Retour sur une année d’éducation : Blanquer, an 1

@Alexander Joe / AFP

On a beaucoup vu, entendu, lu le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, cette année. Omniprésent médiatique, boulimique de com’, spécialiste du macronien discours « et en même temps », JM Blanquer jouit d’une bonne image auprès du grand public (du moins de ceux qui le connaissent), séduit par l’enveloppe médiatique proposée. Pourtant, une année de pratique du ministre a montré que la politique menée ne correspond pas tout à fait à l’image et au discours donnés. JM Blanquer se veut ni de gauche ni de droite, mais fut de un homme clé de l'éducation sous Sarkozy et séduit très largement à droite, très peu à gauche. JM Blanquer se voit en grand sage éloigné des querelles de chapelle, mais brocarde à l’envi les mouvements pédagogiques. JM Blanquer se veut à l’écoute des sciences et des comparaisons internationales, mais surtout quand ça l’arrange, quitte à passer sous silence ce qui va contre sa politique. JM Blanquer se voit en chantre de "l’école de la confiance", mais on a rarement vu un ministre de l’EN aussi directif et vertical.

Tout ceci, et plein d’autres choses encore, est à lire dans la série de billets suivants. Bonne lecture et bon été !

(Deuxième partie de ce flash-back éducatif sur l’année, consacrée aux billets d’humeurs et à quelques lectures, vers la mi-août).

 

« L’étrange méthode du ministre Blanquer »

Où l’on s’étonnait déjà, à la rentrée de septembre, des paradoxes de JM Blanquer et des contradictions entre son discours et la réalité.

 

« Comment Jean-Michel Blanquer est devenu intouchable en 4 mois »

Où l’on tentait de faire une première synthèse, au bout de quatre mois de pouvoir, de la politique et de la stratégie blanqueriennes.

 

« Le retour des vaches maigres »

Où l’on annonçait, dès novembre et en oiseau de mauvais augure, que les profs allaient de nouveau connaitre une longue période de baisse de leur pouvoir d’achat.

 

« Villani, Cyrulnik : un "grand nom" suffit-il à valider une mission ? »

Où, en se posant la question, on y répondait déjà un peu : une signature, si illustre soit-elle, n'est pas nécessairement synonyme de caution scientifique.

 

« Classes à 12 élèves : le prix à payer »

Où l’on se penchait sur la grande mesure éducative du quinquennat, et plus précisément sur son ombre portée : les dispositifs existants décapités, les autres classes surchargées, les fermetures en zone rurale et les chiffres manipulés…

 

« Boulevard Blanquer »

Où l’on démontrait d’une part qu’un sondage de popularité peut se montrer très trompeur et où on expliquait d’autre part comment le ministre, notoirement soutenu par les médias de droite, séduisait le microcosme politique et enfin comment, grâce à d’habiles gages donnés aux enseignants, il avait anesthésié ceux-ci.

 

« Macron revient à l’école »

Où l’on décryptait le nécessaire retour du Président Macron sur les dossiers de l’éducation, à un moment où, pour la première fois, le ministre Blanquer était en difficulté.

 

« Twitter réagit à la leçon de JM Blanquer »

Où on relayait la manière dont Twitter, avec colère et humour, avait réagi à la grande opération de communication menée par le ministre lors de la publication de ses circulaires de printemps et de son fameux guide orange sur la lecture.

 

« Lecture : imposer une méthode unique est un abus de pouvoir (R. Goigoux) »

Où l’on revenait en détail sur le guide orange, à travers les mots de Roland Goigoux, chercheur spécialiste de la lecture.

 

« Baron orange (scénario de politique-fiction éducative) »

Où l’on s’inspirait de la série « Baron noir » pour s’amuser un peu !

 

« Formation : et si on demandait leur avis aux enseignants ? »

Où l’on revenait sur deux études qui expliquent pourquoi la formation continue à la française faisait fausse route et qui préconisent une politique aux antipodes de celle actuellement menée par le ministre.

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