Tuerie d'Orlando, côté campagne

Le week-end a été marqué par la fusillade dans une discothèque gay d'Orlando, en Floride, qui a fait 50 morts et autant de blessés. La tuerie a rapidement été revendiquée par le groupe Etat islamique. Armes, immigration, religion, les politiques américains ont vite rebondi sur l'événement. Tour d'horizon.

L'ambiguité des Républicains

Dès dimanche après-midi, Trump a déclaré que la fusillade "prouvait" qu'il avait raison "au sujet du terrorisme islamiste," et qu'il fallait "sévir." Il en a aussi profité pour appeler à la démission du président Barack Obama, qui n'a selon lui "aucune idée de la manière de gérer la situation."

Pour le présumé candidat républicain, il faut "vérifier les mosquées" et "énormément réduire" le nombre d'immigrants en provenance du Moyen-Orient.

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Dans la même veine, l'ancien candidat à la primaire Ted Cruz a déclaré que le gouvernement devait abandonner le "politiquement correct." Cruz a également mis en garde contre les intentions des Démocrates, qui ne manqueront pas, selon lui, de remettre en cause le fameux Second amendement, qui autorise chaque citoyen américain à porter une arme.

De manière générale, les réactions des Républicains contrastent avec leurs récentes sorties contre les personnes gays et transgenres. La bataille pour la "loi des toilettes," à laquelle beaucoup au sein du parti s'étaient opposés, est encore présente dans tous les esprits. Faut-il une tuerie pour que l'égalité entre tous les citoyens américains soit respectée ? Ou n'est-ce pas plutôt ici qu'un prétexte pour faire passer des idées de campagne, pro-armes et anti-immigration ?

Les Démocrates, contre les armes

Côté Démocrates, la question des armes est en effet vite apparue. Sanders a appelé à "tout faire pour que les armes ne tombent pas entre les mains des mauvaises personnes." Clinton, de son côté, a déclaré que "cette tuerie nous rappelle que les armes n'ont rien à faire dans nos rues." La Secrétaire d'Etat s'est également dit être "un allié de la communauté LGBT américaine."

Le président Barack Obama a adressé un discours dès dimanche après-midi, dénonçant cet acte: "Face à la haine et à la violence, nous répondrons par l'amour," a-t-il dit. Une enquête du FBI est en ce moment en cours pour déterminer le déroulé des événements de la soirée. 

Enfin Gary Johnson, le candidat libertarien dont nous vous parlions fin mai, a lui invité tous les candidats à "ne pas politiser la tuerie." Pas sûr qu'il ait été entendu.

Publié par France 2 Washington / Catégories : Non classé