François Hollande voit-il plus les journalistes que certains de ses ministres ?


Pendant le quinquennat, qui s’est le plus bousculé à la porte du bureau du Président de la République ? Réponse : les journalistes, et de loin ! L’Oeil du 20h a fait les comptes.

En ce moment, les livres sur les coulisses de la présidence de François Hollande se multiplient. Six sont déjà sortis et quatre autres sont en préparation. Tous ont pour point commun d'avoir été écrits par des journalistes, longuement reçus par le président. A titre d'exemple, Charlotte Chaffanjon et Bastien Bonnefous ont été reçus pendant environ 4 heures, Elsa Freyssenet 12 heures, Karim Rissouli et Antonin André 30 heures et jusqu’à 100 heures d’entretien pour les 2 journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet ! Soit plus de 4 jours entiers en tête à tête.

Cinq heures de tête à tête pour Marisol Touraine

François Hollande a-t-il encore du temps pour tous ses ministres ? Selon l’agenda officiel du Président, la ministre de la Santé, Marisol Touraine a passé cinq heures en tête à tête avec le président durant le quinquennat. Pour le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, en 2 ans, toujours selon l'agenda officiel, ce dernier n'a obtenu que 3 entretiens en tête à tête avec le président.

Mais pourquoi consacrer autant de temps aux journalistes ? En tant qu'ancien chroniqueur au Matin de Paris, puis premier secrétaire du parti socialiste, François Hollande a toujours côtoyé de très près les journalistes. Contacté, l’Elysée précise que le Président s’entretient très souvent de manière informelle avec ses ministres. Quant aux livres, c’est toujours selon l’Elysée l’occasion de défendre le bilan du Président.

Primaires des Républicains, le grand débauchage de Nicolas Sarkozy

En politique, lorsqu’on s’habille le matin il faut savoir bien choisir sa veste. L’Oeil du 20h a enquêté sur ces élus républicains qui changent de courant comme de chemise.

Il y a d'abord ceux qui l’ont retourné au gré des modes vestimentaires. En automne 2010, Christian Jacob, le président à l’Assemblée du groupe Les Républicains, jure, le doigt sur la couture, que Jean-François Copé est taillé pour le job : "Je considère qu’il fait partie des gens qui ont tous les espoirs permis pour 2017. C’est une valeur sûre de notre majorité".

Pourtant, quelques années plus tard, il décide de soutenir Nicolas Sarkozy comme candidat à la présidence de la République. De quoi énerver Jean-François Copé qui s’étrangle dans un tweet de la défection de son fidèle lieutenant.

Le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, est également un adepte du changement de costume. Dans un entretien à Valeurs Actuelles en 2014, ce dernier avait pris position pour Fillon : "J’ai de l’affection pour Nicolas Sarkozy mais je considère que, pour 2017, le meilleur pour devenir président de la République, c’est François Fillon". Mais ça, c’était avant que Nicolas Sarkozy ne se déclare candidat à la primaire. Depuis, il a remis l’uniforme. Nous l’avons contacté. Il assure : " J’ai toujours soutenu Nicolas Sarkozy quand il était candidat. J’ai soutenu François Fillon face à Jean-François Copé. J’aurais jamais soutenu François Fillon face à Nicolas Sarkozy".

Même si les derniers sondages le donnent derrière Alain Juppé, les ralliements à Nicolas Sarkozy se font presque au rythme d’un par jour. Mais pour certains, rallier c’est un peu renoncer. François Baroin, le sénateur de l'Aube estimait il y a un an qu'il n'y aurait "rien de pire que de faire une loi" pour interdire le port du voile à l’université. Ce qui ne l'a cependant pas empêché de rejoindre Nicolas Sarkozy le 5 juin dernier, l’ancien président de la République qui souhaite une loi interdisant le port du voile à l’université.

Plus surprenant, Pierre Lellouche, le député de Paris a enfilé deux vestes en même temps. En avril 2016, il a offert son parrainage à François Fillon. Mais surprise à la fin de l’été, il apparaît au défilé des soutiens de Nicolas Sarkozy. Nous l’avons contacté. Il affirme que c’est un désaccord profond qui l’a fait changer d’avis. La bataille des ralliements ne fait que commencer et certains pourraient encore changer toute leur garde robe.

Assemblée : les absents sont-ils toujours en tort ?


C’est écrit dans le règlement de l’Assemblée, les députés qui ne pointent pas suffisamment présents sont sanctionnés. L’Oeil du 20h a relevé les compteurs de la pointeuse du Palais Bourbon, qui prévoit quand même quelques exceptions.

Sur 139 scrutins publics organisés depuis septembre, seuls 19 comptent dans le calcul des absences des députés. "Ce sont les plus importants”, nous explique t-on à l’Assemblée. Pour échapper aux sanctions, les députés doivent-ils participer à l’intégralité de ces 19 scrutins ? Pas du tout, à l’article 159 du règlement de l'Assemblée nationale, la participation minimale est fixée à 66%. En dessous, la sanction tombe.

Si l’on suit donc le règlement, seuls deux députés sur 577 afficheraient une trop faible participation aux scrutins publics. Selon notre décompte, il s'agirait de Jacques Bompard, député-maire d’Orange, qui affiche moins de 37% de participation. Problème de santé et d’organisation selon l’intéressé. Quant à Jean-Louis Roumégas, l'élu de l’Hérault affiche 47 % de participation. Pas d’interview possible, mais son équipe nous a fait savoir qu’elle contestait notre décompte.

Olivier Dassault, 40% de participation en commission

Mais comme on nous le rétorque souvent à l'Assemblée, c'est surtout en commission où se fait la majeure partie du travail législatif que la présence des députés est la plus importante. La règle, édictée à l'article 42 du règlement de l'Assemblée nationale, a le mérite de la clarté : "La présence en commission pour les commissaires est obligatoire".

Mais là aussi il y a des subtilités. Seules les absences en commission organisées le mercredi matin peuvent être sanctionnées. Et pourtant, même avec ces restrictions, certains brillent par leur absence. Olivier Dassault (40%) ou Frédéric Cuvilier (30%) ont des taux de participation relativement faibles. Ce dernier affirme avoir été particulièrement pris par la campagne des régionales.

La députée frontiste Marion-Maréchal Le Pen (30%) ne fait pas mieux. Son équipe ne conteste pas le chiffre mais la député a de bonnes raisons de sécher les travaux en commission. Le salon de l’agriculture, la campagne des régionales, un voyage en Italie pour représenter le front national et même début mai un problème de TGV. A-t-elle été sanctionnée ? A cette question là, nous n'avons obtenu aucune réponse.

50 députés devraient être sanctionnés

Encore plus discret en commission voire complètement invisible, Bruno Le Maire affiche 0% de présence. Pour ces absences, le député de l'Eure a été ponctionné à ce jour de 1 750 euros cela peut sembler peu sur ses 71 000 euros de revenus perçus depuis septembre.

Enfin, il y a des absents qui passent totalement au travers des mailles du filet. C'est le cas de Jean-Christophe Cambadélis. Le patron du Parti socialiste affiche 3% de présence aux réunions du mercredi matin. Mais toutes ses absences sont excusées et ne sont donc pas sanctionnées.

Selon nos calculs, 50 députés devraient être sanctionnés sur l'année pour leurs absences en commissions. Impossible de vérifier, l’Assemblée ne nous a pas fourni de réponse. La maison de verre de Claude Bartolone est décidément bien opaque.

Quand Nicolas Sarkozy fustige les normes européennes avec une fausse histoire de concombres


Vous êtes-vous déjà interrogé sur la courbure de vos concombres ? Vous peut-être pas mais Nicolas Sarkozy, lui, oui. Il voit dans la courbure du concombre le symbole d’une Europe tatillonne, mais ne s’est-t-il pas trompé de légume ?

Mercredi 29 juin, Nicolas Sarkozy était en meeting à Londres pour parler de l’Europe, une Europe coupable d’édicter des règles absurdes comme celle qui définirait la courbure idéal d’un concombre : "Il y a 6 mois, il y a une directive sur la courbure du concombre, franchement, il y avait peut-être autre chose à faire." Une norme sur la courbure du concombre ? C’est vrai que ça semble absurde, si absurde d’ailleurs que Nicolas Sarkozy prend régulièrement cet exemple pour dénoncer une Europe tatillonne.

"Petits, gros, rabougris, on fait ce qu’on veut avec les concombres"

L’Europe a-t-elle édicté, il y a 6 mois, une norme spéciale concombre ? A la commission européenne, le service de presse prend l’affaire avec un peu de sérieux et beaucoup d’humour : "Petits, gros, rabougris, on fait ce qu’on veut avec les concombres". Aucune norme européenne n’a donc été adoptée dans les 6 derniers mois sur la courbe du concombre. Nicolas Sarkozy a-t-il pu inventer cette histoire de cucurbitacées ? Non : mais son exemple date un peu, comme l’a aussi relevé Libération.

Le règlement européen en question date de 1988. On peut y lire que "les concombres doivent être bien développés, bien formés et pratiquement droits". Selon ce règlement, la courbure du concombre se mesure en dizaine de millimètres. Mais cette norme européenne est de l’histoire ancienne, elle n’est plus en vigueur depuis 2009, la commission européenne l’avait justement jugé absurde.

Avec son exemple Nicolas Sarkozy, a donc 7 ans de retard. Nous avons contacté l’équipe de Nicolas Sarkozy, qui malgré notre insistance, n’a pas voulu parler de courbure de concombres avec nous. 

 

Autorisation du glyphosate, le double jeu de la Commission européenne


Le glyphosate en vente libre en Europe, stop ou encore ? Faut d'avoir tranché, l’Europe a prolongé de 18 mois l'autorisation de la substance active du célèbre désherbant Roundup. Au cœur de la controverse entre industriels et ONG, les études scientifiques censées trancher le débat sur la dangerosité de la molécule. Sur ce point, la commission européenne a une position très contradictoire. Côté face et officiellement, elle demande aux industriels de publier l’intégralité de leurs études qui révèlent le secret de fabrication du glyphosate. Côté pile, l’Europe refuse depuis 2011 aux ONG d’accéder aux données sur la composition du Roundup au nom du respect du secret industriel. Cherchez l'erreur !

"La publication des études [...] serait bénéfique pour la société"

Sur le dossier glyphosate, à Bruxelles il y a un homme qui veut la transparence totale. Cet homme, c’est Vytenis Andriukaitis, le commissaire en charge de la santé. Début avril, voilà ce qu’il demandait aux producteurs de glyphosate : “Je crois que la publication de l’ensemble de vos études [...] serait bénéfique pour la société.” 

Pourtant quand il s'agit de donner l'accès des études aux ONG, la Commission européenne freine des quatre fers. En octobre 2013, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) donnait raison à deux ONG écologistes - Greenpeace et le Pesticide Action network - pour lever le secret des affaires sur 6 des 14 études des industriels. La Commssion a fait appel de la décision.

Quant aux industriels, ils ont proposé leur version de la transparence. Ceux qui veulent consulter les études peuvent le faire avec un bémol, les données scientifiques principales ont été supprimées. Comme quoi, le glyphosate ne fait pas disparaître que les mauvaises herbes.

Banane, cercueil, ballon de baudruche, les faux arguments des pro-Brexit


L’avenir européen de la Grande Bretagne est-il suspendu à la courbure d’une banane, à la taille d’un cercueil ou encore à la dangerosité d’un ballon de baudruche ? Pour l’ancien maire de Londres, Boris Johnson, cela ne fait aucun doute ! L'Europe qu'il dénonce aurait inventé des normes absurdes, mais ne serait-ce pas plutôt Boris Johnson qui les auraient inventées ?

Première affirmation de l'ancien maire de Londres, "c’est absurde que l’Union Européenne nous interdise de vendre des bananes par lots qui n’excèdent pas deux ou trois bananes". C'est faux, rien n’interdit aujourd'hui aux commerçants de vendre des lots de 4, 5, 6, 7 et même 8 bananes !

Courbure des bananes

"On nous empêche aussi de vendre des bananes avec une courbure anormale" dénonçait Boris Johnson lors d'un de ses meetings de campagne. Nous avons appelé un grossiste en bananes. Selon lui, il n'y a aucun problème pour acheter des bananes avec des défauts de forme. Là encore, Boris Johnson dit faux !

Autre exemple, tout aussi gonflé. Dans la presse, Boris Johnson a déclaré que "l’Union Européenne interdit aux enfants de moins de 8 ans de gonfler des ballons." C'est encore faux. L’Union Européenne demande simplement que cet avertissement figure sur les emballages de ballons.

Enfin, Boris Johnson affirme que l’Europe impose des standards sur la taille, le poids et la composition des cercueils. C’est toujours aussi faux. Bref, s’il existait une norme sur les normes qui n’existent pas, Boris Johnson pourrait l’inventer.

 

Quand la Russie vend des armes au salon européen de la Défense


Comment faire respecter un embargo international sur les ventes d’armes dans un salon dédié aux ventes d’armes ? C'est la question à laquelle ont dû répondre les organisateurs du salon européen de la Défense, Eurosatory, organisé du 13 au 17 juin 2016 en banlieue parisienne.

Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, il est en effet impossible d’acheter des armes russes ou de vendre du matériel militaire aux Russes quand on est un pays de l’Union Européenne. Ces sanctions ont d'ailleurs été prolongées le 17 juin 2016 par le Conseil de l'Union européenne qui a voté pour la prolongation de l'embargo sur les exportations et les importations d'armes.

Le groupe Kalashnikov à l'entrée du salon

Pourtant, à Eurosatory, les stands russes sont à l'entrée du salon, notamment le groupe Kalashnikov, connu pour ses fusils d'assaut. Comment expliquer que leurs commerciaux vendent en France des armes sous embargo européen ? Un des organisateurs a accepté de nous répondre : "La contradiction elle y est, mais au niveau politique (...) Nous, on est dans une logique de faire venir le maximum de délégations, plus il y'a d’uniformes, plus nous sommes contents pour le salon et pour les industriels, mais c’est toujours soumis à l’autorisation de l’Etat français."

Du côté du ministère des affaires étrangères, on n’a rien trouvé à redire. L’embargo interdisait aux vendeurs russes de venir avec leur matériel pour l’exposer sur leur stand. Moralité : aucune violation de l’embargo tant que les commerciaux vendent sur catalogue.

Le fiasco du système d’écoute de la Justice

Dans la police, c’est comme ailleurs, les bijoux technologiques peuvent décevoir. Mais lorsqu’il s’agit d’écoutes téléphoniques et d’enquêtes, quand il y a friture sur la ligne, c’est fâcheux.  Pour lutter contre le trafic de drogue, le banditisme ou encore le terrorisme, l’Etat s’est doté d’un système révolutionnaire en mars 2014, caché dans un bunker ultra sécurisé de l’entreprise Thalès, à dix mètres de profondeur. C’est un logiciel d’écoutes judiciaires, la PNIJ, pour Plateforme Nationale des Interceptions Judiciaires.

Le problème, c’est que si l’outil est fiable et robuste en apparence, qu’il peut résister à un crash aérien et aux crues, il n’a jamais résisté aux bug ! Excédés, les enquêteurs ont fait remonté dans une lettres les lacunes du logiciel au ministère de l’Intérieur en mars dernier.

La double facture

Et si la PNIJ dysfonctionne, en plus, elle coûte cher. Selon le dernier rapport de la Cour des comptes les 17 millions d’euros de budget initiaux appartiennent au passé. La mise en place laborieuse de la PNIJ a fait flamber son coût. D’autant plus que l’Etat paye une double facture : celle de la PNIJ, qui ne fonctionne pas, et celle présentée par les opérateurs privés qui assurent donc les écoutes judiciaires.

Un million de manifestants à Paris, les syndicats exagèrent-ils ?

Combien de personnes ont défilé dans les rues de Paris lors de la manifestation du 14 juin contre la loi Travail ? Pour la CGT, "un million de manifestants" faisaient partie du cortège. A l’Oeil du 20h, on a voulu refaire les comptes.

Nous avons opté pour une méthode peut-être pas très académique, mais très mathématique. Sur Internet, nous avons calculé la superficie du parcours de la manifestation. Nous avons tout pris en compte : la rue et les trottoirs bien sûr. Résultat, nous avons totalisé 197.000 mètres carrés de bitume battus par les manifestants (à quelques mètres carrés près). Et si nos calculs sont exacts, cela voudrait dire qu’il y aurait eu au moins cinq manifestants au mètre carré partout et pendant toute la durée de la manifestation.

Alors les manifestants d’hier étaient-ils aussi serrés ? D'après les images de la manifestation d’hier, à certains moments, les manifestants avaient de la place. Sur un film amateur tourné depuis un immeuble en milieu d’après midi, on voit même un cortège plutôt clairsemé. Depuis le début de la contestation contre la loi travail, il n’y avait jamais eu autant de monde dans les rues de la capitale selon la préfecture de police. Mais quand les syndicats annoncent un million de manifestants la revendication semble un peu exagérée.

Où sont passés 6000 tableaux des musées nationaux ?


Il existe un musée riche d’au moins 6 000 tableaux mais dont le grand public n'a jamais entendu parler. C'est le musée virtuel des œuvres des musées nationaux exposées ailleurs. En théorie, ces œuvres doivent être accessibles au public, mais cette règle n’est pas respectée.

La musette de François Boucher par exemple est censée être exposée au Louvre. En réalité, elle se trouve à l’Assemblée nationale, tout comme La mosquée d’Al Azhar d’Adrien Dauzat en théorie conservée à Orsay. Le Sénat non plus n'est pas en reste. Selon notre décompte, au moins 4 toiles appartenant aux musées nationaux y sont accrochées : la garnison de Huningue d’Edouard Detaille, Marine, le retour de pêche de Joseph Vernet, les Trois Grâces et l’Aire ou Junon de Charles-Joseph Natoire.

Des toiles qui ont quitté le territoire

Trois de ces toiles seraient accrochées au Petit Luxembourg, chez le président du Sénat pour être exact. On pensait pouvoir aller les admirer de nos propres yeux mais le Sénat nous a répondu de pas pouvoir donner suite à notre demande. Mais il y aussi des toiles qui ont quitté le territoire national pour partir à l’étranger, à l’ambassade de Turquie par exemple. Deux toiles de Noël Nicolas Coypel notamment ornent les murs intérieurs de l'édifice.

Pour le ministère de la Culture, la loi est pourtant respectée : les toiles sont exposées au public, une fois par an lors des journées du patrimoine. Nombre de toiles sont néanmoins toujours recherchées par les musées. En 2013, près de 400 œuvres n’avaient pu être localisées par les services du ministère, et 172 avaient fait l'objet d’un dépôt de plainte pour vol.