Clinton et Sanders sont en Virginie occidentale, pendant que les Anti-Trump mettent en place leurs tactiques.
La Virginie occidentale n'est plus avec Clinton
La primaire républicaine est bouclée, mais, chez les Démocrates, on continue à se disputer les délégués encore en jeu. Prochaine primaire: la Virginie occidentale, mardi prochain. Un état que Clinton avait facilement arraché à Obama en 2008, mais qui pourrait bien, cette fois, revenir à Sanders. Il y aura 37 délégués à récupérer.
Un sondage de Public Policy Polling donne pour l'instant Sanders près de 8 points devant Clinton. La Secrétaire d'état, reconnaissant que la bataille dans l'état serait "difficile," y a malgré tout fait campagne ces derniers jours. La primaire est ouverte, électeurs démocrates et indépendants peuvent donc voter - ce qui a largement favorisé Sanders par le passé.
Mais, qu'importe le résultat, la Virginie occidentale est un état traditionnellement défavorable aux Démocrates lors des élections présidentielles: depuis 2000, l'état est toujours revenu au candidat républicain. Pour Robert Rupp, professeur de sciences politiques au Wesleyan College de Virginie occidentale, "en ce qui concerne l'élection présidentielle, c'est tout vu d'avance: l'état sera très rouge." - Le rouge est, aux Etats-Unis, la couleur du parti républicain.
Les Anti-Trump veulent un autre candidat
Le groupe Conservatives Against Trump (Les conservateurs contre Trump) s'est réuni hier soir pour discuter des solutions encore envisageables pour stopper l'investiture de Donald Trump. Alors que sa nomination est désormais actée par de nombreux cadres du parti, une autre partie d'entre eux se refuse toujours à le considérer comme leur candidat.
Au menu de la discussion: la question d'un "third-party candidate." Les Anti-Trump pourraient-ils nommer un autre candidat à l'élection présidentielle? L'élection se déroulerait alors à trois candidats: un Républicain, un Démocrate, et le troisième, indépendant, nommé par les Anti-Trump.
Cela ferait ainsi concurrence à Trump - mais risquerait aussi de diviser les votes des électeurs républicains, si celui qu'ils nomment ne parvient pas à les rassembler. Une stratégie risquée, mais qui peut être le dernier recours.