Des chaises en fil de pêche tressées, vendues en France, mais fabriquées à la main par des artisans en Afrique. Ce projet, Bénédicte Bodin-Huet l’a ramené « dans ses valises », après avoir suivi son mari, pendant près de deux ans au Sénégal, puis au Ghana.
« J’avais besoin de travailler. J’adore l’artisanat et j’ai découvert qu’il y avait là-bas des gens qui savaient faire des très belles choses. Je me suis dit, pourquoi ne pas mixer nos goûts européens avec leur savoir-faire ? J’ai donc créé mes propres modèles que j’ai fait fabriquer par des artisans locaux et j’ai ouvert une boutique pour vendre mes fauteuils. »
Du Ghana en Bretagne
Sur place, sa clientèle est composée essentiellement d’expatriés. De retour en France au mois de juillet 2016, la jeune femme n’abandonne pas pour autant son activité, et surtout pas les artisans avec qui des liens étroits se sont tissés. Depuis Saint-Malo, où elle s’est installée, elle continue de travailler avec eux en les conseillant pour qu’ils puissent vendre leurs produits en direct sur place, sans intermédiaire. Du mobilier de décoration qu’elle décide également d’importer.
« Je suis allé voir des boutiques de décoration pour savoir si ces produits pouvaient les intéresser. J’en ai convaincu une, deux, trois, quatre et puis cinq, et puis j’ai décidé de faire venir un premier container qui est arrivé au mois d’avril 2017. »
Pour une économie solidaire
Aujourd’hui, les chaises et fauteuils de la jeune entrepreneuse sont vendus sous la marque Calao création, le nom d’un oiseau de grande taille se caractérisant pour ses couleurs vives. Écoulés dans 13 points de vente dans l’ouest de la France, leurs prix varient de 140 et 160 € (70 € pour un fauteuil d’enfant). Chaque pièce est unique et peut être réalisée sur commande, personnalisée. Toujours fabriquée à la main, cette activité économique autant que solidaire fait vivre neuf artisans au Ghana.