Entre les deux tours des élections municipales de 2014, Marine Le Pen avait dégainé une promesse choc : “toutes les villes que nous dirigerons feront baisser les impôts. C’est une mesure urgente compte-tenu de la situation”. Un an après, l’Oeil du 20h a décidé de faire le bilan. En réalité, sur les neuf communes où la municipalité frontiste a voté son budget, cinq n’ont pas touché aux impôts locaux.
“Ca doit être notre objectif”
Entre la patronne du FN et les élus de terrain, la définition de l’urgence ne semble pas être la même. A Fréjus, le maire David Rachline n’a pas baissé les impôts et accuse ses prédécesseurs de lui avoir laissé une ville bien trop endettée. A Cogolin, Marc-Etienne Lansade a préféré recruter douze personnes dans la police municipale. Et les édiles d’assurer : les impôts baisseront... mais pas tout de suite.
Quatre autres communes FN ont baissé les impôts. Mais là, c’est l’ampleur limitée du changement qui laisse certains perplexes. A Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, le recul de la taxe d’habitation se traduit par une baisse de seulement quelques euros par an par habitant. Une décision critiquée par l’opposition locale qui dénonce parallèlement l’augmentation des tarifs de cantine pour les habitants les plus démunis.
Nota Bene : Notez que l'orthographe de Mantes-la-Ville contient une faute dans ce reportage à 30'. Nos excuses pour cette erreur que nous corrigeons.