06 Déc

Trois questions à : Olivier Clerc, « Répar’acteur » de téléphones et tablettes numériques à Rennes

À Rennes, Olivier Clerc s’est lancé depuis le mois d’octobre 2014 dans la réparation de téléphones portables, smartphones et tablettes. Il est l’un des 500 artisans bretons inscrits sur l’annuaire Répar’acteurs. Questions.

Pourquoi vous êtes-vous inscrit sur l’annuaire ?

« Comme j’ai lancé cette activité dans un esprit de recyclage, l’inscription dans un annuaire dont l’objectif est de promouvoir la remise en état des objets, leur donner une seconde vie, me paraissait évidente. Le fait que j’en sois membre interpelle les clients quand ils entrent dans ma boutique. Ils le découvrent au travers de différents outils de communication, d’affiches ou flyers, que la Chambre des Métiers nous fournit. Ils ne le disent pas directement, mais je pense qu’ils se sentent rassurés par le fait que je fasse partie d’un réseau structuré. »

Est-ce que selon vous vous l’annuaire a apporté de nouveaux clients ? Comment se porte votre activité ?

« C’est difficile à quantifier. De plus en plus de gens viennent, mais ce n’est pas encore automatique. Beaucoup ne savent pas qu’on peut remplacer ou réparer telle ou telle pièce de son téléphone portable. Par exemple, certaines personnes ont le réflexe de faire changer son écran quand il est cassé, mais ne savent toujours pas qu’on peut changer les batteries. Il y a encore besoin d’information sur ce que l’on peut faire ou ne pas faire. J’ai même des clients qui viennent après coup faire réparer leur téléphone, après avoir en avoir racheté un parce qu’il ne pouvait pas attendre.»

Selon vous qu’est-ce qu’un Répar’acteur ?

« Un réparac’teur, c’est quelqu’un qui s’implique dans la préservation de notre environnement en donnant une seconde vie aux objets. Je ne suis pas écologiste dans le sens politique, mais je suis soucieux de ça. Je vois bien la quantité de déchet que j’économise en réparant. Si on multiplie par le nombre de réparateurs en Bretagne, en France et dans le monde, on a du mal à imaginer la quantité que cela peut représenter ! Ce sont des tonnes et des tonnes de matières, de métaux rares qui sont souvent compliqués à extraire. Jeter son téléphone, c’est un petit peu comme quand on jette du pain à la poubelle, c’est quelque chose à laquelle je suis sensible. »

A lire également : Sandrine Bodennec, « Répar’actrice » de meubles anciens à Lesconil