[Feuilleton Trump #4] Les pipelines sont à nouveau d'actualité

Cela fait une semaine que Donald J. Trump est président, et contrairement à ce que l'opinion publique pensait: oui, il est réellement en train de mettre en place ses promesses de campagne.

Trump signe un nouveau décret presque toutes les heures, prenant des décisions controversées ayant un effet immédiat sur le pays.

Voici l'une des premières décisions que Donald J. Trump a prises: 

Les pipelines sont à nouveau d'actualité 

 

Trump a signé mardi 24 janvier un décret pour relancer les projets d'oléoducs (également dits pipelines) Keystone XL et Dakota Access dont les constructions avaient été gelées sous l'administration d'Obama. Le nouveau président-élu a également choisi Scott Pruitt, un climato-sceptique, pour être à la tête de l'Agence de protection Gouvernementale.

Ce mode de transport des matières fluides achemine de l'eau douce, de l'oxygène etc., mais reste pourtant controversé à cause des matières dangereuses telles que le pétrole, des produits chimiques qui se mélangent dans les conduits.

Ces pipelines ont donc des effets immédiats sur l'environnement et les hommes: l'eau est empoisonnée, les pipelines sont construites en plein milieu des réserves Indiennes, etc.

Sioux anti-pipeline

Sioux anti-pipeline

 

Clémentine Boyer Duroselle 

[Feuilleton Trump #5] Réviser la réglementation des grandes industries

Cela fait une semaine que Donald J. Trump est président, et contrairement à ce que l'opinion publique pensait: oui, il est réellement en train de mettre en place ses promesses de campagne.

Trump signe un nouveau décret presque toutes les heures, prenant des décisions controversées ayant un effet immédiat sur le pays.

Voici l'une des premières décisions que Donald J. Trump a prises: 

Réviser la réglementation des grandes industries

 

Donald J. Trump a écrit un memorandum - différent du décret (note officielle) - à Wilbur Ross, le secrétaire Américain au commerce lui ordonnant de commencer une révision de la réglementation pour les industriels Américains dans le but de leur faciliter et d'accélérer les processus fédéraux règlementaires, c'est-à-dire: leur permettre de faire plus d'argent, plus rapidement, et avec moins de supervision.

industries

Clémentine Boyer Duroselle

[Feuilleton Trump #6] Gèle d'embauches et isolation du pays

Cela fait une semaine que Donald J. Trump est président, et contrairement à ce que l'opinion publique pensait: oui, il est réellement en train de mettre en place ses promesses de campagne.

Trump signe un nouveau décret presque toutes les heures, prenant des décisions controversées ayant un effet immédiat sur le pays.

Voici l'une des premières décisions que Donald J. Trump a prises: 

Gèle d'embauches et isolation du pays 

 

Donald J. Trump a donné l'ordre de geler les embauches du personnel dans les agences fédérales pour les postes qui sont en ce moment vacants. Cette décision n'inclue pas le personnel militaire. 

 

Les États-Unis quittent l'Accord de Partenariat Transatlantique le "Trans-Pacific Partnership Agreement ", également connu son le nom de TPP aux États-Unis est un traité de libre-échange entre les régions de l'Asie, des Amériques et du Pacifique. Lundi 23 janvier, Trump s'est désengagé de ce traité, signé il y a moins d'un an par l'ancien Président Barack Obama.

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Clémentine Boyer Duroselle

[Video/article] Women's March: Que s'est-il passé? Quelle est la suite?

Les chiffres

Des millions de manifestants se sont opposés à Donald J. Trump samedi 21 janvier dans la capitale Américaine. Selon le site d'informations Américain Vox, trois fois plus de personnes se seraient rassemblées dans plus de 500 villes des Etats-Unis pour la Women's March que pour l'investiture de Donald J. Trump.

Erica Chenoweth, professeur à l'Université de Denver et Jeremy Pressman, professeur à l'Université du Connecticut ont travaillé ensemble pour faire un compte exact du nombre de personnes présentes lors de la marche, que l'on peut retrouver dans ce document Excel: étude d'Erica Chenoweth et Jeremy Pressman.  3,3 millions de personnes ont assisté à cette marche à travers le pays pour faire entendre leurs droits et manifester contre les propos sexistes du nouveau président. Ils en ont créé une carte représentative de l'engouement des Américains pour cette cause.

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Le site internet Vox explique que ces chiffres ne sont pas définitifs, "les chercheurs expliquent que la plupart des données qu'ils ont ne sont pas encore complètes et changeront dans les prochains jours, au fur et à mesure que les nouvelles estimations arrivent. Environ 200 marches autour des États-Unis publieront leurs chiffres dans les prochains jours", ce qui fera encore augmenter le nombre de manifestants.

L'organisation de la manifestation

L'événement a débuté à 10 heures du matin samedi avec une série d'orateurs tels que Madonna, Alicia Keys et Scarlett Johansson. Alors que la marche devait débuter à 13 heures, les organisateurs n'avaient pas anticipé autant de monde et ont pris du retard sur leur agenda. Il y avait un tel monde qu'ils n'ont pas pu suivre Constitution Avenue, la route prévue.

America Ferrera lors de son discours samedi 21 janvier à la Women's March

America Ferrera lors de son discours samedi 21 janvier à la Women's March

Cependant, la foule a pris des chemins différents envahissant la ville. Les femmes brandissaient des pancartes, portaient des bonnets roses faisant référence à "Pussy Hats", tout cela se passant dans la bonne humeur et sans débordement. Des hommes se sont également déplacés, pour montrer leurs supports pour la cause des femmes.

Photo/CNN.com

Photo/CNN.com

L'idée d'une retraitée qui a pris une ampleur considérable

Au lendemain de l'élection, Teresa Shook, avocate à la retraite, vivant à Hawaii était toujours sous le choc de la victoire de Donald J. Trump. Après les propos sexistes et inappropriés qu'il avait dit à propos des femmes, elle ne pouvait pas ne rien faire. "Comment est-ce-qu'on a pu en arriver là?", explique-t-elle à la chaine de télévision locale Hawaii News Show. Rapidement, elle a créé un groupe Facebook dans le but de regrouper le plus de femmes possible pour manifester à Washington le lendemain de l'investiture de Donald J. Trump. Tout a commencé avec 40 participants, la plupart d'entre eux étaient des amis de Teresa Shook explique le Los Angeles Times. Au lendemain de la création de cette page Facebook, Teresa Shook avait plus de 10 000 participants.

Screen Shot 2017-01-25 at 1.38.36 PMCette idée a pris un tel engouement, que plusieurs personnes ont décidé de créer la même chose dans leurs propres États, jusqu'au point où cela était devenu hors de contrôle. Des femmes, ferventes défenseuses des droits des femmes ont créé un site internet officiel, donnant toutes les informations pour participer à la marche de Washington, ainsi que celles prenant place dans d'autres villes.

Dans un même temps, elles en ont profité pour créer une nouvelle cause qui ira au-delà d'une marche au lendemain de l'investiture de Donald J. Trump.

Women' March est maintenant devenue un comité national comptant 21 employés qui continueront d'organiser des événements soutenant les droits des femmes. "La dernière élection à insulter, démolie, menacée la majorité d'entre nous [...] nous sommes confrontées à un futur incertain, vivant dans une peur nationale et internationale," explique leur site internet.

Notre équipe de France 2 Washington ont couvert l'événement Women's March. Un reportage signé Valérie Astruc et Régis Massini


BLOG WOMEN MARCH by ftv-geopolis

 

Clémentine Boyer Duroselle

Peut-on comparer l'investiture d'un président démocrate à celle d'un président républicain?

La photo comparant la foule présente à l'investiture de Donald J. Trump vendredi dernier et celle de Barack Obama en 2009 a fait le tour des réseaux sociaux ce week-end. Des chaines de télévision et des journaux influents se sont également laissé emporter par cette vague.

Dernière photo avant leur départ pour l'investiture de Donald Trump photo/AP

Dernière photo avant leur départ pour l'investiture de Donald Trump
photo/AP

Donald Trump est le président le moins populaire depuis Jimmy Carter, il y a 40 ans. Selon un sondage du Washington Post et  de ABC News, le nouveau président aurait moins de 40% d'opinions favorables.

Certes, il est impopulaire. Certes, son investiture a regroupé moins de personnes que ce à quoi l'on s'attendait. Est-ce une raison pour comparer son investiture à celle de l'ancien président démocrate, Barack Obama? Tout cela serait une affaire de démographie.

Carte des états-Unis Bleu: démocrates rouge: républicains Carte fait par Benjamin Starr/VisualNews>com

Carte des états-Unis
Bleu: démocrates
rouge: républicains
Carte faite par Benjamin Starr/VisualNews.com

Depuis bien longtemps, le District de Columbia ainsi que les états autour, tels que la Virginie, le Maryland, la Pennsylvanie, la Caroline du Nord, le Delaware, etc. sont des états démocrates.
Lorsqu'un président démocrate est élu, il est plus facile pour ces personnes de rejoindre Washington, puisqu'ils se trouvent relativement près de la capitale, contrairement à certaines personnes vivant dans des états républicains, plus éloignés.

Donald J. Trump a misé sa campagne présidentielle sur l'économie et l'immigration, cherchant le vote de la classe moyenne et des minorités. Cette population gagne entre 46 000 et 86 000 euros par an. Après avoir payé les dettes, les impôts, le loyer, les courses et autres dépenses de la vie quotidienne, il ne reste plus rien. (voir notre reportage de Valérie Astruc sur la classe moyenne)

Manifestation de la classe moyenne lors de la campagne présidentielle Photo/Hollywata/Flickr

Manifestation de la classe moyenne lors de la campagne présidentielle
Photo/Hollywata/Flickr

Cette population se bat pour vivre normalement, et pour avoir un salaire décent. Selon le ministère du travail et de l'emploi, 5% de la population, soit 18 millions d'américains, auraient entre deux et trois emplois pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles. ils ne sont pas tous républicains, mais pour les ceux qui souhaitent s'offrir un weekend dans la capitale pour assister à l'investiture d'un président républicain, cela coûte cher et parait hors de portée.

Le site d'information Vox a interviewé une femme venant du Minnesota et qui a économisé pour venir à Washington et assister à l'investiture. Contrairement, un président démocrate a déjà un bon nombre de ses électeurs vivant dans les états autour de waghington DC et qui peuvent venir dans la capitale plus facilement.
 Donald J. Trump n'arrive pas au pouvoir avec une popularité à son plus haut, mais cela est-il la raison d'une foule moins nombreuse lors de son investiture?

Lorsque George W. Bush est devenu le 43e président des États-Unis en 2001, seulement 300 000 personnes se sont montrées pour son investiture et son taux de popularité était de 62% selon le site internet de la Maison-Blanche. En janvier 2005, entre 100 000 et 400 000 personnes ont assisté à son investiture . 

Au final, ce n'est pas la première fois qu'une investiture républicaine attire moins de monde qu'une investiture démocrate.

George W. Bush lors de son investiture en 2005

George W. Bush lors de son investiture en 2005

George W. Bush était plus populaire que Trump lors de ses investitures, mais plus de monde a assisté à celle de Donald J. Trump. Selon les chiffres donnés par Reuters, il semblerait que la popularité du président et le nombre de personnes présentes lors des investitures n'ont aucune corrélations.

Si l'on en revient à comparer la foule d'un président démocrate et celle d'un président républicain, il est certain que le montage photo des deux investitures est subjectif.

Selon le comite d'investiture, 700 000 personnes se seraient regroupées sur le Mall, la sécurité intérieure quant-à elle, estime qu'entre 800 000 et 900 000 personnes auraient été présentes ce jour la.Comparer une investiture d'un president démocrate et celle d'un républicain n'est pas représentatif de la popularité du president élu.

 

Cependant, Obama était tout de même plus populaire que Trump lors de son investiture avec 78% de popularité et presque 2 millions de personnes à son investiture en 2009.

Note: L'article sera mis à jour dans la journée de lundi avec des interviews d'experts.

Clémentine Boyer Duroselle

Investiture: Qu'est-ce-qu'il se passera à la Maison-Blanche sous l'administration Trump?

Que compte faire Donald J. Trump dès son arrivée à la maison blanche?

A exactement midi (18 heures, heure française) Trump deviendra le 45ème président des Etats-Unis. Il avait promis qu'il commencerait à faire des changements drastiques dès le premier jour de son mandat, mais il est revenu sur quelques-unes de ses déclarations et en atténué d'autres.

Investiture de Bush Jr en 2005

Investiture de Bush Jr en 2005

"Meeting après meeting, Donald Trump a construit un édifice de promesses sur ce qu'il ferait dès son premier jour: construire un mur, arrêter la "guerre du charbon", cataloguer la monnaie chinoise comme monnaie manipulatrice. Son entourage se vante de tout ce qui pourra être accompli vendredi," explique Ashley Parker dans son article pour le Washington Post.

Comme souligné dans notre article "Investiture: comment se déroule la cérémonie," publié mercredi 18 janvier, "Il y a deux jours, Donald Trump a expliqué que "lundi sera le premier jour de son administration", s'attirant les moqueries des politiques et des médias." Sous-entendu; les premières décisions de son mandat ne seront pas prises le jour de son investiture, comme il l'avait annoncé quelques mois plus tôt.

La Maison-Blanche restera-t-elle blanche ou deviendra-t-elle dorée, comme certains s'amusent à dire sur Twitter?

Est ce que la Maison-Blanche deviendra-t-elle dorée maintenant que Mélanie va la décorer?

Est ce que la Maison-Blanche deviendra-t-elle dorée maintenant que Mélanie va la décorer?

"On ne peut pas tout soudainement peindre l'extérieur d'une maison en dorée. En réalité, la présidence reflète non seulement l'histoire qui s'écrit dans ces murs mais également la personne qui y vit," explique William Daley, chef de cabinet du Président Obama au Boston Globe, " La personnalité du Président Obama se mariait parfaitement avec le style de la Maison-Blanche, historique, traditionnel et conservateur en un certain sens. Trump se fout de tout cela."

Donald Trump rencontre Barack Obama à la Maison-Blanche le lendemain de l'élection

Donald Trump rencontre Barack Obama à la Maison-Blanche le lendemain de l'élection

Donald J. Trump respectera-t-il les traditions?

Depuis le début de la campagne présidentielle, Trump en a surpris plus d'un en ne respectant pas certaines traditions implantées depuis des années dans les campagnes présidentielles et à la Maison-Blanche: il refuse d'avoir une presse accréditée le suivant dans tous ses déplacements, ce que tous les candidats se sont toujours respectés de faire.

Photo/National Review

Photo/National Review

Il ne s'adresse que rarement à la presse et préfère de loin se défendre ou accuser des médias, journalistes et autres personnalités sur Twitter. Donald J. Trump est très actif sur ce réseau social, l'utilisant comme une arme contre les critiques à son égard. Il a également refusé de reprendre en main le compte officiel de la Maison-Blanche pour le président, préférant garder son compte personnel. 

Matt Viser, journaliste au Boston Globe questionne également les intentions du nouveau président quant à son envie de perpétrer les traditions qui représentent aujourd'hui les valeurs et la grandeur des Etats-Unis.

Le nouveau Président-élu recevra-t-il toujours les dîners d'Etats? Cela est devenu l'une des traditions les plus populaires suivies par les journalistes à la Maison-Blanche.

Comment prendra-t-il en main les rencontres avec les dirigeants internationaux? Continuera-t-il d'accueillir des équipes de sport, des militaires, des civiles et des personnalités pour des remises de prix et de médailles? "Sous la présidence de Trump, est-ce-que tout, même le pardon de la dinde de Thanksgiving sera toujours pareil?", se demande le Boston Globe.

La question que les médias se posent beaucoup en ce moment est: va-t-il embaucher un photographe officiel pour documenter son mandat? A moins de 24 heures de son investiture, il en a toujours pas nommé un, s'il décidait de n'embaucher personne, il romprait une tradition vieille de 54 ans, mise en place par le Président Lyndon Johnson en 1963.

Tous les présidents lui succédant ont toujours eu leurs photographes officiels, les suivants dans tous les déplacements et les moments clés de leurs présidences. Pete Souza passera vendredi son dernier jour en tant que photographe officiel de Barack Obama. Très populaire sur Instagram, il aura pris plus de 2 millions de photos lors des deux mandats du président.

"Dans le passé, les photographes ont capturé des moments émouvants et historiques tels que la Situation Room à la Maison-Blanche lors du raid de Ben Laden, le Président Bush lors du 11 septembre 2001, et la fusillade visant le Président Reagan en 1981," raconte le New York Post.

 

Photo de Pete Souza

Photo de Pete Souza

Cette décision d'avoir un photographe officiel restant avec le président dans tous ses mouvements venait de l'idée de rendre la vie du président à la Maison-Blanche la plus transparente possible, documentant chaque moment, qu'ils soient importants ou que ce soit de simples moments de la vie quotidienne.

La Maison-Blanche conserve toutes ces photos dans des albums papiers pour garder une trace de chaque passage d'un nouveau président à la Maison-Blanche.

Premier amendement de la Constitution des Etats-Unis: la liberté de la presse

Après une campagne présidentielle plus que chaotique et des relations tendues entre les médias Américains et Donald J. Trump, les journalistes s'inquiètent de l'avenir de la liberté de la presse.

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La liberté de la presse "Freedom of Press, Freedom of Speech",  est l'un des amendements les plus importants pour les Américains. Les journalistes accrédités à la Maison-Blanche ont publié une Lettre Ouverte à l'intention du Président-élu sur le site internet de la Columbia Journalism Review, affirmant que même si Donald J. Trump leur rend leur travail plus difficile à accomplir, cela ne les empêchera pas de le couvrir et de pointer du doigt les dysfonctionnements ou les réussites de son administration.

"Vous avez interdit à certains médias de vous couvrir, vous vous êtes emparé de Twitter pour vous moquer et menacer des journalistes en encourageants vos fans de faire la même chose," expliquent les journalistes faisant partie de 'la presse accréditée' à la Maison-Blanche dans sa Lettre Ouverte.

"Vous avez évité la presse dès que vous le pouviez et avez brouillé les pistes aux journalistes chargés de vous suivre dans vos déplacements. Vous avez ridiculisé un journaliste qui avait écrit quelque chose que vous n'aimiez pas, juste parce qu'il avait un handicap physique", continue la lettre.

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Dans un ton strict mais respectueux,  les journalistes ayant publié cette Lettre Ouverte font comprendre au Président-élu que leur limiter l'accès à son administration ne les empêcheront pas de faire leur travail correctement. Au contraire, les journalistes voient cela comme un défi.

"Vous pouvez décider que donner accès à votre administration aux journalistes ne vous servira à rien. Nous pensons que cela est une erreur de votre part, mais c'est votre choix. Nous sommes très bons pour trouver différents moyens pour trouver l'information que l'on veut."

Certains proches de Donald J. Trump avaient expliqué aux médias que le Président-élu voulait fermer la salle de presse de la Maison-Blanche pour en ouvrir une autre, plus grande, mais en dehors de la Maison-Blanche cette fois-ci, empêchant encore plus les journalistes de faire leur travail. Mike Pence, le Vice-president de Donald J. Trump a démenti cette rumeur jeudi 19 janvier lors d'une conférence de presse à Washington, DC.

Les journalistes ont accès à la Maison-Blanche depuis 1902 lorsque le Président Theodore Roosevelt leur a donné un espace de travail dans l'Aile Ouest, selon The White House Historical Association. "Les membres de la presse ont un espace de travail qui leur est dédié à la Maison-Blanche depuis l'agrandissement de l'Aile Ouest en 1902.

En soi, Donald J. Trump ne pourra pas remettre en question le Premier amendement de la Constitution des Etats-Unis mais cela ne l'empêchera pas de réduire l'accès de la presse à son administration et tout simplement, des hauts lieux du pouvoir américain: la Maison-Blanche et le Capitole.

Clémentine Boyer-Duroselle

 

[Revue de presse] Barack Obama accorde des dernières réductions de peines

A moins de deux jours de la fin de son mandat, Barack Obama offre des réductions de peines et son pardon à plus de 250 prisonniers, "le plus souvent des vendeurs de drogues," selon Charlie Savage dans son article pour le New York Times. Ce nombre s'élève à 273 pour le Washington Post, "en tout, le président a réduit les peines de prison de 209 personnes et en a pardonné 64 autres". Le Wall Street Journal quant à lui, annonce que Barack Obama a offert son pardon à 212 prisonniers.

273 prisonniers ont reçu des réductions de peines ou le pardon du président selon le site officiel de la Maison-Blanche dans une déclaration faite mardi, "aujourd'hui, 273 prisonniers ont appris que le président leur avait donné une seconde chance". Cela vient à nous demander si tous les médias Américains vérifient leurs sources?

Site internet de la Maison-Blanche

Site internet de la Maison-Blanche

Néanmoins, tous se mettent d'accord pour dire que depuis 2014, Barack Obama a réduit des peines de prison à 1385 individus. "Plus que n'importe quel autre président," affirment le Washington Post et le Wall Street Journal dans une formulation de phrase exactement identique.

Tous concentrent leurs articles sur une lanceuse d'alerte qui a fait beaucoup parler d'elle ces dernières années: Chelsea Manning, une ancienne analyste du renseignement de l'armée Américaine.

Chelsea Manning

Chelsea Manning

En 2010, elle avait envoyé à Wikileaks des documents militaires classifiés secrets, et avait été jugéee par la justice militaire qui "lui a donné la plus longue peine de prison jamais donnée par les États-Unis pour des lanceurs d'alertes" écrit le New York Times. Elle devait rester en prison 35 ans.

Ces journaux citent également le républicain Paul Ryan, Président de la Chambre des représentants, "C'est tout simplement scandaleux" a-t-il déclaré.

Le NYT  explique avec plus de détails l'avis de Paul Ryan quant à la décision du président. Le journal le cite également lorsqu'il dit que c'est une décision qui met en danger la sécurité nationale. "Président Obama laisse maintenant derrière lui l'idée que ceux qui compromettent notre sécurité nationale ne seront pas tenus responsables pour leurs crimes" dit-il dans une déclaration à la presse mardi 17 janvier.

Un haut responsable de l'administration d'Obama défend la décision de ce dernier en expliquant que Chelsea Manning avait compris et avait déjà payé pour son crime. Il s'exprime au Wall Street Journal  sous le couvert de l'anonymat pour des raisons de sécurité, "Chelsea Manning est quelqu'un qui a accepté la responsabilité de ses actes".

Le Président-élu Donald J. Trump avait expliqué en 2010 vouloir la peine de mort pour Manning.

Lorsque Chelsea Manning a été arrêtée en 2010, elle s'appelait Bradley Manning à ce moment-là, explique le Washington Post. Seulement 24 heures après son arrestation, Chelsea Manning a expliqué être transsexuelle et voulait qu'on l'appelle par son nouveau prénom: Chelsea.

Elle avait commencé à prendre des hormones pour avoir petit à petit l'apparence d'une femme. Lorsque sa peine a été exécutée, elle n'avait pas encore eu sa chirurgie de réattribution sexuelle.

Le New York Times déclare qu'elle avait été envoyée dans une prison pour hommes au Kansas, "la décision d'Obama était de sauver Madame Manning, qui a essayé de se suicider deux fois l'année dernière, alors qu'elle se retrouvait en situation difficile en tant que transsexuelle dans une prison pour hommes".

Chelsea Manning est déjà emprisonnée depuis 7 ans et sera libérée le 17 mai prochain.

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Le New York Times, le Washington Post et le Wall Street Journal ont brièvement parlé de James E. Cartwright, un général de l'armée Américaine qui avait menti au FBI lorsqu'il avait donné des informations classées secrète à des journalistes à propos du programme nucléaire iranien. Cartwright faisait partie de l'équipe de sécurité Nationale de l'administration Obama et se considérait comme proche du président.

Il avait plaidé coupable lors de son procès et sa sentence devait être prononcée avant la fin du mois. Il n'aura donc passé aucun jour en prison, explique le New York Times.

Clémentine Boyer Duroselle

Investiture: Comment se déroule la cérémonie?

Plus que deux jours avec ce moment tant attendu et redouté qu'est celui de l'investiture de Donald J. Trump. Il deviendra le 45ème Président des États-Unis à exactement midi, heure de Washington (18 heures, heure française) sur la pelouse ouest du Capitole.

Combien de personnes sont attendues?

Après la victoire de Donald J. Trump que personne n'avait prévue, la passation de pouvoirs entre Barack Obama et le nouveau Président-élu se fera comme prévu, le 20 janvier.

Le dispositif de sécurité mis en place pour vendredi

Le dispositif de sécurité mis en place pour vendredi

Un dispositif de sécurité considérable sera mis en place. La police, le FBI, l'armée et les services secrets se disperseront dans la ville pour éviter tout débordement et assurer la protection de personnalités. Barack et Michelle Obama seront présents ainsi que Bill et Hillary Clinton. L'ancien Président démocrate, Jimmy Carter est également le seul ancien Président à avoir répondu présent à l’invitation de Donald J. Trump d'assister à sa cérémonie.

Le Mall lors de la première investiture de Barack Obama

Le Mall lors de la première investiture de Barack Obama

Les services de l'ordre redoutent également des confrontations entre les pros et anti-Trump, déjà prévues et promues sur les réseaux sociaux.

Le Capitole a distribué 250 000 tickets à des membres du Congrès, des sénateurs et des journalistes. Les chiffres donnés quant au nombre de personnes qui se regrouperont sur le Mall diffèrent d'un média à l'autre. Lors de l'investiture d'Obama en 2009, plus de 2 millions de personnes se sont déplacées pour assister à la cérémonie.

Le dispositif de sécurité mis en place autour du Capitole, de la Maison Blanche et du Mall

Le dispositif de sécurité mis en place autour du Capitole, de la Maison Blanche et du Mall

Le coût de l'investiture

Le service de sécurité à lui seul coûtera dans 100 millions de dollars explique le New York Times: " le coût de la sécurité à elle seule dépassera les 100 millions de dollars".

Selon le NYT,  l'ensemble des événements coûteraient plus de 200 millions de dollars. Le joint congressional committee and Inaugural Ceremonies, le  Presidential inaugural Committee, le gouvernement fédéral ainsi que les différents États et gouvernement locaux se diviseront la facture. "Plus simplement, des donateurs privés et le contribuable devront payer," écrit le New York Times.

La sécurité mise en place lors de la seconde investiture de Barack Obama. photo/DallasNews

La sécurité mise en place lors de la seconde investiture de Barack Obama. photo/DallasNews

Le déroulement de la cérémonie d'investiture d'un nouveau président se déroule dans une série d'événements qui s'étendent sur trois jours.

L'agenda des prochains jours

Les festivités débuteront jeudi 19 janvier à 15h30, lorsque le Président-élu et son Vice-président participeront à une cérémonie commémorative au cimetière National d'Arlington. Un concert au Lincoln memorial suivra la cérémonie.

Vendredi sera le jour le plus chargé, les anti-trump s'attendent à voir moins de 100 000 personnes s'agglutiner sur le Mall, tandis que ces soutiens prévoient plus d'un million de visiteurs.

Que ce soit 100 000 personnes ou plus, Washington accueillera beaucoup de visiteurs en l'espace de quelques jours. Pour accueillir un tel monde, la ville a mis en place des nouveaux services de bus et heures de métro.

Les chanceux ayant des tickets sont invités à arriver sur les lieux entre 6 et 7 heures du matin pour avoir une place relativement près du nouveau Président-élu. Ceux sans tickets sont toujours les bienvenus à assister à la cérémonie mais seront regroupés beaucoup plus à l'écart du Capitole sur le Mall. Ceux qui sont intéressés par cette option sont le plus souvent des manifestants pro-Trump et pro-Clinton.

Des anti-Trump lors d'une manifestation. Photo/New York Magazine

Des anti-Trump lors d'une manifestation. Photo/New York Magazine

À midi, Donald J. Trump jurera sur la Bible devant le juge de la Cour suprême, John Roberts. Il se devra de prononcer ces exacts mots:

 "Moi, Donald John Trump, je jure solennellement de remplir fidèlement les fonctions de président des États-Unis et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis. Que Dieu me vienne en aide."

Donald J. Trump a choisi la jeune chanteuse de l'émission "America's Got Talent", Jackie Evancho pour chanter l'Hymne National Américain.

Le cortège présidentiel et la parade organisée pendant l'après-midi laisseront une chance aux Américains d'apercevoir leur nouveau Président de plus près. La parade sera composée de 8000 lycéens et anciens combattants.

La parade lors de la seconde investiture de Barack Obama. photo/ Fox News Radio

Carte de la parade à travers Washington

Carte de la parade à travers Washington

Le soir même, le nouveau Président et la Première Dame seront invités au bal officiel organisé au Walter E. Washington Convention Center. Cependant, il est prévu qu'ils fassent également une apparition aux bals dits non-officiels organisés dans la ville.

Il y a deux jours, Donald Trump a expliqué que "lundi sera le premier jour de son administration", s'attirant les moqueries des politiques et des médias. Que fera-t-il pendant le weekend?

Deux derniers événements sont organisés samedi.

Officiellement un seul événement est prévu: une prière interconfessionnelle qui débutera à 10 heures à la Cathédrale Nationale de Washington, une tradition depuis la première investiture du Président Franklin Roosevelt en 1933.

Au même moment débutera un mouvement féministe "the women's march" pour manifester contre le nouveau Président-élu et les propos insultants qu'il a eu envers les femmes tout au long de sa campagne présidentielle. Plus de 100 000 femmes sont attendues.

Clémentine Boyer-Duroselle

[Revue de presse] "Etes-vous prêt à mourir?" dit un chauffeur de bus d'école, peu avant l'accident mortel

Johnthony Walker, 24 ans conduisait quotidiennement un bus scolaire, transportant une douzaine d'enfants dans la petite ville rurale de Chattanooga dans le Tennessee. Lundi 21 novembre, alors qu'il avait pour mission de déposer ces enfants chez eux après l'école, il a provoqué un accident mortel.
Jasmine Mateen explique à CBS News que sa fille, présente dans le bus au moment de l'accident, lui a raconté après coup que Walker avait dit sur le ton de la rigolade: "êtes-vous prêt à mourir?". "Ma fille m'a dit que juste avant que le bus se retourne, il avait accéléré dans le virage", explique Mateen. Sa fille, 6 ans s'éteindra quelques heures plus tard à l'hôpital, de la suite de ses blessures.

Le conducteur aura au total tué cinq enfants entre 5 et 10 ans, et blessé 24, qui sont à ce moment même encore hospitalisés. Non, ils n'étaient pas prêts à mourir.

Walker a été accusé de cinq chefs d'accusation pour homicide routier, et mise en danger d'autrui. ce dernier conduisait à plus de 50 km/h au-dessus de la limite imposée, selon la police locale en charge de l'investigation. Walker a été empriosonné sous une caution de 107 500 $ pour une comparution devant le tribunal le 29 novembre prochain selon CBS News.

Dans une interview pour le Washington Post, Ed Wilson, un témoin de l'accident raconte qu'il pouvait "entendre les enfants crier et pleurer, ils essayaient en même temps de ce sortir du bus" par les fenêtres puisque le bus était renversé sur le côté.

Gwenevere Cook, la mère du conducteur du bus a expliqué à CNN mardi 22 novembre que son fils lui avait envoyé un message peu de temps après l'accident pour lui dire qu'il l'aimait et qu'il venait juste de vivre un "accident dramatique"."Il essayait d'aider les enfants à sortir du bus, ils étaient tous blessés, il y avait du sang partout." dit-elle à la chaine de télévision Américaine.

Selon The national Highway Trafic Safety administration (L'Administration nationale de la sécurité routière), sur un total de 480 000 bus scolaires aux États-Unis, il y aurait eu 134 morts cette année: "seulement 8% de ces fatalités sont des passagers de bus, la plupart d'entre eux sont des cyclistes et piétons".

 

Clémentine Boyer Duroselle

[Revue de presse] Le rêve américain est-il déjà un lointain souvenir?

Leurs parents sont souvent Mexicains, ces enfants sont arrivés aux États-Unis très tôt dans leur enfance, ont suivi leurs scolarités dans le pays, parlent couramment anglais, et pourtant... 750 000 d'entre eux se retrouvent menacés d'expulsion.

C'est l'histoire que le Wall Street Journal raconte dans son édition du lundi 21 novembre. "Les rêveurs ont peur du futur," titre l'article de Miriam Jordan.

Ces "dreamers" comme disent les Américains bénéficient d'un programme d'immigration ordonné par le président Obama et mis en place en 2012. Le ‘Deferred Action for Childhood Arrivals (DACA)’ permet aux enfants arrivés dans le pays illégalement avant leur seizième anniversaire et avant juin 2010 de bénéficier d'un visa particulier.

Ce visa également appelé "DACA'" leur permet de travailler sur le territoire américain pendant deux ans, il est renouvelable une fois et les bénéficiaires de DACA ne peuvent pas être expulsés, cependant ils ne peuvent pas non plus recevoir la nationalité américaine.

Le Wall Street Journal raconte l'histoire de Maria Xirun, originaire du Guatemala. Elle est arrivée aux États-Unis avec sa famille lorsqu’elle n’avait que 4 ans. "Sans DACA, je vais perdre ce job que j'adore, je pourrais être expulsée," dit-elle au journal. Maria est une jeune femme de 21 ans vivant à Los Angeles, elle est tétanisée à l'idée que Trump pourrait éliminer ce programme.

En effet, le président élu avait assuré pendant sa campagne présidentielle, qu'à son arrivée à la Maison-Blanche, il éliminerait immédiatement les actions exécutives de l'administration Obama, dont le programme DACA fait parti. "Mr Trump, s'il vous plaît, ne m’enlevez pas ce programme, " prie Maria dans sa voiture.

Le cas de Maria n'est pas isolé, Le Wall Street Journal explique que de nombreux immigrants se demandent s'ils pourront rester dans ce pays ou s'ils peuvent même renouveler leurs visas de deux ans. " Beaucoup se demandent s'ils doivent renouveler leur statut, parce que la participation à ce programme coûte 500 dollars", écrit le quotidien.

S'ils renouent leur DACA mais que Donald Trump annule ce programme, ils perdront leur argent. Si Donald Trump décide de finalement l’approuver, les immigrants pourraient déjà avoir quitté leurs emplois pour retomber dans l'illégalité, dans la peur d’être expulsés.

" Aucun président ne devrait avoir à abandonner des emplois dans le pays pour des gens qui n'ont aucun droit d'être ici," explique Dan Stein, Président de la Fédération pour la Réforme de l'immigration Américaine.

Les républicains sont opposés à cette réforme, certains États, comme le Michigan, empêchent même les bénéficiaires de DACA, qui sont maintenant immigrants légaux, d’avoir un permis de conduire américain. 221 républicains (sur 431 membres) de la chambre des Représentants ont voté en 2013 pour cesser de financer cette réforme.

Le New York Times a également écrit à ce sujet le 19 novembre dernier. Le journal a interviewé Daniel Garza, Président de l'Initiative Libre, une organisation conservatrice qui défend les immigrants latinos. "Ces enfants vont être exposés si DACA est annulé, et c'est vraiment injuste," explique Garza au New York Times, " on devrait garder les familles ensemble, pas les séparer. "

Clémentine Boyer Duroselle