Erwin Aros (un sbire), Daniel San Pedro (Sbrigani), Alain Tretout (Oronte) © Brigitte Enguerand

Aux Bouffes-du-Nord la musique de Lully éclaire le sombre "Pourceaugnac" de Molière

Ce n'est pas la plus connue des oeuvres de Molière mais c'est une des plus radicales, des plus sombres, un diamant noir et énigmatique. La musique de Lully la rehausse: il n'est pas si fréquent d'entendre à part égale ceux qui composent cette comédie-ballet: d'excellents comédiens d'un côté, d'excellents musiciens...

Laurence Equilbey C) STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Photo

La vie des saints selon Liszt, Gounod et Laurence Equilbey

Sainte Cécile, Saint François et notre humaine condition: le programme était beau, original, pas si fréquent, réunissant deux compositeurs qu'on aime (ou qu'on n'aime pas) et parfois pour de mauvaises raisons. Liszt et Gounod. Sous la baguette de Laurence Equilbey  plus chef d'orchestre que chef de choeur mais retrouvant son...

L'Aiglon sur son lit de mort C) Hachédé photo 12

"L'Aiglon" d'Ibert et Honegger: le héros de Rostand, fils de Napoléon, chante son triste destin

C'est une très belle initiative de la maison Decca: à l'heure où les maisons de disques tirent la langue, il faut oser lancer sur le marché un opéra oublié, de musiciens admirables mais délaissés dans leur propre pays, un opéra qui, pourtant, a tout pour plaire à nous Français, et...

C) Ann Ronan Picture Library

Andsnes-Tetzlaff, Zimmermann et Hagen, quatuor en or pour les quatuors de Brahms

Le programme m'avait, pour tout dire, passionné d'emblée: l'intégrale des quatuors avec piano de Brahms. Un concert qui excédait déjà la durée habituelle: plus de deux heures de pleine musique, le temps, presque, d'un opéra. Le casting aussi: quatre musiciens dont chacun est incontournable dans sa partie mais sans jamais jouer les...

Lear (Bo Skovhus) devant le cadavre de Goneril (Ricarda Merbeth) C) Elisa Haberer, Opéra de Paris

A l'Opéra Garnier, un "Lear" d'Aribert Reimann tout en noirceur et en folie

C'est un très beau "Lear" que propose l'Opéra-Garnier, et c'est une première en France: première dans la langue originale, l'allemand, de cet opéra d'Aribert Reimann qui satisfera autant les amoureux des voix que les amoureux de Shakespeare. "Lear", l'histoire du roi errant dépouillé par ses filles, se révèle bien une...

C) Vincent Pontet

Au Théâtre des Champs-Elysées, "Tristan et Isolde" se hisse à la hauteur de Wagner

Chef-d'oeuvre de Wagner. Qui en a écrit pourtant beaucoup. Et qu'on a eu ces temps derniers l'occasion de réviser, de "Tétralogie" en "Maîtres-Chanteurs de Nuremberg". Mais en quatre pleines heures de musique, Wagner a su donner à cette histoire d'amour, une des plus belles, juste derrière "Roméo et Juliette", jamais écrites, une...

C) Eric Dahan

Le Bach intimiste et chaleureux de Nelson Freire

Un des plus grands pianistes de ce temps enregistre pour la première fois un des monstres sacrés de la musique occidentale: cela ressemble à un événement. Mais, avec modestie, Nelson Freire (car il s'agit de lui) nous raconte sa proximité de pianiste avec Bach, comme une nourriture spirituelle quotidienne ou un ressourcement, si...

Philippe Jaroussky C) AFP PHOTO / LOIC VENANCE /

Au service de la passion du Christ, les voix d'anges de Jaroussky et Sabadus

Après mon expérience Bach, j'ai donc repris mon bâton de pélerin baroque, toujours dans ce magnifique Théâtre des Champs-Elysées qui accueillait vendredi Philippe Jaroussky. Mais pas que lui. UN ORATORIO D'UNE GRANDE BEAUTE, TRES ITALIEN ET TRES BAROQUE Le théâtre était rempli, Jaroussky est un produit d'appel (et il le...