Pour son premier spot publicitaire, Trump s'attaque à Daech, aux immigrés mexicains et aux musulmans

Pour son premier spot publicitaire diffusé à la télévision, Donald Trump a choisi de mettre en lumière ses propositions les plus controversées, sur les musulmans et les immigrés.

A l'approche des primaires, qui désigneront le candidat qui représentera le parti républicain à l'élection présidentielle de 2016, le Républicain en tête des sondages pour l'élection Donald Trump intensifie sa campagne avec un spot publicitaire télévisé.

Trump

Donald Trump

On y voit des images de la candidate démocrate Hillary Clinton et du président Obama, ainsi que des photos du couple de terroristes musulmans responsables de la mort de 14 personnes à San Bernardino, au début du mois de décembre. La voix off rappelle la proposition faite par Donald Trump après l'attentat de San Bernardino : empêcher les musulmans d'entrer sur le territoire américain "jusqu'à ce qu'on détermine ce qui se passe exactement" (une proposition condamnée par une large frange de la classe politique aux Etats-Unis et ailleurs).

La publicité rappelle également la promesse d'ériger un mur entre les Etats-Unis et le Mexique pour bloquer le passage aux immigrés mexicains, mur "qui sera financé par le Mexique" et qui a valu à Trump d'être accusé de racisme et critiqué par la communauté hispanophone.

La vidéo sera diffusée à partir de mardi dans les états où se tiendront prochainement les primaires du parti républicain :

Une publicité qui sort de l'ordinaire

Ce spot publicitaire se différencie de ceux de ses pairs, qui abordent généralement la famille ou l'histoire du candidat, relève NBC News.

"En commençant par cette publicité", ajoute NBC, "Trump suggère qu'il croit séduire les électeurs principalement par ses positions controversées" sur les musulmans ou les immigrés. Selon cette théorie, "les idées de Trump, son franc-parler et son refus de respecter les conventions politiques plaisent aux électeurs blancs qui n'ont pas fait d'études à l'université". Pourtant, "il n'est pas entièrement clair que son succès soit effectivement dû à [ses déclarations controversées]".

Donald Trump veut "dépenser gros" à l'approche des primaires

Ces spots publicitaires sont particulièrement coûteux. Donald Trump avait prévenu qu'il comptait "dépenser gros" pour sa campagne "en Iowa, dans le New Hampshire et en Caroline du Sud" , faisant référence aux 3 états où auront lieu les prochaines primaires, en février 2016.

Ces états, et notamment celui de l'Iowa où aura lieu la première primaire du parti, sont jugés importants pour estimer quelles sont les chances d'un candidat.

Tous les Républicains dans la course n'adoptent pas la même stratégie. Fin décembre, Jeb Bush, rival de Trump, annonçait à CNN qu'il annulait l'achat de publicités en Iowa et en Caroline du Sud, où il peine à percer dans les sondages. Jeb Bush entend ainsi rediriger ses fonds vers ses militants, qui font du porte-à-porte sur le terrain.

Revue de presse : faut-il parler de terrorisme pour qualifier l'occupation armée qui a lieu dans l'Oregon ?

Tous les jours de la semaine , retrouvez la revue de presse américaine :

Sédition dans un parc naturel de l'Oregon : s'agit-il de terrorisme ?

Depuis samedi, un groupe d'hommes armés occupe un parc naturel de l'Oregon (nord-ouest du pays). Ils réclament la libération d'un éleveur de 73 ans, Dwight Hammond et de son fils Steven âgé de 46 ans. Les manifestants, qui disent être une centaine, ont affirmé qu'ils pourraient se défendre si la police pénétrait dans le parc. Le FBI a été mobilisé pour trouver une solution pacifique au conflit.

Crédit : NBC News

Ammon Bundy, leader de la manifestation armée. Crédit : NBC News

L'occupation a provoqué un débat sur les réseaux sociaux quant à l'utilisation du terme de "terrorisme" pour qualifier l'incident. Des internautes ont dénoncé une différence de traitement liée à la couleur de peau des occupants (blanche). Certains médias, comme CNN, ont cependant employé le terme de "terrorisme intérieur".

"Personne ne semblait tendre vers des termes comme celui d' "insurrection", de "révolte", d' "anti-gouvernement", ou d'"insurgés", ou, comme certains les appelaient sur les réseaux sociaux, "terroristes", relevait le Washington Post. "Il est difficile d'imaginer qu'aucun des termes susmentionnés - surtout ceux d' "insurrection" et de "révolte" - auraient été évités si, par exemple, un groupe de noirs américains avait pris possession d'un palais de justice local ou fédéral pour protester contre la police".

Washington Post : Pourquoi n'appelons-nous pas les occupants de l'Oregon "terroristes" ? (anglais)

Rappel des faits : Dwight et Steven Hammond sont accusés d'avoir provoqué un incendie afin de dissimuler des infractions aux lois sur la chasse. Ils ont été condamnés à 5 ans de prison chacun.

Ces derniers ont affirmé qu'ils avaient déclenché un incendie en 2001 afin de mettre un terme à la progression des plantes invasives sur leur terrain et de les protéger des feux de forêt. Les feux s'étaient alors étendus hors de tout contrôle, ont-ils ajouté.

Selon les manifestants, la justice punit en réalité les Hammond pour avoir refusé de vendre leurs terres. Ils estiment que l'Etat outrepasse ainsi ses droits. 

Par ailleurs, les occupants protestent également contre l'existence même du parc naturel "Malheur National Wildlife Refuge"qui selon les manifestants a délogé une centaine de ranchs depuis le début du 20e siècle.

Les Hammond doivent se rendre aux autorités ce lundi après-midi.

L'occupation a débuté par une manifestation de 300 personnes à Burns, décrite par l'AFP comme une ville de 2 800 habitants où vivent des chevaux sauvages, des antilopes d'Amérique et d'autres animaux. Le groupe s'est ensuite dirigé vers le parc naturel fédéral non loin de Burns, qui était fermé ce samedi. 

Les hommes refusent toujours de lever l'occupation s'ils n'obtiennent pas satisfaction. "Le problème, c'est qu'ils n'ont pas spécifié ce qui les inciterait à quitter les lieux", écrit CNN.

CNN : Des manifestants armés refusent de quitter un bâtiment fédéral dans l'Oregon (anglais)

Bill Clinton rejoint la campagne de sa femme, en pleine altercation avec Donald Trump

Pour la première fois ce lundi, l'ex-président américain Bill Clinton fait campagne dans le New Hampshire (un état du nord est) pour soutenir sa femme Hillary Clinton, candidate à l'élection présidentielle de 2016 et grande favorite côté démocrate.

Crédit : MSNBC

Crédit : MSNBC

Cette apparition intervient alors que l'ancien président est au centre d'une querelle entre Donald Trump, le candidat républicain en tête des sondages, et Hillary Clinton, qui a qualifié son concurrent de sexiste. Le milliardaire lui a répondu en dénonçant l'hypocrisie des Clinton et en mentionnant les infidélités de Bill Clinton. "Hillary se trompe, si elle pense qu’elle peut faire venir son mari, avec son terrible bilan en matière d’agressions contre des femmes, et en même temps jouer la carte du féminisme contre moi", a-t-il tweeté.

Libération : Bill Clinton rejoint la campagne présidentielle de sa femme

Obama met le contrôle des armes à feu au centre de l'agenda politique 2016

Le président américain s'exprimera jeudi dans une émission télévisée sur "l'épidémie" des armes à feu. Aux Etats-Unis, près de 90 personnes meurent par balle chaque jour en moyenne. En 2015, les fusillades meurtrières se sont multipliées. Au début du mois de décembre, un attentat inspiré par les islamistes a fait une quinzaine de morts à San Bernardino, en Californie.

Barack Obama devrait bientôt annoncer un nouveau plan d'action pour réguler le port d'armes dans le pays.

La Presse : Obama s'exprimera jeudi sur «l'épidémie» des armes à feu

Donald Trump assume ses propos sur les musulmans, qui ont été repris par un groupe islamiste

Le candidat républicain en tête des sondages a déclaré dimanche qu'il ne regrettait pas ses propos sur les musulmans. Le mois dernier, après les attentats d'inspiration islamiste à San Bernardino, Donald Trump avait appelé à empêcher l'entrée sur le territoire américain.

Ses récents propos ont été repris dans une vidéo des islamistes somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda. La vidéo utilise les tensions raciales aux Etats-Unis pour attirer des recrues et inciter les musulmans américains à "fuir l'atmosphère oppressive de l'Occident pour les terres de l'Islam".

Au cours d'un récent débat, la candidate démocrate Hillary Clinton avait récemment affirmé que Donald Trump était en train de "devenir le meilleur recruteur" du groupe terroriste Etat Islamique.

La Presse : Trump ne regrette pas ses propos sur les musulmans

La femme de Bill Cosby, accusé d'agressions sexuelles par une trentaine de femmes, devra témoigner

"Dans quelques jours, la femme de Bill Cosby sera interrogée sous serment dans un procès engagé par 7 femmes qui affirment que son mari a abusé d'elles il y a plusieurs années", écrit le Washington Post.

Au total, plus de 30 femmes ont accusé Bill Cosby de de viol ou d'abus sexuels. L'acteur de 78 ans, qui campait un père de famille adoré dans le célèbre Cosby Show, a rejeté ces allégations et a poursuivi 7 d'entre elles pour diffamation.

Bill Cosby et sa femme. Crédit : CNN

Bill Cosby et sa femme. Crédit : CNN

Washington Post : La femme de Cosby forcée à témoigner dans une affaire de diffamation au sujet d'agressions sexuelles (anglais)

La vie de photographe animalier au Colorado : des heures dans le froid pour quelques clichés inoubliables

Le parc national des Rocheuses dans le Colorado est un lieu idéal pour voir des animaux sauvages. C'est l'avis de Bryan Maltais, un photographe professionnel qui agit comme un chasseur. Seule différence entre son métier et la chasse : il ne traque pas les animaux pour les tuer, mais pour les immortaliser en image. Pour ce faire, il patiente parfois plusieurs heures dans le froid, par moins 15 degrés.

Mais la récompense est là : grâce à sa persévérance et ses techniques d'approche discrète, Bryan Maltais a photographié un ours - le Graal du photographe animalier.

Un reportage de Jacques Cardoze, Régis Massini, Laurent Desbois et Sabrina Buckwalter :

Un réveillon à New York : bienvenue à Times Square, palais de la démesure

Quelques jours avant le réveillon du 31 décembre, cap sur New York et le quartier de Times Square, "le carrefour des monde". Avec ses lumières, son clinquant et ses paillettes.

Le grand événement de la soirée, c'est le "ball drop" - la descente d'une grosse boule lumineuse sur Times Square au soir du 31 décembre, une tradition qui date de 1907. Lorsque la boule s'éteint, la nouvelle année est là. Pour l'occasion, un million de visiteurs sont attendus - un chiffre multiplié par 2 lors du passage à l'an 2000.

Jacques Cardoze, Régis Massini, Sabrina Buckwalter et Fabien Ortiz se sont plongés dans la magie des fêtes à New York :

Revue de presse : Bill Cosby inculpé pour agression sexuelle, inondation historique dans le Midwest

Tous les jours de la semaine, retrouvez la revue de presse américaine :

Le Missouri menacé par les eaux

Dans le Midwest et le sud des Etats-Unis, les états du Missouri, de l'Oklahoma et de l'Illinois sont en alerte, après des inondations qui ont causé la mort d'au moins 20 personnes ces derniers jours.

Près de Saint Louis dans le Missouri, le Mississippi est sorti de son lit et a brisé des digues, justifiant l'évacuation de centaines de personnes.

Source : MSNBC

Source : MSNBC

NBC News : Des inondations "historiques" menacent 19 digues le long du Mississippi (anglais)

Bill Cosby poursuivi pour agression sexuelle

Bill Cosby, l'acteur qui campait un père de famille adoré dans le célèbre Cosby Show, est poursuivi pour agression sexuelle. Selon la victime présumée, les faits auraient eu lieu dans une banlieue de Philadelphie en 2004.

Au total, plus de 30 femmes ont accusé Bill Cosby de de viol ou d'abus sexuels, mais c'est la première fois qu'il est officiellement mis en cause par la justice. Bill Cosby, 78 ans, a rejeté ces allégations et a même poursuivi 7 d'entre elles pour diffamation.

CNN : Bill Cosby poursuivi pour agression sexuelle (anglais)

Le Républicain George Pataki se retire de la course à la Maison blanche

L'ex-gouverneur de New York a annoncé son retrait mardi. Il a plaidé pour que les Républicains désignent un candidat capable d'unir le pays.

Pataki est l'un des premiers candidats de son parti à avoir vivement critiqué son concurrent Donald Trump, qui est en tête des sondages depuis plusieurs mois.

L'ancien gouverneur n'avait jamais participé aux débats télévisés en première partie de soirée, réservés aux candidats en tête des sondages.

Il reste donc 12 candidats en lice côté Républicains, à un mois de la primaire dans l'Iowa.

NYT : George Pataki se retire de la course à la présidence (anglais)

Manifestations contre la décision de ne pas poursuivre les policiers responsables de la mort de Tamir Rice, 12 ans

Mardi après-midi, des manifestants ont bloqué les rues du centre de Cleveland, où l'officier de police qui a tué par balle Tamir Rice en 2014, un garçon noir de 12 ans qui jouait avec un pistolet à billes, ne sera pas poursuivi par la justice.

Selon le Daily Caller, le groupe comptait entre 60 et 80 personnes. Ces dernières manifestaient contre le racisme et les violences policières.

"Tamir Rice, de Cleveland, serait aujourd'hui en vie s'il avait été un enfant blanc de 12 ans, jouant avec un faux pistolet, dans un quartier quelconque de classes moyennes, cet après-midi du 22 novembre 2014", pouvait-on lire hier dans l'éditorial du New York Times. "Mais Tamir, qui a été tué par balles par un officier blanc ce jour-là, avait la malchance d'être noir dans un quartier pauvre de Cleveland, où la police s'est historiquement comportée comme une force d'occupation qui tire avant de poser des questions".

Source : ABC News

Source : ABC News

The Daily Caller : Les manifestants pro-Tamir Rice créent des bouchons à Cleveland (anglais)

La police de New York a-t-elle trafiqué les statistiques pour afficher une baisse de la criminalité ?

La police de New York a fermement démenti hier les accusations de son ex-directeur, Raymond Kelly, qui avait remis en question le nombre officiel de meurtres et de fusillades recensés dans la ville.

La NYPD (New York City Police Department) a défendu son bilan de 2015.

New York Times : La police de New York se défend face aux accusations portant sur ses statistiques criminelles (anglais)

Donald Trump veut "dépenser gros" pour sa campagne. Mais d'où vient cet argent ?

Donald Trump, le candidat républicain en tête des sondages depuis plusieurs mois, s'apprête à déverser des montagnes de dollars pour gagner les primaires républicaines.

"Je n'ai pas dépensé beaucoup [pour ma campagne] (et je suis premier). Maintenant, je vais dépenser à flot en Iowa, dans le New Hampshire et en Caroline du Sud" a-t-il prévenu ce mardi, faisant référence aux 3 états où auront lieu les prochaines primaires, en février 2016.

Donald Trump aime à jouer de sa richesse pour se décrire comme un candidat indépendant, qui ne repose pas sur les dons de potentiels lobbys, mais uniquement sur sa propre fortune (même si la majorité des fonds utilisés pour financer sa campagne provient en réalité de donateurs). 

D'où vient la richesse de cet homme régulièrement décrit comme un "magnat de l'immobilier" ? Quelques questions pour mieux comprendre.

Combien vaut Trump ?

Il affirme valoir plus de 10 milliards de dollars. Mais selon une analyse de Bloomberg en juillet dernier, basée sur les documents financiers publiés par M. Trump lui même, sa richesse s'élève à 2,9 milliards de dollars (2,65 milliards d'euros).

Le magazine Forbes, qui s'appuie sur "plus de 80 sources", évalue la fortune de M. Trump à 4,5 milliards de dollars (4,12 milliards d'euros) - un chiffre démenti par l'intéressé.

A titre de comparaison, le fondateur de Microsoft Bill Gates, homme le plus riche de la terre, avait un patrimoine net de 83 milliards de dollars en décembre 2015. Trump serait également moins riche que le père de l'opérateur téléphonique Free, le Français Xavier Niel, dont Bloomberg estime la richesse à 8 milliards de dollars.

Malgré la publication de documents financiers cet été, il est difficile d'évaluer la richesse de Trump avec précision.

Elle est sujette à débat depuis plusieurs années. En 2006, le milliardaire poursuivait l'auteur du livreTrump Nation pour avoir sous-évalué son patrimoine. La justice n'avait pas donné suite aux poursuites.

Que possède-t-il ?

Principalement, des biens immobiliers. Le plus connu est la "Trump Tower" (la tour Trump) sur la cinquième avenue à New York, haute de 200 mètres :

Crédit : Urban

Donald Trump possède par ailleurs des parts dans plusieurs sociétés, y compris "des noms familiers comme Apple, Nike, Whole Foods, Google, Philip Morris, Raytheon, Facebook, et Morgan Stanley", précise Business Insider.

Il est présent dans tous les secteurs - y compris celui des manèges, avec une société de gestion de carrousels, relèvait CNN en juillet. Le magnat de l'immobilier a également investi dans des fonds spéculatifs.

Ces diverses possessions génèrent un revenu considérable chaque année. Selon une estimation du NYT, 17% des revenus de Trump provient de la vente d'appartements, 11% des loyers qui lui sont payés. Le Républicain perçoit également des droits d'auteurs pour la vente de ses livres, sans compter l'argent gagné en s'exprimant lors de conférences (1,75 million de dollars en un peu plus d'un an).

Donald Trump est-il un héritier ou un homme d'affaires à succès ?

Dans un livre intitulé "Comment devenir riche", le milliardaire se décrit comme un "self-made man" - un homme parti de rien, qui a amassé des montagnes de dollars grâce à son sens des affaires.

Pourtant, selon une analyse d'Associated Press, la richesse de Trump n'a pas connu d'augmentation spectaculaire depuis 1988.

En se basant sur l'estimation de Forbes, le patrimoine de Trump est passé d'un milliard à 4 milliards de dollars sur la période. "C'est un gain impressionnant", écrit le Washington Post, "mais ça n'a rien à voir avec la richesse produire par des investisseurs comme Warren Buffett ou Bill Gates".

"Malgré cette faible performance, il est aujourd'hui milliardaire parce qu'au début de sa carrière, son père avait déjà construit un empire immobilier colossal", ajoute le journal, qui rappelle que la richesse du père de Donald Trump a été amassée grâce à des "subventions de l'Etat fédéral".

Ses déclarations-choc peuvent-elles nuire à son patrimoine ?

Au début du mois, Donald Trump plaidait pour empêcher les musulmans d'entrer sur le territoire américain. Or le milliardaire tire une partie de sa fortune d'investissements dans des pays à majorité musulmane comme les Emirats Arabes Unis, l'Azerbaïdjan, la Turquie et l'Indonésie. Les déclarations anti-musulmans de Trump n'y sont pas passé inaperçues.

Ce mois-ci dans le Golfe, une enseigne de grands magasins a retiré les produits estampillés "Trump""A la lumière des récentes déclarations du candidat à la présidentielle dans les médias américains, nous avons suspendu la vente de tous les produits de la gamme de décor d'intérieur Trump", a expliqué le PDG des boutiques de décoration d'intérieur Lifestyle, basées à Dubaï, interrogé par l'AFP.

Les produits en question, "décorations d'intérieur, des accessoires pour le bain, des lampes ou des miroirs décoratifs"sont en vente au Koweït, en Arabie Saoudite, au Qatar et aux EAU, rapporte Reuters.

Ce retrait est d'autant plus important que Trump "génère désormais la majorité de ses revenus via l'octroi de licenses à son nom sur des terrains de golf, des complexes de luxe et des produits vendus au détail", selon Reuters.

Mais tous les partenaires du candidat n'ont pas la même approche. A Dubaï, le groupe Damac, qui construit un terrain de Golfe en partenariat avec Trump, a refusé de s'exprimer "sur le programmes politique ou personnel de M. Trump, ni sur le débat public aux Etats-Unis", a déclaré son vice-président à l'AFP. Les affaires sont les affaires.

Revue de presse : le Pentagone annonce la mort d'un Français lié aux auteurs des attentats de Paris

Tous les jours de la semaine, retrouvez la revue de presse américaine :

Un Français lié aux auteurs des attentats de Paris tué en Syrie

Le Pentagone a annoncé ce mardi la mort de 10 membres de l'Etat Islamique, tués en décembre par des frappes aériennes en Syrie et en Irak. Parmi eux, un Français lié aux auteurs des attaques de Paris : Charaffe Al Mouadan, également connu sous le nom de Abu Souleymane.

Selon des sources proches de l'enquête citées par CNN, Al Mouadan/Souleymane aurait été en contact avec Abdelhamid Abaaoud, l'instigateur présumé des attentats de Paris qui a été tué le mois dernier lors d'un raid de la police à Saint Denis.

Il y a quelques jours, Le Parisien rapportait qu'un rescapé du Bataclan avait entendu l'un des terroristes prononcer le nom de Souleymane.

Le porte-parole de l'opération militaire anti-EI a affirmé sur Twitter qu'Al Mouadan préparait "activement" des attaques contre l'Occident.

Crédit : MSNBC

Crédit : MSNBC

NBC : Charaffe al Moudan, figure de l'EI liée à l'instigateur des attaques de Paris Abaaoud, tué en Syrie selon les Etats-Unis (anglais)

La tempête Goliath se dirige vers le nord-est du pays

Après des intempéries qui ont causé la mort de plus de 40 personnes aux Etats-Unis ce week-end, la tempête hivernale Goliath se dirige vers le nord-est du pays.

La glace et les chutes de neige continuent de paralyser le Midwest et le sud-est du pays, causant des inondations. Dans le Missouri, le Mississippi devrait attendre un niveau record.

En pleines vacances de fin d'année, le nombre de vols annulés atteint des sommets : on en dénombrait déjà 1 900 lundi soir.

L' "affluenza teen" arrêté au Mexique

L'adolescent qui tentait de s'exonérer de son crime en évoquant son enfance trop dorée a été retrouvé au Mexique.

Ethan Couch, 18 ans, a causé la mort de 4 personnes en 2013 alors qu'il conduisait sous l'emprise de l'alcool. La défense de l'adolescent avait défrayé la chronique en invoquant une maladie appelée "affluenza". Il justifiait ainsi sa conduite irresponsable par son enfance aisée. Depuis, il est surnommé "affluenza teen" par la presse américaine - un mot qui mélange "affluence" (richesse) et "influenza" (grippe).

Agé de 16 ans lors des faits, Ethan Couch était soumis à une liberté surveillée, ponctuée de rendez-vous avec un officier. Mais le mois dernier, celui-ci ne s'était pas présenté à l'un de ces rendez-vous. Le jeune homme vient d'être retrouvé à Puerto Vallarta, une station balnéaire mexicaine, aux côtés de sa mère.

Selon CNN, c'est le téléphone portable de Couch a mené les autorités à son propriétaire.

Les autorités mexicaines ont annoncé que la mère et le fils seraient expulsées vers les Etats-Unis, où Ethan Couch risque 10 ans d'incarcération pour ne pas avoir respecté les conditions de la liberté surveillée.

Source : CNN

Source : CNN

CNN : "L'affuenza teen" Ethan Couch et sa mère sont détenus au Mexique, selon des sources officielles (anglais)

Pas de manifestations à Cleveland, où les policiers responsables de Tamir Rice, 12 ans, ont été exemptés par un jury

Malgré la décision de ne pas poursuivre l'officier de police qui a tué par balle Tamir Rice en 2014, un garçon noir de 12 ans qui jouait avec un pistolet à billes, la ville de Cleveland est restée calme ce lundi, avec. Les autorités locales s'attendent néanmoins à des manifestations contre la violence policière et le racisme. Une marche a notamment été organisée à New York en mémoire du garçon.

Source : ABC News

Source : ABC News

Timothy Loehmann, l'officier en question était en formation. Son formateur ne sera pas poursuivi.

Selon le procureur, cité par CNN, "Il est possible que Tamir, dont la taille laissait penser qu'il était plus âgé et qui avait été mis en garde que son pistolet à billes aurait pu lui causer des problèmes ce jour-là, soit avait l'intention de le remettre aux policiers, soit de leur montrer qu'il ne s'agissait pas d'une vraie arme. Mais les policiers n'avaient aucun moyen de le savoir, car ils ont vu les événements se dérouler en un instant en face d'eux et leur perspective était complètement différente".

CNN : Mort par balles de Tamir : les accusations levées pour les officiers (anglais)

 

Une caméra cachée relance la polémique sur le dopage dans le football américain

Will Smith dans "Concussion" ("Commotion")

Will Smith dans "Concussion" ("Commotion")

La semaine dernière, la sortie du film Concussion dans les salles américaines illustrait le danger qui pèse sur la santé des joueurs de football américain. Will Smith y campe un médecin qui découvre le lien entre les maladies mentales des joueurs et le nombre de coups à la tête encaissés au cours de leur carrière. La NFL, la ligue nationale de football, tente de le faire taire à tout prix. Le film est basé sur l'histoire du docteur Bennet Omalu, qui a découvert une maladie du cerveau qui affecte largement les joueurs de football américain. 

Peyton Manning

Peyton Manning

Cette fois-ci, ce n'est pas une fiction, mais un documentaire qui révèle une autre menace pour la santé des athlètes. Diffusé par Al Jazeera ce dimanche, "The Dark Side: Secrets of the Sports Dopers" ("Le côté obscur : les secrets des toxicos du sport") laisse à penser que plusieurs stars du baseball et du football américain, dont Peyton Manning des Denver Broncos, ont utilisé des hormones de croissance pour accroître leurs performances sur le terrain. 

Le documentaire d'Al-Jazeera (en anglais) :

Un documentaire en caméra cachée

La caméra cachée d'Al-Jazeera suit un athlète britannique, Liam Collins, qui prétend être à la recherche de substances illicites. Face à la caméra, un pharmacien affirme que plusieurs athlètes célèbres ont bénéficié d'un traitement aux hormones dans sa clinique anti-âge. Parmi eux, le célèbre joueur de football américain Peyton Manning.

Après la diffusion du documentaire, le chef de la clinique concernée a affirmé dans une déclaration que le pharmacien en question était un "ancien stagiaire non payé" et que ses allégations étaient fausses. Il ajoute que ce dernier ne travaillait pas à la clinique en 2011, au moment où Manning aurait reçu un traitement aux hormones.

Quant au pharmacien, il a officiellement désavoué ses propres propos. Dans un email à Al-Jazeera, il a ajouté qu'il avait fait ses déclarations à un moment où il était bousculé, du fait du décès de son/sa fiancé(e).

Peyton Manning a lui publiquement démenti avoir été dopé. D'autres sportifs mentionnés dans le documentaire d'Al Jazeera ont fait de même.

Les joueurs de la NFL ont été testés pour la première fois en 2014

Depuis 2014, la prise d'hormones est sanctionnée par 4 ans de suspension au minimum pour les joueurs de football américains testés positifs. Certains scientifiques anti-dopage ont émis des doutes quant à la fiabilité des tests mis en place. 

Ces hormones "stimulent la croissance et la division des cellules", expliquait le WSJ dans un article publié en 2014. C'est pourquoi elles sont prescrites aux enfants qui souffrent d'un déficit de croissance, voire comme une substance anti-âge pour les adultes. Elles accélèrent donc le développement de la masse musculaire des joueurs et leur permet de récupérer plus rapidement. Selon de récentes études citées par le WSJ, leur utilisation comporte des risques, dont celui de développer un cancer.

Revue de presse : les tempêtes meurtrières continuent de balayer les Etats-Unis

Tous les jours de la semaine, retrouvez la revue de presse américaine :

Les tempêtes meurtrières continuent de balayer les Etats-Unis

Après qu'une tempête ait balayé le sud du Texas samedi soir, causant la mort d'au moins 11 personnes, les tornades frappent ce lundi une large part des Etats-Unis, du sud ouest au Canada.

Au total, les intempéries de ces derniers jours sont responsables de plus de 40 décès, attribués à des températures exceptionnellement douces et au phénomène El Nino. On décomptait au moins 10 morts dans le Mississippi ce week-end. Les inondations ont emporté 12 personnes dans le Missouri et l'Illinois.

En pleine période des fêtes, et donc au moment même où des millions d'Américains sont sur les routes pour retrouver leurs familles, "les dégâts provoqués, blizzards, pluies glaçantes et inondations ont également provoqué l’annulation de centaines de vols et rendu des autoroutes impraticables", ajoute l'AFP.

Le Soir : Plus de 40 morts aux Etats-Unis, dévastés par tornades et tempêtes

La pression s'accentue sur le maire de Chicago, accusé d'inaction face aux violences policières

Samedi, des officiers de police ont tué par balles deux habitants noirs de Chicago, une femme de 55 ans et un étudiant, ravivant les tensions provoqués par la publication d'une vidéo montrant un policier blanc abattant un jeune noir.

La police avait refusé de rendre la vidéo publique pendant des mois, jusqu'à ce qu'un juge décide de sa publication en novembre dernier. Elle avait provoqué des manifestations contre les bavures policières et le racisme. Les manifestants avaient notamment demandé la démission du maire de la ville, Rahm Emanuel.

NYT : La police de Chicago tue par balle 2 personnes, posant de nouvelles questions pour les forces de police, déjà sous surveillance (anglais)

Le Texas autorise les porteurs d'armes à arborer leur pistolet en public

A partir du 1er janvier 2016, les détenteurs d'un permis de port d'armes seront autorisés à arborer un pistolet dans la plupart des lieux publics. La pratique, autorisée par une nouvelle loi soutenue par des Républicains, est connue sous le nom d' "open carry", ou "port ouvert".

Jusqu'ici, la loi texane exigeait que les pistolets soient invisibles à autrui. Désormais, ils pourront être accrochés à la ceinture de leur propriétaire.

Une limite s'impose cependant : les entreprises et autres établissements privés ont le droit d'interdire le port d'armes apparent.

WSJ : Le Texas s'attaque à l' "open carry" (anglais)

Wall Street Journal, 28/12/15

Wall Street Journal, 28/12/15

Une star du football américain accusée de dopage aux hormones de croissance

Suite à la diffusion d'un reportage sur le dopage des athlètes américains par Al-Jazeera ce week-end, Peyton Manning, joueur star des Denver Broncos, a démenti avoir reçu un traitement aux hormones.

Le reportage en caméra cachée d'Al Jazeera montrait un pharmacien affirmant que plusieurs athlètes célèbres avaient bénéficié d'un traitement aux hormones dans sa clinique. Le pharmacien a officiellement désavoué ses propres propos.

Depuis 2014, la prise d'hormones est sanctionnée par 4 ans de retrait pour les joueurs de football américains testés positifs.

AP : Peyton manning dément vivement avoir utilisé des hormones de croissance en 2011 (anglais)

L'artiste américain Ellsworth Kelly décède à 92 ans

Le peintre et sculpteur abstrait Ellsworth Kelly est mort dimanche à l'âge de 92 ans, dans sa maison de l'état de New York.

L'artiste emblématique du mouvement minimaliste avait consacré ses jeunes années à se former dans le Paris de l'après-guerre, de 25 à 32 ans.

Le tableau "Méditerrannée" d'Ellsworth Kelly. Crédit : Wmpearl

NYT : Ellsworth Kelly, qui a modelé les géométries avec audace, meurt à 92 ans (anglais)

Revue de presse : Noël en short à New York, l'expulsion d'immigrants illégaux dénoncée par les candidats démocrates, revendiquée par Trump

En ce jour de Noël comme tous les jours de la semaine, retrouvez la revue de presse :

Noël en short à New York

Sous une vingtaine de degrés le 24 décembre à New York, on pouvait apercevoir des badauds en shorts. Cet hiver, les Etats-Unis ont connu des températures historiquement élevées, depuis la Floride jusqu'à la Nouvelle Angleterre. Parmi les facteurs avancés pour expliquer cette vague de chaud : le changement climatique et El Nino.

C'est une mauvaise nouvelle pour les stations de ski. Pluie et températures douces (15 degrés) étaient de mise à Killington, la plus importante station de la côte est, dans le Vermont, ce jeudi.

USA Today : Chaleur record pour la veille de Noël dans l'est des Etats-Unis (anglais)

Le département d'Etat prépare une série de raids pour expulser les immigrants illégaux

"Le département américain de la sécurité intérieure se prépare à des raids pour expulser adultes et enfants qui ont déjà fait l'objet d'une décision d'expulsion de la part d'un juge de l'immigration", écrit AP. Selon l'information révélée mercredi par le Washington Post, les opérations devraient commencer le mois prochain et "devraient affecter les centaines d'immigrés qui ont fuit la violence en Amérique Centrale depuis le début de l'année 2014". Donald Trump, le candidat républicain à la Maison blanche en tête des sondages, a estimé qu'il "[était] temps" de "lancer des raids d'expulsion à grande échelle". "Wow, c'est à cause de la pression que j'ai exercée..." a-t-il commenté. Le magnat de l'immobilier a fait de l'immigration l'un des sujets phares de sa campagne. Il avait notamment qualifié les immigrés mexicains qui arrivent illégalement sur le territoire américain de "criminels".

Au contraire, la candidate démocrate Hillary Clinton a exprimé ses inquiétudes sur l'opération d'expulsion, tout comme ses concurrents démocrates Bernie Sanders et Martin O'Malley.

AP rappelle que le nombre d'immigrés expulsés en 2015 n'a jamais été aussi bas, depuis 2006.

NY Daily News : Le département de la sécurité intérieure projette des raids à l'échelle nationale pour expulser les adultes et les endants déjà soumis à un avis d'expulsion décidé par un juge de l'immigration (anglais)

36 ans après l'affaire des otages en Iran, les victimes dédommagées... par la BNP

Les 53 victimes de la crise des otages de 1979 à l'ambassade américaine en Iran seront finalement indemnisés. Chacun d'entre eux recevra jusqu'à 4,4 millions de dollars, malgré l'accord de libération signé entre l'Iran et les Etats-Unis, qui prohibait le versement d'une indemnisation financière pour les otages.

L'amende de 9 milliards infligée cette année à la banque française BNP Paribas pour violation de l'embargo sur l'Iran, le Soudan et Cuba contribuera aux indemnisations.

Selon le NYT, la décision des parlementaires américains de finalement indemniser les otages était "également motiv[ée] par la colère de nombreux membres [du Congrès] au sujet de l'accord nucléaire iranien".

De nombreuses victimes interrogées par le NYT, ainsi que leurs familles, ont longtemps eu le sentiment que "le grand public avait oublié leur calvaire, jusqu'à la sortie du film Argo, réalisé par Ben Affleck, en 2012". Le film raconte l'histoire de 6 diplomates américains réfugiés à l'ambassade du Canada à Téhéran, en 1979.

Des victimes des attentats de 1998 en Tanzanie et au Kenya seront également indemnisées.

NYT : Les Américains pris en otage en Iran obtiennent une indemnisation après 36 ans (anglais)