L’étrange méthode du ministre Blanquer

@Joël Saget / AFP

A quelques jours de la rentrée et après 100 jours d’exercice du ministère, on commence à avoir un peu de recul sur le discours et l’action du nouveau ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer. Omniprésent dans les médias, habile communiquant aux éléments de langage parfaitement rodés (on l'a encore vu toute la semaine et hier soir chez Ruquier), JM Blanquer s’est montré très actif et volontariste durant ses premiers mois rue de Grenelle, récoltant une certaine popularité auprès du grand public. Mais quand on connait les dossiers de l'école dans le détail, certains aspects de sa méthode et de sa communication laissent perplexe.

Double discours et classes à 12

Au ministère, on a vite compris que financer la grande promesse de campagne du candidat Macron, les fameuses « classes à 12 » en CP et en CE1 en éducation prioritaire, n’allait pas être une mince affaire. Très rapidement le dispositif « Plus de maitres que de classes » (PDMQDC) mis en place sous le précédent quinquennat, plébiscité sur le terrain (lire ce post que nous avons consacré au sujet) s’est retrouvé sur la sellette : les maitres +, qui interviennent auprès de petits groupes d’élèves ou dans la classe en fonction des besoins et de l’équipe enseignante, ont vite senti qu’ils seraient les premiers à être « redéployés ». Devant la levée de bouclier venue du terrain, le ministre se veut rassurant : « J’ai entendu les craintes », « il ne faut pas considérer qu’on déshabille Pierre pour habiller Paul ».

Pourtant de nombreux maitres + témoignent, au même moment, du redéploiement sur le terrain.

Twitter PDM

Quand on lui demande si les classes à 12 se feront au détriment d’autres classes, le ministre répond : « Non, car nous avons des créations de postes à la rentrée. Sur 4000 créations de postes, nous en consacrons 2500 en dédoublement des CP en REP+ ». Là aussi le discours se veut rassurant, mais se heurte à la réalité : les 4000 postes ne sont pas des créations, puisqu’ils ont été budgétés par le précédent gouvernement. 2500 ont déjà été attribués, et 1500 laissés vacants pour être notamment affectés aux remplacements, au renforcement du dispositif PDMQDC et à la formation des enseignants. S’il utilise ces 1500 postes pour les classes à 12, le ministre devra encore en trouver 1000. Alors que la presse commence à titrer sur « l’équation insoluble du dédoublement des CP en REP », le ministre modifie ses éléments de langage et reconnait qu’il va utiliser le dispositif PDMQDC mais réfute l’idée de suppression : « Nous concentrerons une partie de ce dispositif sur les classes de CP en réseau prioritaire, nous ne le supprimons pas : 50 % des maitres + sont maintenus ». Le ministère lie ce redéploiement à la protection des postes de remplaçants : «l’objectif de maintien du potentiel de remplacement et de prise en compte de la démographie appelle à réorienter une partie des postes PDMQDC déjà implantés pour les centrer sur le niveau CP et ainsi assurer la mise en œuvre du dédoublement » comme le reconnait le ministère. Sauf que, d’après Le café Pédagogique, « selon certains hauts fonctionnaires de l'Education nationale, 1 700 PDM seront réaffectés en CP. Les 800 postes restants seront pris sur les remplaçants ».

A la fin de cette longue séquence, le dispositif PDMQDC est bel et bien amputé, le corps de remplaçants ponctionné. Ce ne sont pas les seuls effets collatéraux du financement des classes à 12 : seuls les REP+ étant pour le moment concernés par les classes à 12, certains REP voisins se retrouvent parfois à… 27 par classe.

Double discours, liberté, confiance

Cette tendance à communiquer dans un sens tout en agissant dans l’autre frappe certains observateurs. Stéphane Crochet, instit et secrétaire général du SE-UNSA : « Nous avons l’impression d’être en présence d’un ministre à deux visages. Le ministre a une vision personnelle de ce qui devrait être fait dans chacune des classes de chaque niveau, du primaire au lycée. On pourrait le comparer à un ministre de la santé désireux de prescrire lui-même les protocoles de soins. En éducation, il n’a pas encore dévoilé ni imposé de protocoles, mais on sent bien qu’il a des idées précises. Nous sommes en accord avec lui lorsqu’il répète qu’il faut faire confiance aux enseignants et que l’essentiel se joue dans la classe. Mais, là où nous pensons qu’il faut apporter aux équipes éducatives des éléments de réflexion pour qu’elles décident de la meilleure façon de s’y prendre, le ministre donne l’impression qu’il détient déjà la réponse, quitte à se trouver en contradiction avec le pragmatisme dont il se réclame. (…) Nous sommes toujours, avec lui, à la frontière entre ce pragmatisme revendiqué, la promesse de faire confiance aux équipes et la tentation d’imposer ses prescriptions tout en cultivant une certaine image vis-à-vis de l’opinion publique. »

Partout, le ministre parle de donner « de la liberté aux acteurs », notamment sur le sujet des rythmes scolaires, quand il donne la possibilité de revenir à la semaine de 4 jours : « Les principes sont clairs : donner la possibilité de choisir à l’échelle de chaque territoire, quand existe un consensus local entre les communes et les communautés éducatives. L’inspecteur d’académie pourra donner son feu vert en fonction de la qualité du projet. Notre but n’est pas d’inciter à aller vers des semaines de quatre jours. Il est d’ouvrir une liberté. Il s’agit d’une philosophie que nous appliquons sur beaucoup de sujets : il est important de responsabiliser les acteurs, de laisser les communautés définir ce qui est bon pour elles ».

Voilà pour le discours, mais côté terrain, la réalité tend à montrer que la liberté et le pouvoir ne sont pas dans les mains de l’école, mais des communes et de la hiérarchie – surtout s’il s’agit de rester à 4,5 jours :

Charivari rythmes refusés

A ces professeurs dépités on ne proposera pas de relire ces mots du ministre : « Mon message aux professeurs, c'est celui-là : vous avez en vous les solutions, car vous êtes au plus près des réalités. L'institution ne va pas vous empêcher de les réaliser. Au contraire, elle va vous aider dès lors que cela va dans la bonne direction, à savoir la réussite de l'enfant ».

Des parents d’élèves favorables eux-aussi au maintien de la semaine de 4,5 jours, témoignent dans le même sens : « La communauté de communes a engagé un recours contre la décision de maintenir la semaine de quatre jours et demi contre l’avis du conseil d’école qui était unanime pour protéger l’intérêt des enfants et en accord avec le corps enseignant. L’académie a fait droit au recours de la CDC en validant le retour à la semaine de quatre jours ». A ces parents, on ne proposera pas non plus de lire ces propos du ministre : « Un tiers des communes, en accord avec les conseils d’école, souhaitent revenir à quatre jours de classe dès cette rentrée. Ce mouvement montre que la possibilité que nous avons offerte correspondait bien à une réalité du terrain ».

Pour terminer le chapitre du double discours et de la confiance, un terme encore au cœur de la lettre aux enseignants envoyée quelques jours plus tôt, le ministre déclare sur France Culture début juillet : « Les professeurs sont mal payés, et cela contribue à un manque de vocations, mais aussi de plaisir. Cela pose la question plus générale de la dignité des professeurs. Je me considère comme le ministre des professeurs. (…) Je parle souvent d'une école de la confiance pour une société de la confiance. Cela passe par le pouvoir d'achat des professeurs ». Dans cette interview le ministre parle aussi de « considération de la part du ministère », de « fluidité dans l'évolution des carrières ».

A ce beau discours sur la considération et le pouvoir d'achat, il faut opposer les faits : en quelques semaines, le salaire des fonctionnaires a été gelé, le jour de carence rétabli, l’accord sur l’évolution de carrière des enseignants (PPCR) est menacé, la hausse de la CSG n'a pas été compensée (contrairement au privé) et on n'entend plus parler de la fameuse prime de 3000 € pour les profs d'éducation prioritaire, promesse du candidat Macron. Difficile de construire la confiance là-dessus.

Pragmatique et scientiste… quand ça l’arrange

Avec la confiance, l’autre mot-clé du ministre Blanquer est pragmatisme. Pas une interview sans qu’il vante le « pragmatisme au service du progrès », la volonté de tirer les leçons de la science et des comparaisons internationales et de « regarder avec lucidité ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas ». Mais là aussi, la gestion de plusieurs dossiers vient montrer que ces déclarations d’intention ne trouvent pas toujours de prolongement dans les faits, loin de là.

- dans l’affaire des classes à 12 et du dispositif PDMQDC, le ministre en appelle très rapidement à la recherche : « Nous faisons coexister les deux dispositifs pour pouvoir les évaluer et avancer. Jusqu’à présent les études nationales et internationales ont montré une efficacité des dispositifs de dédoublement. En revanche les dispositifs comparables à “plus de maîtres que de classes” n’ont pour l’instant pas fait preuve de leur efficacité. Mais nous allons évaluer ces dispositifs. A la fin, ce qui compte n’est pas d’être pour ou contre tel ou tel dispositif mais d’atteindre 100% de réussite en CP. Il faut donc être d’un grand pragmatisme ». Pragmatisme peut-être, mais on sent bien que le ministre a déjà choisi son camp ! Une évaluation du PDMQDC était pourtant en cours mais le ministre n’a pas attendu les résultats (prévu pour fin 2017) pour l’amputer sans concertation, en fonction des besoins pour les classes à 12 qui elles non plus n’ont pas été expérimentées et évaluées avant mise en place à grande échelle. Certes, les deux dispositifs vont être évalués, mais l’un est soutenu par le ministre et l’autre non… Comme le notait Libération, « on voudrait affaiblir un dispositif juste avant de l’évaluer qu’on ne s’y prendrait pas mieux ».

- plus étonnant encore, sur les rythmes scolaires. Le ministre, qui propose aujourd’hui le retour à la semaine de 4 jours, était auparavant très opposé à celle-ci : on rappelle qu’en 2010, auditionné pour un rapport parlementaire, JM Blanquer, alors Directeur général de l’enseignement scolaire, avait déploré les journées de 6 heures « trop remplies » avant de dire qu’avec la semaine de 4 jours, « le monde des adultes s’est entendu sur le monde des enfants », avec ce talent de la formule qu’on lui reconnait volontiers. Pour justifier aujourd’hui le retour à 4 jours, le ministre déclare : « Nous devons avoir une approche pragmatique : aucune étude ne montre la supériorité d’une formule sur l’autre », entre la semaine de 4 jours et celle de 4,5. Chez Louise Tourret, dans Rue des écoles sur France Culture, il ira même jusqu’à dire : « Pour tout vous dire, les études qui existent prouvent même une légère supériorité de 4 jours à 4,5 jours ». On est très curieux de lire ces études et de découvrir cette « légère supériorité » ! Car s’il y a bien un dossier qui fait consensus dans le monde scientifique, c’est celui-ci ! Tous les chronobiologistes condamnent ce format de 4 jours, reconnu comme le pire pour les apprentissages des enfants : « La semaine de 4 jours non seulement ne respecte pas les rythmes journaliers de l’activité psychologique et physiologique de l’élève, mais surtout, elle génère une baisse de la vigilance, voire des comportements d’inadaptation à l’école ». L’Académie de médecine est également très claire sur ce sujet : « Les semaines de quatre jours, quatre jours et demi ou cinq jours de classe ont fait l’objet de recherches qui montrent que l’aménagement hebdomadaire en quatre jours n’est pas favorable à l’enfant ».

Que le ministre souhaite justifier une mesure qu’il sait populaire chez les parents et même chez les enseignants, c’est une chose, mais qu’il fasse ainsi un déni de recherche scientifique, lui qui s’en réclame tant, en dit long sur sa vision du pragmatisme et de la science… qu’il sait utiliser quand ça l’arrange et comme ça l’arrange. Comme le résume Luc Cédelle dans La lettre de l’éducation : « S’appuyer sur la recherche se résume souvent, dans tous les camps du débat éducatif, à choisir « ses » chercheurs en fonction d’affinités intellectuelles et/ou politiques fort peu scientifiques ». De fait, quand il parle de s’appuyer sur les sciences, le ministre parle essentiellement des neurosciences. S’appuyer sur celles-ci, pourquoi pas, mais négliger les autres dans les faits, voilà qui est bien peu scientifique.

- autre dossier : le redoublement. Là aussi, la littérature scientifique nationale et internationale est abondante et unanime. On renverra au rapport très complet du Cnesco (Conseil national d’évaluation du système scolaire) : « La recherche internationale montre que le redoublement, au mieux n’a pas d’effet, ou peut s’avérer nocif pour la réussite scolaire des élèves et pour le développement de leur estime de soi ». Un consensus scientifique qui n’empêche pas le ministre de juger « absurde » d’interdire le redoublement. Là aussi, le ministre sait qu’il peut s’appuyer sur l’opinion majoritaire, dans un pays très attaché au redoublement, enseignants compris, un paradoxe relevé par le Cnesco.

- enfin, quelques jours avant la rentrée, le ministre relance la stérile et éculée guéguerre des méthodes de lecture, syllabique vs globale épisode 467, qui n’intéresse plus grand monde dans la profession puisque soyons clairs : la méthode globale (ce monstre du Loch Ness), n’existe plus dans les faits depuis à peu près 30 ans, tout ce qui se fait est de type mixte, un mélange comportant davantage de syllabique que de globale, soit dit en passant. Une sortie très « com’ » de la part du ministre, une fois de plus, ce qui compte ici encore, ce sont les mots : « Pour la lecture, on s’appuiera sur les découvertes des neurosciences, donc sur une pédagogie explicite, de type syllabique, et non pas sur la méthode globale, dont tout le monde admet aujourd’hui qu’elle a eu des résultats tout sauf probants » (dis donc, au passage, en voilà de « la liberté donnée aux acteurs » !, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un ministre aussi prescriptif !). Derrière les mots, l’éternel recours aux neurosciences et le discours très marqué idéologiquement, le ministre défend un programme promu par la fondation Agir pour l’école (accointée au think tank libéral Institut Montaigne, proche du Président Macron), le programme PARLER. Le problème, c’est que ce programme a fait l’objet d’un rapport d’expertise pour le moins critique en 2013. Peu importe, le ministre a choisi de s’appuyer sur la recherche qui l’arrange, ici encore.

Annoncer des mesures existant déjà

On a été particulièrement étonné quand le ministre, début juin, a déclaré : « Dès cette année, nous allons donner aux élèves de CM2 la possibilité de bénéficier de soutien gratuit, avant l’entrée en 6e ».

Twitt soutien

Il se trouve qu’au même moment, je préparais les documents administratifs et pédagogiques destinés à accompagner mes élèves de CM2 auxquels j’avais proposé une semaine de soutien fin août, avant l’entrée en 6ème ! On comprend qu’une telle annonce sonne bien dans les médias  et auprès du grand public qui n’ont pas connaissance d’un tel dispositif (qui existe aussi durant les autres vacances), mais personnellement, le coup de com’ m’a laissé baba… Et pourtant, la mesure est fièrement annoncée sur le site du ministère, à partir de 2017 ! Le nom a changé, on parle désormais de "stages de réussite", mais pour le reste, c'est exactement comme avant !...

Stages de réussite - rentrée Blanquer

Quelques jours plus tard le ministre faisait une autre sortie médiatique où il abordait la question du redoublement : « Il n’est pas normal d’interdire le redoublement ». Étonnement, là encore, car le redoublement n’est pas interdit, les textes stipulent qu’il doit « être mis en œuvre à titre exceptionnel ». Plus tard le ministre précise sa pensée sur le sujet : « Je n’ai pas dit que le redoublement était souhaitable. La seule chose que j’ai dite est qu’il est absurde de vouloir l’interdire. On doit éviter les redoublements en proposant du soutien, de l’accompagnement. Mais, dans certains cas qui doivent rester rares, il peut être bénéfique pour des enfants qui ont besoin de plus de temps que les autres pour leurs apprentissages ».

Au jeu du dictionnaire des synonymes, on passe donc de « redoublement à titre exceptionnel » à « redoublement dans certains cas qui doivent rester rares ». Pas de quoi faire la Une des journaux en fanfare.

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Marotte

JM Blanquer est un passionné de musique, parait-il. Toujours début juin, le ministre annonce : « Quand on se compare aux autres pays, on voit que la musique occupe une place insuffisante en France (…). Et je vous l’annonce, on fera la rentrée en musique, dans un maximum d’endroits dès cette année, en mobilisant les élèves de l’année précédente ou des orchestres extérieurs. L’idée est de montrer que la rentrée est un jour à vivre non pas avec inquiétude mais avec joie et confiance ».

Au détour d’un article, on comprend d’où vient cette idée : dans son livre « L’Ecole de la vie », le ministre « rend ainsi hommage à "cette directrice d'école maternelle à Cayenne" qui, alors qu'il était recteur en Guyane, "avait eu l'excellente idée de commencer l'année en musique en faisant chanter les enfants les plus grands pour accueillir les plus petits. Il n'y avait presque pas eu de larmes ce jour-là." » Que le ministre ait été touché par cette belle initiative peut se comprendre, elle est tout à fait originale et intéressante, bravo à la directrice pour avoir trouvé cette façon d’accueillir les nouveaux élèves. Mais de ce souvenir charmant, fallait-il faire une injonction ministérielle ? Car c’est bien ainsi que la chose se présente, les recteurs ont reçu une « information » (en fait, circulaire qui ne dit pas son nom) sur « La rentrée en musique », où il est dit que « les équipes éducatives évalueront la forme et le moment les plus adaptés pour cet événement qui interviendra le lundi 4 septembre 2017 ». Des ressources d’accompagnement sont mises en ligne et des répertoires à chanter sont proposés.

Outre la difficulté à organiser techniquement une telle chorale (le ministre sait-il le temps de répétition nécessaire ?) ce qui a le plus surpris sur le terrain est le côté très vertical de la mesure, venant de quelqu’un qui prône officiellement la liberté des équipes éducatives et l’esprit d’initiative des enseignants. Et puis, que diable, nous n’avons pas attendu « la rentrée en musique » pour accueillir chaque année dans nos écoles et dans nos classes les nouveaux élèves avec le plus de bienveillance possible ! Il y a mille manière de le faire, pourquoi nous imposer celle-ci !

Musique

Un ancien inspecteur d’académie s’étonne de ces instructions « peu compatibles avec la volonté affichée par le ministre d’élargir l’autonomie des établissements scolaires en faisant confiance aux enseignants. (…) On peut de demander si cette information-invitation-instruction ne traduit pas une nouvelle fois l’écart entre le dire et le faire, le dire valorisant l’autonomie des acteurs, le faire prenant des moyens détournés pour maintenir un régime d’injonction bureaucratique « allégé », descendant du sommet vers la base. Autrement dit, certains discours ministériels pourraient n’être que "de la poudre de perlimpinpin" ». Peut-être bien, en effet.

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