En France, quand on parle d’hémicycle, l’Assemblée Nationale ou le Sénat sont les premières institutions qui viennent à l’esprit. Il en existe pourtant une troisième dans les textes de la République : le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Pourtant, malgré son importance institutionnelle, il n'est pas toujours simple de juger de son efficacité….
Un conseiller de luxe...
Nommés pour cinq ans, les 233 conseillers issus de la société civile ont pour rôle unique d’aider le gouvernement et le Parlement à mieux traiter les sujets importants via des saisines officielles. Problème : depuis 2013, le CESE n’a été officiellement sollicité qu’à onze reprises pour rendre un rapport. Une bien faible activité pour une institution qui coûte 40 millions d’euros par an au budget de l’Etat.
Comme les politiques lui demandent assez peu son avis, le Conseil s’est donc décidé à produire régulièrement des travaux dont lui seul décide des thèmes. Et en y regardant de plus près, l’Oeil du 20h s’est aperçu que certains faisaient doublons avec des travaux parlementaires.
… A la réforme hémiplégique
Face à ce constat, certains membres du Conseil se posent d’ailleurs la question de son utilité. Une question d’autant plus prégnante que le CESE fait face à une problématique : celle du financement de son système retraite.
Pour répondre à l'urgence budgétaire, un grand changement vient justement d’avoir lieu : le montant des retraites des conseillers a été divisé par deux pour passer de 707 euros à 350 euros. Une réforme exemplaire, mais pas pour tout de suite. Elle n’entrera en vigueur qu’en octobre, c’est-à-dire après le renouvellement des membres du CESE !