Rénover une vieille vedette pour en faire un « bateau-éboueur » qui naviguera sur les canaux… Ce projet, Dawa, fondateur et président de l’association « À l’eau la vie » y pense depuis plusieurs années déjà.
« Pendant 13 ans, explique-t-il, j’ai vécu dans la nature avec des chevaux. Été, comme hiver, je parcourais les chemins de halage, et en voyant tous les déchets qui traînaient, je me disais, un jour, je ferai quelque chose. »
Un projet auto-financé
Ce jour est arrivé. Au mois de novembre 2016 Dawa rachète un bateau datant de 1968 qu’il rebaptise « À l’eau la vie ». Dans la foulée, une association éponyme est créée, un appel est lancé à toutes les bonnes volontés pour l’aider à remettre en état une vedette en bien mauvais état et qui n’avait plus navigué depuis 10 ans. « Ça fait trois ans qu’on restaure ce bateau. Aujourd’hui, il ne nous reste plus que les moteurs à acheter, il nous manque 6 000 € ». Le chantier s’est installé chez lui, à Chevaigné, au nord de Rennes, que traverse le canal d’Ille et Rance.
Jusque-là, aucune demande de subvention n’a été faite. « On en fera une fois le bateau au travail, pour la restauration, on voulait tout faire par nous-même ». Pour assurer son fonctionnement (30 000 € investis à ce jour), l’association organise régulièrement des expositions-ventes de mosaïques, de lampes peintes et d’objets détournés. Des créations des membres d’« À l’eau la vie » que l’on peut découvrir jusqu’au 24 décembre à la galerie Golo, à Rennes.
Les missions du « bateau-éboueur »
Une fois « À l’eau la vie » restauré et mis à l’eau, un système de pompage permettra d’aspirer les hydrocarbures, les plastiques et autres déchets flottants. « Ce n’est bien sûr pas un bateau qui va racler les fonds », tient à préciser Dawa. Des collectes de poubelles des plaisanciers présents sur les canaux seront organisées, ainsi que des expositions de sensibilisation sur le bateau ou les chemins de halage.
« Si on y arrive à acheter nos moteurs cet hiver, à partir du mois de juin, on pourra mettre le bateau à l’eau pour qu’il commence son travail. Et il est possible qu’il y ait des moteurs qui se promènent quelque part, c’est un appel qu’on lance qui pourrait nous aider à aller plus vite encore», conclut le président et fondateur de l’association « À l’eau la vie ».