Installée à Saint-Alban, dans les Côtes-d’Armor, Jessica Poulain conçoit des vêtements pour bébés et enfants, et offre à ses clients la possibilité de retoucher, voir transformer leurs vieux vêtements plutôt que les jeter. Elle est l’une des 500 artisans bretons inscrits sur l’annuaire des Répar’acteurs.

Quelle est votre activité, que réparez-vous ?

« Je suis passionnée de couture depuis toujours. Toute petite, déjà, je confectionnais moi-même les habits de mes poupées. À la naissance de ma fille, j’ai décidé d’en faire mon métier, car je ne trouvais jamais ce que je voulais dans les magasins. Après des études dans le milieu, après avoir travaillé à Paris et à l’étranger, j’ai créé un atelier chez moi où je réalise mes articles pour bébés et enfants. J’y reçois aussi des clients pour différents travaux de retouche ou couture. Je peux par exemple transformer un pantalon en short, ou une chemise en chemisier, faire du linge de maison avec des tissus anciens, des lingettes lavables avec de vieilles serviettes. »

Qu’est-ce qu’un Répar’acteur selon vous ? Pourquoi vous êtes-vous inscrits sur l’annuaire ?

« Un Répar’acteur, c’est un artisan qui donne une seconde vie à un objet, dans mon cas à un vêtement. Je me suis inscrite il y a plusieurs mois, c’est une amie qui m’a parlé de cette initiative. Je me suis dit que ça pourrait m’aider à me faire connaître. Comme je répare et/ou donne une seconde vie aux vêtements, cela correspondait tout à fait aux critères de sélection. Je trouve que c’est une belle initiative pour aider les petits artisans. La chambre des métiers nous aide également à participer à différents salons professionnels. Je devais être présente à celui de Saint-Brieuc, mais pour des raisons personnelles, je n’y ai pu m’y rendre. Mais ce n’est que partie remise. »

Comment se porte votre activité ? Sentez-vous que les gens reprennent l’habitude de réparer plutôt que de jeter ?

« Elle se porte plutôt bien en ce qui concerne la retouche. Les clients qui font appel à moi pour transformer leurs vêtements sont des personnes qui ne veulent pas jeter, mais surtout veulent faire travailler des entreprises françaises. Il est vrai qu’il est parfois plus « rentable » d’acheter du neuf dans de grandes enseignes. Heureusement tout le monde ne le fait pas sinon on mettrait la clé sous la porte. Chez moi, on bricole beaucoup, on répare tout ce qu’on peut réparer et si ce n’est pas dans nos cordes nous faisons appel à un artisan. Et pour ça, cet annuaire nous aide bien. »

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