Chaque année, c’est la course. Seules quelques heures suffisent pour écouler tous les billets pour Montecristo. L’île la plus protégée de l’archipel toscan ne peut accueillir qu’une poignée de curieux, environ 1000 par an. Si les places sont chères, c’est que l’île est reconnue comme réserve naturelle nationale depuis 1971. Une terre protégée, mais aussi une terre pleine d’histoire. D’abord, celle d’Alexandre Dumas qui imagine l’île dans son livre Le comte de Montecristo. Puis, la religion. L’abbaye de San Mamiliano, présente sur les hauteurs de l’île, est considérée comme l’un des lieux forts du christianisme.
Une île sauvage et inaccessible
Située entre la corse et l’île d’Elbe, en pleine mer Méditerranée, il s’agit de l’une des îles italiennes les plus éloignées de la terre ferme ; il faut un peu moins de trois heures de bateau pour rejoindre Montecristo depuis le port de Piombino. Une fois arrivés, les visiteurs ont le choix entre deux randonnées allant de la difficulté moyenne à élevée sur cette île de 10,4 km2. Les restrictions sont nombreuses afin de protéger au mieux l’île de Montecristo. Pendant toute la durée de l'excursion, il est interdit de se baigner, de se promener sans son guide ou encore de ramasser un caillou.
Et pour cause, la particularité de Montecristo réside surtout dans sa faune et sa flore. Des vipères aux crapauds, tout en passant par ses chèvres sauvages, l’île est un refuge pour la biodiversité. Sa végétation constituée majoritairement de romarin, bruyère ou encore de ciste accueille régulièrement les oiseaux migrateurs. Avec ses roches calcaires, ses eaux turquoise, et son calme environnant, Montecristo conserve l'image que lui avait déjà octroyé Alexandre Dumas : celle d'un trésor. Reportage d'Alban Mikoczy, Manuel Chiarello, Julie Petitfrère et Valérie Parent.
L’info en + : Montecristo est protégée par deux gardes forestiers qui vivent complètement seuls sur l’île. Leur mission est d’assurer la sauvegarde de la biodiversité et de veiller à ce que personne ne puisse aller sur l’île sans autorisation.
Julie Petitfrère