De plus en plus d'Américains travaillent après 65 ans

Conséquence de l'allongement de l'espérance de vie et de la crise économique, les Américains sont de plus en plus nombreux à travailler après 65 ans. Selon les derniers chiffres publiés par le Bureau du travail américain cette semaine, ils seraient près de 20% des plus de 65 ans à travailler encore, soit environ 9 millions de personnes - le chiffre le plus haut depuis les années 1960.

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Pour trois personnes sur cinq, l'argent est la raison principale qui les pousse à continuer à travailler, selon un sondage du Centre pour la Retraite. Avec l'instabilité économique, beaucoup d'entre eux disent n'être pas parvenus à économiser assez d'argent pour vivre une retraite confortable. Plus de la moitié des Américains de plus de 50 ans déclarent ainsi qu'ils vont travailler au-delà de 65 ans.

Mais la situation financière n'est pas la seule raison. 36% des personnes interrogées par le Centre pour la Retraite disent "aimer leur travail" et vouloir "continuer à s'impliquer" même après 65 ans. Cette tendance va de pair avec un certain intérêt des employeurs à garder plus longtemps les salariés avec de l'expérience. De plus, avec un taux de chômage de 5%, le plus bas depuis 2008, les employeurs ne sont pas toujours certains de parvenir à remplacer ceux qui partent à la retraite.

Enfin, l'augmentation de l'espérance de vie permet de travailler plus longtemps. Les femmes vivent désormais 81 ans en moyenne, et les hommes 76 ans: quatre ans de plus que dans les années 1970. 65 ans n'est donc maintenant plus un âge critique, et, pour certains, n'est plus synonyme de "retraite."

 

[Vidéo] Hyperloop: premier essai dans le Nevada

Un train qui se déplace à la vitesse du Concorde ? Ce ne sera bientôt plus un rêve. Les premiers essais de l'Hyperloop ont eu lieu cette semaine dans le Nevada.

Le train circule dans un tube à basse pression, et utilise la propulsion électromagnétique obtenue à partir de l'énergie solaire. Vitesse maximale: 1200 km/h. Il faudrait seulement 30 minutes pour faire un trajet entre San Francisco et Los Angeles.

LA SNCF participe au financement de l'Hyperloop, et d'autres pays travaillent sur des projets similaires. Mais aucune date n'a encore été fixée pour une éventuelle mise en circulation de ces navettes supersoniques.

 

Notre reportage, par Valérie Astruc et Arielle Monange.

Les pays nordiques réunis à la Maison Blanche

Les leaders des cinq pays nordiques - le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Suède et la Norvège - ont rencontré aujourd'hui le Président américain à la Maison Blanche. Le dernier sommet de ce type avait eu lieu en 2013. A l'ordre du jour: sécurité et défense, environnement et développement durable, et coopération économique. Fin avril, les ambassadeurs de ces cinq pays avaient co-écrits un article publié sur le Huffington Post, précisant l'importance des liens entre leurs pays et les Etats-Unis.

"Nous partageons les mêmes intérêts et les mêmes valeurs," a déclaré Barack Obama à l'issue du sommet. "Nous pensons que les citoyens ont le droit de vivre libres et en sécurité. [...] Nous pensons que la société doit créer des opportunités pour tous les individus. [...] Et nous pensons que chaque être humain doit être traité dignement."

Une grande partie de la rencontre a porté sur l'Arctique et sa préservation. Avec l'augmentation des températures, on estime que plus de 100 000 habitants de l'Alaska pourraient devenir des réfugiés climatiques. Les dirigeants ont affirmé leur volonté de travailler ensemble pour "développer l'énergie verte", "protéger les forêts" et "appliquer les principes de l'accord de Paris," signé à l'issue de la COP21.

En toile de fond, c'est pourtant bien les relations avec la Russie qui étaient au centre des discussions; elles se sont détériorées depuis l'invasion de la Crimée en 2014. Au moment où Barack Obama prononçait son discours de clôture, Vladimir Putin, lui, a déclaré qu'il comptait prendre des "mesures" pour contrer "la menace en Europe de l'Est". Le Président russe visait notamment le déploiement de systèmes anti-missiles sur une base américaine en Roumanie.

Mais l'Europe de l'Est n'est pas le seul front sur lequel s'opposent Etats-Unis et Russie. L'intervention en Syrie et le soutien de la Russie au régime de Bashar al-Assad ont aggravé les tensions.

La Russie est aussi à couteaux tirés avec ses voisins des pays nordiques. Au cours des dernières années, la Norvège et la Suède ont à plusieurs reprises dénoncé des incursions d'avions militaires russes dans leurs espaces aériens. La Russie essaye également de dissuader la Suède de rejoindre l'OTAN, une mesure qui sera débattue au Parlement suédois le 25 mai prochain.

A.P.

Le grand jeu des vice-présidents

Quand les primaires sont à peu près bouclées, un nouveau jeu commence dans la course à l'élection présidentielle américaine: qui sera choisi comme vice-président (VP) ? Aux Etats-Unis, ils sont choisis par les candidat avant l'élection, et font ensuite "ticket commun." Jusqu'à novembre, ils feront donc campagne au côté de leur candidat.

Les paris sont maintenant ouverts pour savoir qui Trump et Clinton - les potentiels nominés - désigneront. Selon Paul Manafort, un conseiller de Trump, celui-ci aurait "déjà des noms en tête, une liste d'une demi-douzaine de personnes."

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Mais qui est sur cette liste ? "Il veut quelqu'un qui saura travailler avec Washington et le Congrès," ajoute Manafort. Des noms reviennent dans les médias: Corey Lewandowski, son sulfureux directeur de campagne ? Le Sénateur du Texas John Cornyn, qui lui serait un appui dans un des célèbres "swing state" ? Ou Paul Ryan, fin connaisseur de la classe politique américaine ? L'ancien candidat Marco Rubio, également pressenti, a déjà déclaré qu'il refuserait ce rôle.

Côté Démocrates, Clinton est encore tiraillée sur la gauche par Bernie Sanders, qui enchaîne les victoires (Indiana et Virginie occidentale récemment) malgré une nomination qui semble désormais difficile. Les noms de potentiels VP pour Clinton circulent déjà.

Parmi les favoris, Elizabeth Warren, Sénatrice du Massachusetts, dont les positions à gauche pourraient plaire aux électeurs de Sanders. Ou encore le Sénateur de l'Ohio Sherrod Brown, sécurisant ainsi un "swing state." Celui qui semblait un grand favori, le ministre du logement et ancien maire de San Antonio Julian Castro, a annoncé que ce n'était pas à l'ordre du jour.

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Reste une hypothèse: Bernie Sanders. Lui proposer la place de VP permettrait à Clinton de ramener à elle un électorat qui lui manque cruellement: les jeunes, qui ont en très grande majorité soutenu Sanders pendant les primaires

Chez Verizon, la grève continue

Bientôt un mois qu'ils sont en grève. Et les employés de Verizon, le plus grand groupe de télécoms des Etats-Unis, ne comptent pas s'arrêter là. Alors que les troubles continuent au sein de l'entreprise, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui se battent dans la capitale américaine.

Nous sommes au coeur de Washington DC, dans le quartier d'affaires de Dupont Circle. Comme chaque jour depuis le 13 avril, premier jour de la grève, des employés de Verizon se rassemblent devant la boutique du groupe, au coin des rues L et 18. Ils sont une vingtaine, parfois plus, à défiler sans cesse devant le magasin, brandissant des pancartes et interpellant les passants pour les sensibiliser à leur combat.

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La grève des employés de Verizon a deux causes principales:

- les délocalisations internes, qui forceraient les employés à travailler dans d'autres états que celui où ils sont actuellement basés. A Washington par exemple, ils pourraient être muter dans les états proches comme la Virginie ou le Delaware. Cette mobilité forcée pourrait séparer les employés de leurs familles.

- les coupes dans les assurances santé. Verizon demande à ses employés de contribuer plus à leur couverture médicale. Aux Etats-Unis, où ces assurances sont prises en charge par les entreprises, de nombreuses personnes ne pourraient y avoir accès sans l'aide de leur employeur.

La direction a proposé d'augmenter les salaires sur 5 ans, en échange de ces deux points. Mais les mesures présentées par Verizon sont d'autant moins acceptables pour les employés que l'entreprise n'est pas confrontée à des problèmes économiques; elle a fait 4,31 milliards de dollars de bénéfices en 2015, un chiffre en augmentation par rapport aux années précédentes.

Pour Gregory, un des employés de Verizon présent devant la boutique de N Street chaque jour depuis le début de la grève, "ils ne se rendent pas compte que derrière leurs employés il y a des familles entières, et qu'ils pourraient tous nous mettre en difficulté s'ils appliquent leurs mesures."

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Cela fait 19 ans qu'il travaille chez Verizon. Un emploi qui lui a permis de s'établir à Washington avec sa famille, et qu'il veut défendre: "nous serons là jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée," dit-il. "Ce que nous combattons, c'est la cupidité des entreprises."

Pour l'instant, les pistes de résolutions sont minces - et le réseau téléphonique fait aussi face à un mécontentement grandissant de ses utilisateurs. Depuis le début de la grève, les problèmes s'accumulent: mauvaises connections, difficultés pour joindre le service après-vente, délai dans les livraisons... la direction de Verizon fait face sur deux fronts: ses employés, et ses clients.

Avec plus de 40 000 grévistes, cette grève est considérée comme la plus grosse de l'histoire des Etats-Unis. Soutenus par le candidat démocrate Bernie Sanders, les employés comptent bien parvenir à faire entendre leur voix.

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Le bison, nouvel emblème des Etats-Unis

Le bison a désormais une place particulière aux Etats-Unis. Barack Obama a en effet approuvé en début de semaine la décision de faire de l'animal un nouveau symbole officiel du pays. Le bison rejoint donc le pygargue à tête blanche (le rapace proche de l'aigle qui est l'emblème national depuis 1782), ainsi que la rose et le chêne, respectivement fleur et arbre nationaux.

Les bisons illustrent bien la "success story" à l'américaine. La chasse intensive avait dramatiquement fait diminuer leur population, et, à la fin du 19ème siècle, l'espèce était au bord de l'extinction: il ne restait que quelques centaines d'individus.

Mais avec la création de l'American Bison Society en 1905, les autorités ont ensuite tout mis en oeuvre pour les préserver - et ça a fonctionné. Aujourd'hui, les bisons ont repris possession de leur habitat naturel, et sont particulièrement nombreux dans le parc du Yellowstone, au Nord-Ouest du pays. Des élevages privés contribuent aussi à la conservation de l'espèce. Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature, il y aurait aujourd'hui 500 000 bisons domestiqués aux Etats-Unis, et environ 30 000 bisons sauvages dans les parcs et réserves du pays. Il reste cependant toujours sur la liste des espèces en danger.

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Alors, devenir un emblème national, qu'est-ce que cela va changer pour les bisons? Dans les faits, pas grand chose. La chasse avec permis et l'élevage sont toujours autorisés, et le commerce de la viande continue. Mais la mesure est forte en symbolisme. Le bison est un animal centenaire, qui a fait le lien entre tous les peuples des Etats-Unis.

Pour Lacy Clay, un représentant démocrate du Missouri qui a porté le projet, "aucune autre espèce ne raconte mieux l'histoire des Etats-Unis que cette noble créature. Le bison américain est un symbole de la force, de la culture amérindienne et des régions sauvages et sans limites de l'Ouest."

Le bison peut mesurer jusqu'à 2 mètres et peser plus de 1000 kilos. Et ne vous fiez pas à leur air inoffensif: ils font partie des animaux les plus dangereux pour les visiteurs des parcs américains, car ils courent vite et peuvent sauter haut. Des gens ont par le passé été piétinés ou encornés, notamment en s'approchant trop près pour prendre des photos (ou des selfies). Alors si vous comptez aller admirer le nouvel emblème national des Etats-Unis, n'oubliez pas de garder vos distances!

 

Elections 2016: Primaires en Virginie occidentale et au Nebraska

Sanders prêt à "gravir la côte"

Hier les Démocrates votaient en Virginie occidentale: et c'est Bernie Sanders qui en est sorti vainqueur. Avec près de 52% des voix, contre seulement 36% pour Hillary Clinton, le Sénateur du Vermont devrait remporter une grande majorité des 29 délégués de cet état.

La victoire de Sanders est d'autant plus un succès que la Virginie occidentale a été par le passé un grand soutien de l'actuelle Secrétaire d'Etat. Lors de la primaire de 2008 qui opposait Barack Obama à Hillary Clinton, cette dernière l'avait emporté ici avec plus de 40 points d'avance.

La victoire de Sanders en Virginie occidentale, qui suit celle de l'Indiana la semaine dernière, contribue au nouveau souffle qui traverse la campagne du candidat démocrate. Le temps lui manque pour rattraper Clinton numériquement, mais l'équipe Sanders et les électeurs restent motivés: "Nous savons que nous avons une côte raide à gravir," a déclaré Sanders dans son discours de victoire. "Mais nous sommes maintenant habitués à gravir les côtes."

Les prochaines primaires, en Oregon et au Kentucky, sont également a priori des terrains favorables pour Bernie Sanders.

Trump face à...Trump

Même si Trump n'a désormais plus d'adversaires, les électeurs républicains ont tout de même voté hier, en Virginie occidentale et au Nebraska. Les noms de Cruz et Kasich, qui se sont retirés de la primaire la semaine dernière, apparaissent en effet quand même sur les bulletins, et les candidats peuvent continuer à recevoir des votes.

Mais, sans grande surprise, Trump a de nouveau remporté ces primaires, avec plus de 76% des voix en Virginie occidentale, et 61% dans le Nebraska.

Ted Cruz ne reviendra donc pas dans la course. Quelques heures plus tôt, il avait déclaré que, s'il faisait un bon score dans le Nebraska, il pourrait envisager un retour sur le terrain des primaires - cela n'aura donc pas lieu.

L'ancien candidat n'a pour le moment pas dit s'il allait, ou non, endosser Trump. Il a déclaré que son but était maintenant de devenir le nouveau visage du parti conservateur.

Résultats en Virginie occidentale

(estimations à 5h30 heure de Paris) - via Politico

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Prochaines primaires: 17 mai: Kentucky et Oregon; 24 mai: Washington (Républicains); 4 et 5 juin: caucus démocrates des Iles Vierges et de Porto Rico; avant le grand rendez-vous du 7 juin, où six états voteront.

Controverse à l’Académie Militaire de West Point

L’Académie Militaire américaine est sur une nouvelle enquête. La semaine dernière, deux photos de classe de 16 femmes cadets de l’école militaire de West Point ont circulé en ligne.

L’une, tweetée sur le compte personnel de Brenda Sue Fulton, responsable du Conseil d’Administration des Visiteurs, présente les cadets dans une pose classique:

https://twitter.com/suefulton/status/725353501476425728

Mais c’est la seconde qui s’est attirée les foudres de l’académie. Dans celle-ci, les jeunes femmes ont le poing levé, symbole des luttes de la communauté noire aux Etats-Unis.

Le geste a marqué l’histoire : Tommie Smith et John Carlos avaient suscités la polémique en brandissant le poing pour manifester leur solidarité au Black Power lors des jeux olympiques de Mexico. Aujourd’hui, plusieurs membres hiérarchiques se sont indignés à la suite de la publication de la photo des cadets.

Jeux olympiques de Mexico. Podium du 200 mètres masculin, de g. à dr. : Peter Norman (Australie, 2ème), Tommie Smith et John Carlos (Etats-Unis, respectivement 1er et 3ème, faisant le signe du "Black Power"), 16 octobre 1968.

 

Dans un billet sur son blog, John Burk, ancien sergeant de l’académie militaire de Géorgie explique que les cadets démontraient ici leur solidarité à Black Lives Matter (BLM). Pour lui, ce mouvement « est connu pour avoir créé de violentes protestations à travers diverses régions des Etats-Unis, appelant à la mort des officiers de police, et allant jusqu’à appeler à la mort des Américains blancs. » Dans la suite de son billet, Burk réclame la fin d’un « double standard » qui serait appliqué à BLM. Il demande l’application pure et simple du règlement: un membre de l’Académie ne peut joindre une organisation politique en uniforme, ni présenter un quelconque signe d’appartenance au sein de l’école.

Plusieurs militaires ont pris la défense des jeunes femmes, à commencer par Brenda Sue Fulton « Je nai pas retweeté la photo du poing levé parce que je sais que notre culture voit la différence entre un poing levé noir et un poing levé blanc. Je sais quil sagissait là dune expression de fierté et dunité, mais je suis assez âgée pour savoir que ce signe serait interprété négativement par des observateurs blancs. »

Mary Tobin, diplômée en 2003 de West Point, a insisté sur l’absence de caractère politique de la photo. Dans un post publié sur Facebook, elle assure que les cadets « nessayaient pas de prêter allégeance à un mouvement. » Une note qui a été l’occasion de rappeler l’ouverture tardive de l’école aux femmes et aux minorités, et de questionner les rapports de l’école à ces individus : « ces femmes noires et cadets ne sont autorisées à exister que sur un plan. Elles sont seulement autorisées à être des cadets. »

A West Point, les femmes noires et cadets sont rares, dans une école où 70% des élèves sont blancs, et 80% sont des hommes.


A.S.

[Vidéo] Cuba: le patrimoine immobilier retrouve une seconde jeunesse

Avec le réchauffement des relations entre Cuba et les Etats-Unis, de nombreux investisseurs viennent sur l'île flairer les bonnes affaires. En premier lieu: l'immobilier. Bars, restaurants, hôtels se développent dans le pays, qui se prépare à accueillir un nombre croissant de touristes.

Un patrimoine immobilier exceptionnel est à l'abandon, vestige de la période où les Cubains ne pouvaient pas faire commerce de leur biens et où l'Etat attribuait les maisons. Le pays regorge de trésors architecturaux, qui vont désormais retrouver une nouvelle jeunesse.

Mais investir à Cuba est encore difficile pour les étrangers. Pour monter une affaire ou acheter une propriété, il faut avoir la nationalité cubaine, ou bien s'associer à un Cubain.

Notre reportage à La Havane, par J. Cardoze, R. Massini et T. Filliard.

Les chansons des Rolling Stones aux meetings de Trump? Pas question!

Il n'y a pas que parmi les Républicains que Donald Trump ne fait pas l'unanimité: les musiciens et les chanteurs ne sont pas ses alliés non plus.

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Derniers ennemis en date: les Rolling Stones, qui lui ont demandé de ne plus utiliser leur chansons dans ses meetings. Après sa victoire en Indiana mardi, Trump avait en effet passé leur tube "Start Me Up"; depuis le début de sa campagne, il a également utilisé de nombreuses fois le morceau "You Can't Always Get What You Want."

Les Rolling Stones ont donc publié en fin de semaine un communiqué, dans lequel ils précisaient n'avoir "jamais donné" à Trump l'autorisation de jouer leur musique, et lui demandait "d'arrêter immédiatement". Malgré tout, Trump a réitéré hier pendant un meeting à Charleston, en Virginie occidentale: la chanson des Stones "Let's Spend the Night Together" a été diffusée avant que le candidat ne monte sur scène.

Aux Etats-Unis, les hommes politiques n'ont certes pas besoin de licence spécifique pour chaque morceaux qu'ils utilisent: ils peuvent acheter des "licences globales." Ceci dit, les artistes peuvent interdire la diffusion de certaines chansons, et les candidats sont normalement tenus de respecter ce choix.

Alors, la propriété intellectuelle, très peu pour Donald Trump? Il n'en est en effet pas à son premier conflit avec des artistes.

Quatre autres artistes en conflit avec Trump

Février 2016: la chanteuse Adèle refuse que le candidat à l'investiture utilise ses chansons. Trump diffusait depuis quelques temps plusieurs de ses morceaux, et notamment "Skyfall" et "Rolling in the Deep."

Octobre 2015: le groupe Aerosmith, par l'intermédiaire de leur chanteur Steven Tyler, demande à Trump de ne plus utiliser "Dream On" pendant ses meetings. Ce à quoi Trump a répondu "Tant pis, j'ai de meilleures chansons à jouer à la place."

Septembre 2015: Dans un meeting pendant lequel Donald Trump avait invité Ted Cruz, la chanson "It's The End of the World as We Know It (And I Feel Fine)" du groupe R.E.M est diffusée. Le chanteur Michael Stipe s'est fortement opposé à l'utilisation de sa chanson: "N'utilisez pas notre musique et ma voix pour votre parodie débile de campagne," a-t-il déclaré.

Juin 2015: Neil Young est le premier artiste à s'opposer publiquement à Trump et à lui interdire d'utiliser ses chansons. Trump avait joué plusieurs fois "Rockin' in The Free World."

Espérons que Trump finira un jour par comprendre qu'il ne peut pas toujours avoir ce qu'il veut.

https://www.youtube.com/watch?v=XIX0ZDqDljA

A.P.