Barack Obama a annoncé hier un nouveau plan de réductions des émissions de CO2 des Etats-Unis, avec la promesse d'une baisse de 25% par rapport aux émissions de 2005 d'ici à 2025. Il s'agit d'un renforcement du plan précédent de l'administration Obama, qui proposait une diminution de l'ordre de 15% d'ici à 2020.
Les Etats-Unis rejoignent 30 pays qui avaient déjà annoncé un plan de réduction de leurs émissions dans le cadre de la préparation du sommet de Paris, en décembre prochain, qui doit déterminer les nouveaux objectifs mondiaux dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Il est très difficile pour le gouvernement fédéral américain d'intervenir sur les réductions des entreprises privées et des collectivités locales. Le coeur du plan se trouve donc dans un projet de réduction drastique des émissions du gouvernement fédéral, annoncé il y a quelques semaines.
Dans un communiqué du State Department, Barack Obama commente « Dans la lutte contre le changement climatique, les Etats-Unis doivent diriger par l'exemple ». Le président américain envisage même la poursuite d'un plan pour une réduction de 80% des émissions d'ici à 2050. L'Oncle Sam est dans la place, tout va s'arranger. Vraiment?
Il faut bien sûr nuancer la position américaine, bien plus timide que les promesses notamment réalisées par l'Union Européenne (-40% de réduction d'ici à 2030). Mais surtout, du côté du parti républicain, le sénateur McConnell du Kentucky prévient: « Si j'étais nos partenaires internationaux, j'attendrais un peu avant de m'engager sur un accord. »
La chambre républicaine est en effet très hostile à toute négociation climatique, qu'elle qualifie de « guerre contre le charbon ». Tout accord international devant passer par le Congrès - c'est pour ça que les Etats-Unis avaient pris tellement de temps pour ratifier le protocole de Kyoto - les engagements d'Obama ne sont pour l'instant que de belles intentions.
Sur ce dossier comme bien d'autres, c'est sans doute la présidentielle de 2017 qui décidera.