Installée au Bono, dans le Morbihan, Circuit court énergie est une toute jeune entreprise artisanale spécialisée dans l’autoconsommation d’électricité photovoltaïque.
À l’origine du projet, Raoul Feutrie est ingénieur de formation et passionné par les enjeux de la transition énergétique. Il y a trois ans, il s’installe en Bretagne et se lance dans l’auto-construction d’une maison qu’il veut écolo. Ossature bois, isolation à base de matériaux vertueux, récupérateurs d’eau, il veut aussi produire et consommer sa propre électricité, mais ne trouve aucun installateur de panneaux solaires pouvant répondre à ses attentes.
« C’est une filière qui souffre toujours d’un gros déficit de confiance, explique Raoul Feutrie. Il y a plein d’entreprises sans scrupule qui vendent des centrales trois fois le prix que ça coûte, ou des crédits à la consommation, alloués à un système. C’est difficile de trouver un bon artisan qui connaît bien son travail, et chez qui on peut aller sonner si on a un problème. »
La carte de la proximité
En créant sa propre entreprise, Raoul Feutrie veut donc pallier ce manque, et dit-il : « Démocratiser l’autoconsommation d’électricité photovoltaïque en Bretagne ». Pour le compte de particuliers ou d’entreprises, les projets qu’il propose varient en fonction des besoins, des budgets de chacun. De la centrale de 3 à 1000 m2, avec ou sans batteries, au sol, sur un toit, fabriqué en France (à Nantes), en Chine ou ailleurs, quelle que soit la solution proposée, deux fils électriques suffisent pour être raccordé à son compteur électrique.
« Quand on parle d’autoconsommation, on ne parle pas d’autonomie et d’indépendance complète. On parle de produire, 20, 30, 40, 70 % de sa consommation d’électricité. On reste raccordé au réseau, ce qui nous permet de continuer à vivre comme on l’entend, de ne pas à avoir à changer de matériaux. Après à chaque personne de décider des efforts qu’elle a envie de faire. »
Plus propre et moins cher
Propre, simple et efficace, l’électricité photovoltaïque serait aussi plus économique. « Avec, d’un côté, l’augmentation des tarifs d’électricité, et de l’autre la baisse des coûts de fabrication des centrales solaires, on arrive à produire un kWh moins cher que celui qu’on achète sur le réseau », conclut le jeune entrepreneur.