.
Aujourd'hui, Hugh Herr est un peu le pape de l'humain augmenté. Grâce à son travail, non seulement les amputés peuvent espérer atteindre les même capacités qu'un homme valide, mais peut-être les dépasser. Provoquant, il ajoute que « dans 20 ans, il vaudra mieux être amputé que valide. »
Reportage de Jacques Cardoze, Régis Massini, Arielle Monange et Sherron Lumley.
Un sondage publié hier par Reuters et Ipsos évalue la côté de popularité de présidents fictifs auprès du public américain. Le résultat est sans appel: Les faux présidents battent absolument tous les records, effacent les divisions partisanes, rassemblent derrière eux une foule enthousiaste. Même le plus cynique et machiavélique d'entre eux, le président Underwood d'House of Cards, parvient à une côté de popularité supérieure à celle de Barack Obama (47% d'opinions favorables). Petit classement.
AVERTISSEMENT SPOILERS
Malgré les bonnes intentions de l'auteur, cet article risque de contenir des spoilers sur les séries. House of Cards, 24 heures chronos, A la Maison Blanche, Scandal et Battlestar Galactica.
Nous précisons aussi que cet article n'a aucune valeur politique. Vous voilà prévenus.
Ne l'oublions pas, 24 heures chrono avait eu un président noir avant le président noir. Le démocrate David Palmer, joué par Dennis Haybert, c'est la rectitude incarnée, l'homme qui veut amener honneur et honnêteté jusqu'au bureau Ovale.
Lors de la saison 1, Palmer se distingue par sa capacité à rester droit face à une avalanche de scandales. Confronté à une affaire de viol impliquant son fils et à un divorce avec sa femme, Palmer refuse de dissimuler les affaires et parvient malgré tout à remporter la nomination démocrate puis la présidentielle grâce au pouvoir de la vérité. On imagine que cet homme qui préfère à la vérité à des manœuvres politiciennes touche une corde sensible chez les américains, mais on ne peut pas s'empêcher de se demander ce qui se passerait vraiment avec un candidat qui disputerait une présidentielle en plein milieu d'un divorce...
2Josiah Bartlet, A la Maison Blanche: 84,3% d'opinions favorables
A la Maison blanche est souvent accusée d'être une série un peu faible en raison de son caractère idéaliste. Dans la série -très bien- écrite par Aaron Sorkin, les staffeurs de la Maison Blanche sont tous dévoués et solidaires, laissent de côté la politique partisane pour résoudre les problèmes des Etats-Unis main dans la main avec leurs opposants républicains, éduquent le public à foison et savent reconnaître leurs erreurs. A la Maison Blanche, c'est un peu Washington au pays de Candie, mais ça fait du bien de temps en temps.
A la tête de tout ça, il y a Josiah Bartlet, joué par Martin Sheen. Le président idéal, démocrate convaincu mais chrétien dévoué, doté d'une culture encyclopédique, d'un esprit brillant et d'un prix Nobel d'économie - excusez du peu. Visiblement de quoi séduire plus de 8 américains sur 10. Les 2 derniers doivent toujours lui en vouloir d'avoir dissimulé de lourds secrets.
Le président Bartlet dénonce le concept des « réponses en dix mots » lors d'un débat présidentiel.
Laura Roslin est la seule présidente de ce classement à ne pas avoir été élue, elle n'est d'ailleurs techniquement pas présidente des Etats-Unis, mais vu que dans Battlestar Galactica toute l'humanité ou presque est américaine, elle est inclue dans ce sondage.
Secrétaire de l'éducation au moment d'une attaque des Cylons -une race robotique hostile-, Laura Roslin est la seule membre du gouvernement fictif des Douze Colonies à survivre et à embarquer à bord d'une flottille d'exode qui contient tout ce qui reste de la race humaine (soit environ 50 000 personnes). En tant que présidente, Roslin devra effectuer des décisions coûteuses pour survivre aux Cylons et maintenir l'équilibre entre les pouvoirs civils et militaires.
4Fitz Grant, Scandal: 59,9% d'opinions favorables
Avec Fitz Grant, on arrive dans le domaine des candidats dont on se demande bien comment ils peuvent attendre de bons scores d'opinion. Le président républicain - le seul de ce classement - a beau être un homme sympathique et un vétéran de la première guerre du Golfe, c'est aussi un époux adultère et un politique qui n'hésite pas à employer les tactiques les plus viles. Diffamation, mensonges éhontés et même fraude électorale, tout est bon pour faire gagner Fritz.
Le personnage est d'ailleurs supposément basé sur George W. Bush, sans aucun doute le président américain le plus détesté des dernières décennies.
5Frank Underwood, House of Cards: 58.3% d'opinions favorables
House of Cards, c'est un peu l'exact opposé d'A la Maison Blanche. Washington y est un cloaque politique immonde ou les politiciens eux-même iraient jusqu'au meurtre pour satisfaire leur ambition dévorante. Mais House of Cards offre une plongée dans l'esprit le plus ignoble et manipulateur de Washington D.C. Frank Underwood, joué par Kevin Spacey, ne cache jamais qu'il est cynique, immoral, machiavélique et tout à fait dépourvu d'humanité. Il le dit même, face caméra, à son public.
Que quiconque puisse avoir une opinion favorable de Frank Underwoord nous dépasse complètement. Mais s'il y a une chose que l'on peut reconnaître à Underwood, c'est d'ailleurs son efficacité brutale dans le domaine. C'est Obama lui-même que le reconnaît: « Frank Underwood gets stuff done. »
Leçon de politique impitoyable, par Frank Underwood
Mercredi, la famille d'un homme atteint de troubles mentaux a publié la vidéo de sa mort, abattu par balles par la police de Dallas à son domicile en juin 2014. (La vidéo, partiellement censurée, est disponible à cette adresse. Attention toutefois, son contenu est extrêmement brutal.)
Cet incident est le dernier d'une très longue série de morts aux mains de la police. La police américaine est notoirement violente, très portée sur les armes et profite d'un des cadres légaux les plus permissifs des nations occidentales. Un officier de police américain est autorisé à tirer dès qu'il se sent menacé.
Et les résultats sont là. Les forces de l'ordres américaines tuent, elles tuent souvent et elles le font avec impunité. C'est l'humeur de la semaine de Jacques Cardoze.
Les statistiques parlent
Les statistiques officielles concernant les morts dues à la police manquent notoirement de fiabilité. Le Bureau of Justice statistics se contente de relever les morts en incarcération, tandis que les statistiques du FBI sont basées sur une déclaration volontaire des faits par les polices locales et contiennent donc une fraction de l'ensemble des faits. La tâche de recenser et classifier les personnes mortes durant des interventions revient donc à des particuliers, peu fiables mais plus exhaustifs, avec des résultats accablants.
Le site « Fatal Encounters », qui fonctionne sur un modèle de crowdsourcing vérifié -comme Wikipédia- comptabilise déjà 5363 morts dans les années 2000, et son travail est incomplet. C'est une base de donnée fascinante que nous vous invitons à consulter. Jim Fisher du blog True Crime a épluché les résultats Google pour l'année 2011, en se concentrant uniquement sur l'usage d'armes à feu. Vu la méthodologie employée, les résultats sont sans doute partiels, mais Fisher estime que la police a tiré sur 1146 personnes, en tuant 607.
A titre de comparaison, la même année, les policiers armés britanniques ont tiré 5 fois et tué 2 personnes.
Si la mort de l'homme abattu à Dallas est un symbole, c'est aussi car il représente le portrait-robot de la victime d'une opération policière. Selon les données de Fatal Encounters, la victime idéale est un homme, noir, âgé d'entre 20 et 30 ans, atteint de troubles mentaux et décédé par balles.
Visualisation vidéo des morts provoquées par la police américaine entre 2000 et 2014
Enfin impossible de ne pas parler de la mort de Michael Brown à Ferguson (9 Août 2014), qui avait entraîné des émeutes raciales dont le pays ressent encore les soubresauts. Les manifestants se sont ralliés derrière le slogan « Hands up, don't shoot » (On a les mains en l'air, ne tirez pas.)
Mais plutôt que de s'interroger sur le cas particulier, il est temps pour les Etats-Unis de tirer une leçon générale. Leur police surarmée, suréquipée, sous-entraînée et encline à la violence est un danger pour ses citoyens et divise profondément le pays.
Le « mall » est l'un des symboles les plus connus de l'Amérique bienheureuse et consumériste de la deuxième moitié du XXème siècle. Un temple consacré exclusivement au shopping dans lequel, en tout cas dans les films et les séries télés, la vie sociale d'un adolescent aussi bien que l'invasion des Etats-Unis par des guérilleros communistes sud-américains* pouvaient se jouer.
Mais depuis quelques années, les malls n'ont plus la côte. Leur clientèle la plus fidèle, les basses classes moyennes, ont été très durement touchées par la crise économique. Dans le même temps, les classes moyennes supérieures se sont découvertes des aspirations plus européennes, avec des zones commerciales en centre-ville plus sophistiquées et accessibles sans voiture.
Est-ce donc la fin d'un mythe américain? Nous sommes partis enquêter.
Reportage de Valérie Astruc, Laurent Desbois, Fabien Ortiz, Arielle Monange.
* Nous aurions pu choisir de nombreux autres exemples pour illustrer l'importance des malls dans l'Amérique des années 80. Mais l'image de Chuck Norris mitraillant de l'infâme sbire communiste en se cachant derrière des décorations de Noël était trop poignante.