Le débat "le plus laid" de l'histoire politique ?

Pas de poignée de main au début du débat. Pour ceux qui doutaient encore que la soirée serait tendue, dimanche, à Saint-Louis, voilà qui mettait les choses au clair. Hillary Clinton et Donald Trump ont donc réalisé "le débat le plus laid de l'histoire des Etats-Unis," selon le site Internet Politico. On vous explique pourquoi.

En amont
Donald Trump arrivait après un week-end où il s'était retrouvé englué dans un nouveau scandale : le Washington Post a en effet publié vendredi une vidéo datant de 2005, où on peut entendre le candidat républicain tenir des propos crus à l'égard des femmes, et surtout évoquer l'adultère. Après ses remarques sur l'immigration, sur les Mexicains, sur les musulmans, sur les handicapés, et j'en passe, c'est finalement cette vidéo qui aura réussi à faire sortir de ses gonds la très puritaine droite conservatrice américaine.

Ainsi, au cours du week-end, plusieurs grands noms des Républicains ont retiré leur soutien à Donald Trump, au premier rang desquels John McCain, plusieurs Sénateurs, ou encore Paul Ryan, qui, lui, a déclaré qu'il ne ferait plus campagne pour Trump. 

Qu'à cela ne tienne, Donald Trump se soucie guère du parti qui l'a nominé. Sa stratégie était claire : riposter par l'attaque, en montrant que Bill Clinton était bien pire que lui. Au débat, Trump a ainsi invité quatre femmes ayant porté plainte contre l'ancien Président pour agression sexuelle.

Hillary Clinton n'arrivait pas toute blanche non plus : dimanche, WikiLeaks avait révélé les textes de ses discours donnés devant des grandes entreprises de Wall Street, qui montrent ses liens avec celles-ci, et, pour beaucoup, son éloignement des préoccupations de la classe moyenne américaine.

Le débat
Après tout ça, on comprend donc l'ambiance tendue de ce débat. Le format town halldonnait la parole à des Américains n'ayant pas encore décidé pour qui ils allaient voter, et qui pouvaient poser leurs questions directement aux candidats. Très vite Trump et Clinton évoquent les scandales touchant leur adversaire. A propos de la vidéo, Trump s'excuse en déclarant qu'il s'agissait d'une "discussion de vestiaire."

Le candidat républicain semble d'une manière générale mieux préparé que lors du premier débat ; et il mène toujours dans les attaques et les réparties. Il faut tout de même releverson naufrage sur la question de la Syrie : il peine à donner un plan de résolution du conflit à Alep, et déclare en plus être en désaccord avec son colistier, Mike Pence, sur ce sujet. De là à réveiller les rumeurs qui disent que Pence pourrait quitter le ticket républicain, il n'y a qu'un pas.

En répondant aux questions du public, Hillary Clinton s'est efforcé de tisser un lien entre elle et les électeurs, les appelant par leurs noms et ignorant totalement la présence de Trump qui se positionnait sans cesse derrière elle - cette image, que vous pouvez voir ci-dessus, a fait le tour des réseaux sociaux la nuit du débat. Pas d'erreur massive de la part de la Secrétaire d'Etat, malgré des réponses plus que moyennes sur les questions de l'affaire des e-mails et des discours à Wall Street.

Pourquoi Clinton a-t-elle gagné (le débat) ?
Sans être fulgurante, Hillary Clinton sort gagnante de ce second débat pour près de 60% des électeurs interrogés. Sa victoire : avoir laissé parler Trump. On le sait, le candidat républicain est peut-être son meilleur ennemi. Enchaînant les attaques sur Clinton, il a plus parlé d'elle que de ce que lui comptait faire pour le pays. Le débat a ainsi été centré sur la candidate démocrate.

A l'issue de cette folle semaine pour les Républicains, l'écart continue de se creuser : dans certains Etats, l'avance de la candidate démocrate dans les sondages dépasse désormais les 10 points.

Pour autant, peu de chance que ce débat ait permis aux Américains de reprendre confiance dans la politique : attaques, bassesses, insultes, les analystes sont unanimes pour considérer que la soirée était un (très) mauvais moment de politique.

Florilège

 

Trump à Clinton : "Si je gagne, vous irez en prison !" (à propos de l'affaire des e-mails)

Clinton : "Vous faites tout pour éviter de parler de votre campagne et de la manière dont elle est en train d'exploser."

Trump, sur la vidéo : "C'était une erreur, je me suis excusé. Il y a des choses plus importantes, comme l'Etat islamique."

Clinton, qui reprend la devise de Michelle Obama : "When they go low, we go high." (=Quand ils s'abaissent, nous élevons le débat.)

Trump : "Hillary Clinton, le diable."

Clinton : "Donald Trump vit dans une autre réalité."

Et, quand même, le moment love :
Question d'un électeur : - Dites une chose que vous respectez chez votre adversaire.
Clinton : - Ses enfants.
Trump : - Elle n'abandonne jamais.

Anne Pouzargues
 

Lorena Hickok, l'amour secret d'Eleanor Roosevelt

Eleanor Roosevelt avait-elle une maîtresse ? Ou était-elle portée à des amitiés féminines électives, mais néanmoins platoniques ? La question n’en finit pas d’embarrasser les historiens et les écrivains américains, depuis les années 90.

Il revient à Susan Quinn de publier aujourd’hui Eleanor and Hick : un indispensable biopic littéraire sur les émois intimes de l’ex-First Lady. 400 pages riches de révélations où il est question de son rapport aux femmes, au couple et à la morale. Mais aussi, et surtout, de son amour secret pour Lorena Hickok, une journaliste. Dans l’entretien qu’elle nous accorde, la biographe nous explique son projet et sa démarche.

FRANCE 2 : Vous publiez “Eleanor and Hick : the love story that shaped a First Lady”. C’est une biographie politique ou un récit fantasmé de la vie de la Première Dame ?

Susan Quinn. J'ai écrit mon livre comme une biographie duelle, de deux femmes qui ont joué un rôle clé dans le New Deal de Roosevelt. Parce qu’elles étaient si investies en politique, leur histoire devait être racontée en tenant compte du contexte : ce livre est donc devenu indirectement une histoire de l’époque et de leur vie.

FRANCE 2 : Pourquoi avez-vous décidé de raconter l’histoire d’Eleanor Roosevelt et de Lorena Hickok aujourd’hui ?

Susan Quinn. L'historienne Blanche Wiesen Cook a été la première personne à avoir évoqué la relation d’Eleanor Roosevelt et de Lorena Hickock. Mais leur liaison avait été alors minimisée et l’existence de leur correspondance, occultée - alors que les lettres étaient accessibles au public depuis 1978. Je suis la première à avoir étudié de près les 3 000 lettres d’Eleanor et de Hick à la Bibliothèque présidentielle Franklin Delano Roosevelt. Je suis également la première à m’être intéressée à leur relation du début à la fin et à avoir souligné son importance dans leur existence respective.

FRANCE 2 : Que révèle leur correspondance ? Pensez-vous avoir percé le mystère de leur relation ?

Susan Quinn. Lorsqu’Eleanor et Hick se sont rencontrées en 1932, elles sont tombées amoureuses l’une de l’autre. Leur relation a duré environ cinq ans.  Elles s’écrivaient chaque jour, parfois même plus et vivaient dans l’attente de leurs lettres. Quand elles se parlaient au téléphone, elles terminaient toujours leur conversation par la même formule en français : “je t’aime et je t’adore”. Même à la fin de leur vie, elles continuaient à se confier et savaient qu’elles pouvaient compter l’une sur l’autre. Hick était responsable de la conférence de presse d’Eleanor à la Maison Blanche, ce qui a contribué à la rendre célèbre et l’a poussé à écrire sa chronique “My Day” dans un journal. Pendant toute la présidence de Roosevelt, Hick vivait à la Maison Blanche.

Hick et Eleanor lors d'un concert le 16 avril 1935

Hick et Eleanor lors d'un concert le 16 avril 1935

Les deux femmes avaient été mal traitées dans leur jeunesse : Hick vient d’un milieu populaire, elle a été expulsée de sa maison lorsqu’elle avait 14 ans par sa belle-mère et forcée de travailler comme femme de chambre. Eleanor était un vilain petit canard. Sa mère et sa tante pensaient qu’elle n’était pas armée pour survivre dans la haute société. Elles se sont toutes deux révélées dans leur relation.

FRANCE 2 : Comment vous êtes-vous documentée ?

Susan Quinn. La plupart de mes recherches ont été faites dans un seul endroit : la Bibliothèque Franklin Delano Roosevelt à Hyde Park à New York, où se trouvent les lettres d’Hick et d’Eleanor ainsi que de nombreux documents de la présidence Roosevelt. Mon projet a duré cinq ans.

Lettre de Hick en septembre 1935

FRANCE 2 : Comment avez-vous rempli les interstices manquantes ?

Susan Quinn. La partie la plus obscure de cette histoire est la fin : lorsque Hick a dû quitter la Maison Blanche et retourner vivre seule, loin d’Eleanor, qui vivait à Hyde Park à New York quand elle ne voyageait pas dans le monde. Pour éclairer cette période, j’ai interrogé trois de ses petits-enfants ainsi qu’un de ses voisins à Hyde Park.

FRANCE 2 : Vous êtes-vous attachée à vos personnages ?

Hick en 1932, l'année de sa rencontre avec Eleanor

Susan Quinn. Oui. J’ai commencé ma carrière comme reporter dans un quotidien, je me suis donc retrouvée dans la démarche et le travail de Hick. Il est vrai, aussi, que c'était une femme très sympathique - c’était quelqu’un qui s’engageait pour les personnes les plus démunies et qui avait beaucoup d’humour. Eleanor Roosevelt était une grande dame, cela est donc plus difficile de se sentir proche d’elle. Mais j’ai réussi à dépasser mon admiration pour la Première Dame au cours de mon travail, quand j’ai tenté de comprendre sa vie intime : dans ses lettres à Hick, elle évoque sa belle-mère difficile, son mari infidèle et ses enfants parfois très exigeants.

FRANCE 2 : Au-delà de l’histoire entre ces deux femmes, votre livre est aussi l’occasion de raconter l’Amérique puritaine dans ce qu’elle a de plus corseté...

Susan Quinn. Certainement, Eleanor a grandi dans une atmosphère victorienne : elle a dû se marier à 18 ans avec un cousin éloigné. La liaison d’Eleanor et de Hick était bien sûr considérée comme un crime et un péché à l'époque. Mais il y avait beaucoup de femmes, dans l’entourage de la First Lady, qui vivaient en couple avec d’autres femmes - au mépris des attentes sociales.

FRANCE 2 : Pensez-vous que l'on a encore des personnages romanesques, au destin romanesque, dans le monde politique actuel ?

Susan Quinn. Tout dépend de ce que vous entendez par “romanesque”. Si vous parlez de personnes dont le destin et la vie sont guidées par les sentiments, alors la réponse est oui. Même Hillary Clinton, qui est si "rationnelle" et "censée" a régi de manière irrationnelle lorsqu’elle a appris que Bill Clinton avait une maîtresse.

Propos recueillis par Clara Tran


Susan Quinn © Elena SeibertSusan Quinn est une journaliste (The New York Times Magazine) et une biographe américaine, qui vit à Brookline dans le Massachusetts. Elle a reçu le Grand prix des lectrices de Elle en 1997 pour "Marie Curie" (Odile Jacob). Auparavant, elle a été présidente de PEN New England.

Dernière récolte du potager de Michelle Obama à la Maison Blanche

La Première dame a accueilli plus d’une trentaine d’écoliers dans les jardins de la Maison Blanche jeudi 6 octobre, pour la dernière récolte de son potager.

Vêtue de jeans, d’une chemise décontractée et de tennis, Michelle Obama ne s’est pas ménagée. A peine avait-elle souhaitée la bienvenue à ses invités que la Première dame était déjà au travail.

En plus des écoliers présents, Michelle Obama a reçu quelques invités spéciaux, tels que Kjell Lindgren, un astronaute de la NASA, Alonzo Mourning, une star de la NBA et la chanteuse Ashanti.

De gauche à droite: que Kjell Lindgren, un astronaute de la NASA, Alonzo Mourning, une star de la NBA et la chanteuse Ashanti.

De gauche à droite: Alonzo Mourning, star de la NBA. Ashanti, chanteuse. Kjell Lindgren, astronaute de la NASA. Photo/ClémentineBoyer

Au programme : cueillette de carottes, patates douces, cacahuètes et tomates ! Elmo et Rosita, les célèbres marionnettes américaines étaient également de la partie et n’ont pas hésité à y mettre de leur petite touche d’humour.

Barack et Michelle Obama dans le potager de la Maison Blanche. Photo/GettyImage

Barack et Michelle Obama dans le potager de la Maison Blanche. Photo/GettyImage

Alors que toute la bande s’affairait, Barack Obama a fait une courte apparition surprise. « C’est un moment si spécial, je suis super nerveuse » a dit marionnette Rosita. « Allez, on se met au travail » a dit le Président, enfilant des gants de jardinage. La Première dame s’est gentiment amusée de la situation en voyant son mari jardiner en costume, «  Regardez qui est en train de jardiner en cravate ! ».

Screen Shot 2016-10-07 at 1.16.30 pmAprès avoir pris une photo d’équipe, le Président s’est éclipsé, laissant sa femme et les écoliers cuisiner légumes fraichement récoltés.

Les journalistes présents n’ont pas eu la chance de gouter aux pizzas végétariennes sortant du four, mais on peut vous dire qu’elles sentaient bon ! Les chanceux nous les ont gentiment fait passer sous le nez.

Pizza végétarienne faite avec les légumes du potager de Michelle Obama

Pizza végétarienne faite avec les légumes du potager de Michelle Obama

Michelle Obama a créé ce potager au printemps 2009, seulement quelques mois après que Barack Obama ait été élu président. Cette initiative a rapidement été médiatisée, dans le but de promouvoir une alimentation saine et équilibrée. Ce projet rejoint « let’s move », un programme également créé par la Première Dame, et qui organise des évènements sportifs pour lutter contre l’obésité.

Ce potager ne sera pas détruit après que la famille Obama ait quitté la Maison Blanche. La fondation des Parcs Nationaux du pays s’est engagée à entretenir le jardin.

 

Clémentine Boyer Duroselle

Hockey : Les Penguins de Pittsburgh à la Maison Blanche

Sur le plan du hockey, Barack Obama finit ses mandats de la même manière qu'il les a commencés : en accueillant à la Maison Blanche l'équipe de Pittsburgh, surnommée "les Penguins", qui a remporté la Stanley Cup 2016. Pittsburgh était en effet également sorti vainqueur de la première coupe de hockey sous la présidence Obama, en 2009.

C'est dans la bonne humeur que le Président américain a félicité les joueurs et leurs entraîneurs, remarquant notamment leur "persévérance" et leur "esprit d'équipe." "Ce que j'aime le mieux dans cette victoire, c'est que personne ne pensait que vous pouviez réussir à gagner cette année," a-t-il dit.

Les Penguins avaient en effet connu un début de saison assez chaotique, "étant longtemps plus proches de la dernière que de la première place," a déclaré Barack Obama. Finalement, après quelques mois difficiles, les Penguins de Pittsburgh sont parvenus à se hisser en phase finale de la Coupe et à battre les Requins de San José.

Barack Obama, avec sa mini-Coupe, et Sidney Crosby, avec la vraie Coupe.

Barack Obama, avec sa mini-Coupe, et Sidney Crosby, avec la vraie Coupe.

L'équipe était menée par Sidney Crosby, la super-star canadienne arrivée à Pittsburgh en 2005 après avoir joué avec les Océanic de Rimouski. Crosby est reconnu comme étant un des meilleurs joueurs mondiaux, et a également remporté deux titres Olympiques (2010 et 2014) et un titre mondial (2015), avec l'équipe canadienne. Cette année, il a aussi reçu le Trophée Conn Smythe, qui récompense le meilleur joueur des phases éliminatoires de la Coupe Stanley.

Crosby a offert au Président américain une réplique miniature de la Coupe Stanley - l'originale mesure près d'un mètre de haut et pèse 15 kilos - ainsi qu'un maillot des Penguins floqué à son nom.

C'était la quatrième victoire de la Coupe Stanley pour les Penguins de Pittsburgh, après 1991, 1992 et 2009.

La Coupe Stanley oppose chaque année des équipes de hockey américaines et canadiennes. Pendant le premier tour, les équipes d'une même zone géographique s'affrontent : celles de la côte Est jouent entre elles, et celles de la côte Ouest aussi. Les vainqueurs des ligues Est et Ouest se rencontrent ensuite en phase finale.

Ce sont les Canadiens de Montréal qui sont en haut du palmarès de la Stanley Cup, avec 24 victoires depuis 1914. Suivent ensuite les Mapple Leafs de Toronto avec 13 victoires, les Red Wings de Détroit avec 11 victoires et les Bruins de Boston avec 6 victoires.

Même si le hockey n'est pas aussi populaire aux Etats-Unis qu'au Canada, il reste tout de même un des sports les plus suivis, derrière le football américain, le basket et les courses automobiles.

Et, comme l'a rappelé Barack Obama : "Pendant mes 8 ans de mandat, ce sont des équipes américaines qui ont remporté la Coupe Stanley chaque année - ce que je n'ai pas manqué de faire remarquer au Premier ministre canadien Justin Trudeau la dernière fois que nous nous sommes rencontrés."


Anne Pouzargues

Ce qu'il faut retenir du débat des vice-présidents

C'est le moment auquel ils se préparent depuis qu'ils ont été choisis - même si, avouons-le, le débat des vice-présidents n'a en général que peu d'effets sur les sondages ou sur le résultat de l'élection présidentielle. Quoi qu'il en soit, c'est donc hier que Mike Pence, colistier de Donald Trump, et Tim Kaine, colistier d'Hillary Clinton, se sont rencontrés pour un face-à face d'une heure et demie.  

Les enjeux : pour Tim Kaine, il fallait continuer sur la bonne lancée de ces derniers jours et profiter de la remontée d'Hillary Clinton dans les sondages ; pour Mike Pence, le but était justement d'inverser la tendance, après le débat perdu lundi dernier par Donald Trump. Le débat était également un moyen pour les colistiers de se faire connaître auprès du grand public, ainsi que, bien sûr, de défendre au mieux leur candidat respectif.

http://twitter.com/AFPusa/status/783358383550234625

Comme on pouvait s'y attendre, des divergences claires sont apparues entre les deux vice-présidents. L'exemple le plus frappant est peut-être le terrorisme. A la question "Le monde est-il plus sûr maintenant qu'il y a huit ans ?" Kaine a répondu : "Oui", et Pence: "Non", respectivement en défendant et en critiquant la politique menée par Obama depuis 2008.

Sur de nombreux sujets, comme l'économie, les armes, le rôle de la police ou encore l'immigration, les deux vice-présidents se sont fait la voix de leurs maîtres. Mike Pence a même tenté de justifier le dernier scandale de Donald Trump, qui n'aurait pas payé d'impôts durant 18 ans, selon un article du New York Times publié ce week-end. "Donald Trump a légalement utilisé la loi fiscale en sa faveur," l'a ainsi défendu Pence. "Et puis il a créé des dizaines de milliers d'emplois."

Pourtant, et c'est sans doute l'un des points à retenir de ce débat, la discussion a laissé apparaître des divergences assez importantes entre Mike Pence et Donald Trump. Pour rappel, Pence était, pendant la primaire, un soutien de Ted Cruz, et ce n'est qu'après la primaire qu'il s'est rallié à Trump. Cela peut expliquer les différences notables entre les deux colistiers, notamment en matière de politique étrangère. Pence s'est par exemple montré plus critique à l'égard de la Russie que ne l'est habituellement le candidat. A l'époque de la primaire, il avait également critiqué les positions de Trump sur l'immigration.

Tim Kaine, pourtant le régional de l'étape, puisqu'il est Sénateur de Virginie, l'Etat dans lequel avait lieu le débat, a eu du mal à tirer son épingle du jeu et est parfois apparu assez impuissant. A l'image, le montage (un écran coupé en deux, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus) avantageait clairement Mike Pence, beaucoup plus calme et éloquent, face à un Kaine agité et visiblement plus stressé.

Alors, qui a gagné ? Malgré son attitude posée et en tout point opposée à celle de Donald Trump lors du précédent débat, Pence a quand même eu du mal à défendre certaines positions de son candidat - il a mieux réussi à attaquer Clinton qu'à défendre Trump. Mais Kaine, moins bon orateur, coupant sans cesse la parole à son adversaire et au discours moins bien ficelé, a permis à Pence de ressortir sous son meilleur jour.

Après ce débat, Mike Pence est sans doute parvenu à rassurer quelques-uns des Républicains effrayés par la candidature de Trump, en plus de montrer à son candidat qu'on est meilleur quand on a révisé ses dossiers. Et à titre personnel, il marque des points pour le futur.

 

Conclusion du débat : Tim Kaine est candidat à la vice-présidence 2016 ; Mike Pence, lui, est déjà en campagne pour la Présidentielle 2020.

Insolite : Le parti républicain avait d'ailleurs fait beaucoup rire les Internautes, en publiant un message de félicitations à Mike Pence pour sa victoire au débat... 1h30 avant que le débat commence !

Florilège

Morceaux choisis du débat entre les vice-présidents :

Kaine à Pence : "Vous êtes l'Apprenti de Donald Trump" (référence à l'émission de télé-réalité The Apprentice à laquelle a participé Trump).

Kaine : "Trump a déclaré qu'il était intelligent car il n'avait pas payé d'impôts. Donc nous tous qui payons des impôts, nous sommes bêtes ?"

Pence : "Un pays sans frontières n'est pas un pays."

Kaine : "Est-ce que vous préférez être embauché par Hillary Clinton ou licencié par Donald Trump ?"  

Pence : "Nous allons reconstruire notre armée." - prononcé une dizaine de fois pendant le débat.

Pence : "J'essaye de passer un peu de temps à genoux chaque jour." (précision: c'est pour prier)

 

Anne Pouzargues

 

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[Vidéo] A New York, vivez à plus de 200 mètres d'altitude

A New York, jusqu'à présent, les sommets des gratte-ciel appartenaient aux grandes entreprises, les seules à avoir les moyens de se les offrir. Mais depuis quelques années, les bureaux ont laissé la place aux appartements de luxe. En prime : des panoramas sur Manhattan, une vue à couper le souffle.

Une frénésie architecturale s'est emparée de la ville, qui connaît un nouveau souffle après les attentats du 11 septembre et la crise financière de 2008. Désormais, de nouveaux projets sont en construction : 14 nouvelles tours d'habitation devraient sortir de terre d'ici 3 ans. Dans une ville où les terrains se font rares, construire à la verticale est la seule solution.

Mais ceux qui font partie du select The 800ft Club, ou "club des gens qui vivent à plus de 200 mètres d'altitude" ne sont pas tous des milliardaires : étudiants ou artistes, ils sont de plus en plus nombreux à choisir ces appartements en hauteur.

Suivez notre équipe en haut des plus hautes tours d'habitation de New York. Un reportage de Valérie Astruc.

Le rôle des médias américains dans l'élection présidentielle: témoignage d'une journaliste de CNN

Les médias américains jouent un rôle clé dans l’élection présidentielle.

Contrairement à la France, ils peuvent officiellement soutenir un candidat à la présidentielle. A ce jour, 83 médias américains soutiennent officiellement Hillary Clinton. Cela peut aller du journal local à de grandes publications , le New York Times par exemple, a choisi de défendre la candidate démocrate.

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Le New York Times soutient officiellement la candidature d'Hillary Clinton

Seulement quatre publications ont officiellement exprimé leur soutien pour le candidat républicain, Donald Trump. Le mot “officiellement” ici peut être crucial pour les candidats, puisque certains medias restent neutres,mais en suivant l’actualité de près, il devient facile de deviner de quel bord politique ils se trouvent. Selon un sondage de Pew Research Center datant des élections de 2012, CNN aurait des affinités démocrates.

A noter que Time Warner, le grand groupe de presse propriétaire de CNN, est l'un des plus généreux donateurs de la campagne d'Hillary Clinton. En 2015, le groupe avait déjà financé la campagne de la candidate démocrate à la hauteur de 78 193 euros. Fox News, autre chaine d’information populaire aux Etats-Unis, aurait plutôt un pendant républicain.

Time Warner, propriétaire de CNN est le 8ème plus grand donateur dans la campagne d'Hillary Clinton.

Time Warner, propriétaire de CNN est le 8ème plus grand donateur dans la campagne d'Hillary Clinton.

Brianna Keilar est journaliste politique à CNN et couvre la champagne d’Hillary Clinton.

Elle la suit dans pratiquement tous ses déplacements, voyageant dans le pays plusieurs fois par semaines. Keilar vient tout juste de renter de Des moines dans L’Iowa où Hillary Clinton avait un meeting « en tant que journaliste politique, il faut être prêt à passer beaucoup de temps dans l’Iowa » dit-elle avec un sourire aux lèvres, « ce travail demande tellement de sacrifices; pas le temps de dormir, ni de faire du sport et encore moins de manger équilibré, mais ça vaut le coup ! Nous avons tellement de chance d’être au cœur de l‘actualité ».

Présentation de Brianna Keilar sur le site internet de CNN

Présentation de Brianna Keilar sur le site internet de CNN

Keilar a 36 ans et déjà 13 ans de journalisme derrière elle, dont quelques années passées à la Maison Blanche en tant que correspondante pour CNN. Elle se tient toujours droite et grande, les mains croisées devant elle.

Elle regarde droit devant elle, cheveux bien coiffés, maquillage parfait et tenue adéquate : robe blanche et veste de tailleur orange pour capter l’attention des téléspectateurs. Sans même s'en apercevoir, elle se tient toujours prête pour un impromptu duplex.

La télévision américaine est digne des plus grandes productions Hollywoodiennes. Entendez par là; les moyens sont illimités, et les acteurs principaux –soit les journalistes- ont une armada d’assistants avec eux.

Keilar explique que CNN a commencé à travailler sur la campagne présidentielle au début de l’année 2014, soit deux ans avant. La chaine d’info joue un rôle primordial lors les élections. En effet, elle organise les débats, interviews les candidats et les suit dans leurs déplacements au jour le jour.

En mars 2014, soit 13 mois avant que Clinton ne déclare sa candidature, Keilar commence à la suivre dans ses déplacements. « CNN avait prédit qu’il y avait de grandes chances pour qu’elle se présente, et nous voulions connaitre son positionnement sur certains thèmes de campagne, » dit-elle avant d’ajouter que travailler en amont de cette manière l’a aidé à faire son travail du mieux quelle le pouvait. « C’était génial, ça m’a vraiment permis d’entre opérationnelle et de faire un boulot plus approfondi à partir du moment où elle s’est déclarée candidate ».

A moins de deux mois du Jour-J, les médias américains sont sur le qui-vive, et se préparent à vivre un jour historique.

Clémentine Boyer Duroselle

Habiter sur Mars, ça vous tente ?

C'est le projet peut-être pas si fou que ça d'Elon Musk, le PDG de la société SpaceX : envoyer des hommes sur Mars pour coloniser la planète rouge. 

Dans un discours donné mardi au Congrès international de l'astronautique qui se tenait au Mexique, Musk a décrit deux alternatives possibles au futur de l'être humain : "La première est que nous restions sur Terre et que, inévitablement, un événement produise notre extinction." La seconde ? "Devenir une civilisation capable de parcourir l'espace, une espèce multi-planétaire."

Elon Musk a ensuite dévoilé une vidéo de son projet, le Système de transport interplanétaire, qui permettrait de se déplacer, à terme, de planète en planète. L'idée : propulser une navette spatiale et être capable de la ravitailler en carburant pendant qu'elle est en orbite. Une fois le plein fait, la navette quitterait l'orbite et pourrait ensuite utiliser l'énergie solaire pour aller jusqu'à Mars, en déployant de grands panneaux solaires.

Selon Musk, il faudrait entre 40 et 100 ans pour pouvoir établir sur Mars une vraie colonie autosuffisante. Pour cela, il faudrait envoyer pas moins de 1000 navettes, avec à leur bord 200 personnes, et effectuer environ 10 000 voyages. Elles partiraient tous les 26 mois, lorsque la distance entre la Terre et Mars est la plus faible. Le voyage vers la planète rouge prendrait tout de même entre 80 et 140 jours ! Il y aurait en effet plus de 50 millions de kilomètres à parcourir.

Et les ambitions du PDG de SpaceX ne s'arrêtent pas à la planète Mars. Dans sa ligne de mire sont aussi des objets plus éloignés, comme Enceladus, un satellite de Saturne sur lequel les scientifiques de la Nasa ont récemment découvert un océan qui pourrait être propice à la vie.

Par contre, la Lune n'est pas une candidate idéale au développement multi-planétaire de l'espèce humaine : "Elle est trop petite, n'a pas pas de ressources ni d'atmosphère, et une journée sur la Lune dure 28 jours terrestres, alors qu'une journée sur Mars dure 24,5h, ce qui est très proche des 24h de la Terre," a déclaré Musk lors de son discours.

Déploiement des panneaux solaires de la navette spatiale.

Déploiement des panneaux solaires de la navette spatiale.

Outre un défi technologique, le projet pose aussi un grand défi financier : Elon Musk estime pour l'instant le coût du ticket pour Mars à... 10 milliards de dollars par personne. Pour réduire le prix, le PDG de SpaceX mise sur l'énergie solaire et la possibilité de créer de l'énergie sur Mars pour le trajet du retour. Il espère ainsi pouvoir faire baisser le prix à 100 000 dollars.

SpaceX souhaite lancer les premières missions vers Mars, inhabitées, en 2018, et y envoyer les premiers hommes à l'horizon 2022.

Anne Pouzargues

Les champions de NASCAR reçus à la Maison Blanche

Le président américain a reçu à la Maison Blanche, ce matin, l’équipe de NASCAR (La National Association for Stock Car Auto Racing), une compétition automobile. L’équipe américaine a remporté la fameuse Sprint Cup Series en 2015.

Cérémonie en l'honneur de l'équipe américaine de Nascar, ce matin à la Maison Blanche

Cérémonie en l'honneur de l'équipe américaine de Nascar, ce matin à la Maison Blanche

Barack Obama a pris l'habitude tout au long de ses deux mandats de recevoir les sportifs de haut niveau. C'est dans une atmosphère détendue que le président a félicité le champion Kyle Busch. Il a profité de sa présence à la Maison Blanche pour lui faire part - sur le ton de la rigolade - de son projet de conduire une voiture de course à la fin de son mandat. « Dans quelques mois je pourrais enfin faire ce qu'il me plait, » raconte le président avant de se reprendre et d’annoncer que Michelle ne le laisserait jamais conduire une voiture recouverte de M&M's, « elle voudrait sûrement avoir des carottes dessus à la place, » dit-il sur le ton de la plaisanterie.

Voiture de Kyle Busch, sponsorisé par M&M's

Voiture de Kyle Busch, sponsorisée par M&M's

 

Le champion Kyle Busch a offert son casque au président pour le remercier de son hospitalité. Obama en a profité pour prendre une photo avec toute l’équipe… et le casque de Kyle Busch dans les mains!

Comme souvent lors de ses apparitions publiques, le président nous faire part de son sens de humour sans faille. Il a, cette fois-ci fait référence à Jeb Bush, le frère de l'ancien président républicain George W. Bush et qui a été candidat aux primaires républicaines cette année. « On est en 2016, certaines personnes pensaient que l’on allait revoir un Bush ici à la Maison Blanche. Ils ne se doutaient pas que ça allait être Kyle».

Cérémonie en l'honneur de l'équipe américaine de Nascar, ce matin à la Maison Blanche

Cérémonie en l'honneur de l'équipe américaine de Nascar, ce matin à la Maison Blanche.

Clémentine Boyer Duroselle

Que retenir du premier débat présidentiel ?

L'enjeu de la soirée d'hier était de convaincre les "indécis," qui représentent environ 10% à 15% des électeurs. Chacun des candidats avait un objectif : pour Trump, il fallait se montrer plus "présidentiable," apte à la fonction présidentielle. Pour Clinton, il fallait montrer un côté plus humain et compréhensif, loin de son image de "Dame de fer" - alors, y sont-ils parvenus ?

Atteindre la prospérité :
L'économie et l'emploi étaient les premiers thèmes abordés hier. Sans surprise, les deux candidats avaient des propositions très différentes. Clinton a défendu une économie qui fonctionne pour tous, et pas seulement pour les plus riches. Pour cela, elle compte, entre autres, augmenter le salaire minimum et garantir l'égalité salariale entre les hommes et les femmes.

Trump a déploré que les emplois quittent le territoire et a critiqué la délocalisation. Son idée : ramener les emplois aux Etats-Unis, en renégociant notamment les traités internationaux. La Chine et le Mexique, principaux "coupables" de la fuite des entreprises selon Trump, sont cités dès les 10 premières minutes.

Mais leur opposition principale se situe au sujet des impôts. Clinton veut les augmenter pour les plus riches, alors que Trump veut les baisser pour que les entreprises ne partent pas.

La paix sociale :
Dans le contexte de violence qui sévit depuis quelques mois aux Etats-Unis, avec des tensions la semaine dernière encore à Charlotte, en Caroline du Nord, entre des policiers et la communauté afro-américaine, ce sujet était majeur. Et là encore, les deux lignes sont distinctes.

Pour Clinton, le but est de rebâtir la confiance entre les communautés et les forces de l'ordre. Deuxième objectif : régler "l'épidémie des armes," et exiger de plus grands contrôles lors de l'achat d'armes à feu. Pour Trump, deux mots : la loi et l'ordre, qu'il reprend dans tous ses discours de campagne, et qu'il érige comme des principes à renforcer et à défendre.

Derrière tout ça, on voit bien un schéma cousu de fil blanc : tenter de récupérer les voix des minorités, qui seront cruciales pour l'un comme pour l'autre.

Sécuriser l'Amérique : 
Ce volet commence par la cybersécurité. Clinton attaque la Russie, "responsable d'avoir hacké plusieurs systèmes informatiques américains." C'est à se demander si la candidate démocrate n'a pas tendu, ici, le bâton pour se faire battre. En effet, la riposte de Trump est immédiate : "On ne sait pas qui sont les hackers, mais en tous cas on sait ce qu'ils ont révélés," dit-il, faisant référence aux e-mails du Comité national démocrate, qui montraient une volonté des cadres du parti de favoriser Clinton aux dépens de son adversaire à la primaire Bernie Sanders.

Sur l'organisation Etat islamique (EI) : Trump accuse Clinton et l'administration Obama d'avoir créer l'EI en déstabilisant le Moyen-Orient. Clinton, elle, attaque le candidat républicain sur son fameux "plan secret" pour combattre l'EI : le plan existe-t-il vraiment ?

Les points communs :
Eh oui, il y en a ! Les deux candidats sont notamment tombés d'accord sur la nécessité de mettre en place un congé maternité ; de ramener à la normale les relations tendues entre la police et la communauté afro-américaine ; ou encore d'interdire la vente d'armes aux personnes figurant sur la no fly list, c'est-à-dire qui ne sont pas autorisées à prendre l'avion car elles sont suspectées de terrorisme.

L'ambiance :
De manière générale, l'atmosphère a été moins tendue que ce que l'on aurait pu attendre, et plus centrée sur les faits que sur les anecdotes.

Il aura fallu pas moins de 40 minutes avant que les classiques de la campagne sortent, à savoir les déclarations d'impôts de Trump et les e-mails de Clinton. "Je publierai mes impôts quand elle publiera ses e-mails," a déclaré le candidat républicain quand le sujet a été abordé.

Le bilan

Donald Trump est définitivement un meilleur orateur qu'Hillary Clinton ; de ce fait, il prend la main sur la première partie du débat, enchaînant les petites phrases qui font rire le public.

Hillary Clinton a notamment souffert de ce que l'on pourrait appeler le "syndrome de la continuité" : quand l'expérience n'est pas un atout, mais un défaut. Elle a été très attaquée sur les bilans de son prédécesseur démocrate Barack Obama, ainsi que sur celui de son mari Bill Clinton.

Mais plus le débat avance, plus Clinton revient dans la course, avec moins d'approximations et plus de faits que son adversaire. "Il faut être précis, et c'est ça que je veux faire," dit-elle. Elle remporte ainsi la deuxième manche haut la main.
Après une heure et demi de discussion - sans coupure de publicité, ce qui est assez rare aux Etats-Unis pour être précisé - difficile à dire si les indécis seront convaincus.

 

Florilège

Trump attaque Clinton sur le temps qu'elle a passé au pouvoir : "En 30 ans vous n'avez pas pu ramener les emplois."

Clinton : "J'ai l'impression qu'on va tout me reprocher ce soir."
Trump : "Pourquoi pas ?"

Trump au modérateur Lester Holt, qui le reprend sur des faits : "Vous avez tort."

Clinton : "Monsieur Trump me critique car j'ai préparé ce débat. Oui je me suis préparée. Et vous savez ce à quoi je me suis aussi préparée ? A être présidente."

Clinton : "Donald" - la Secrétaire d'état a appelé son adversaire par son prénom tout au long du débat.

Trump : "J'ai un meilleur tempérament que Clinton. C'est mon plus grand atout."

Clinton : "Quelqu'un qui s'énerve pour un tweet ne peut pas avoir le doigt près du bouton des armes nucléaires."

Trump : "Hillary Clinton a de l'expérience, mais c'est de la mauvaise expérience."

 


Anne Pouzargues
Twitter: @AnnePouzargues

 


 

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