Les négociations sur la dénucléarisation de la Corée du Nord entre Donald Trump et Kim Jong-un se sont finalement soldées par un échec. Le sommet tant attendu s'est même achevé précipitamment. La diplomatie façon Donald Trump a-t-elle atteint ses limites ?
C'est sans un sourire que Donald Trump quitte le Vietnam, deux heures avant l'horaire prévu. La table du déjeuner entre lui et Kim Jong-un était déjà dressée ; il n'aura jamais lieu. Jeudi 28 février, pourtant, les deux chefs d'État étaient apparus complices et d'un optimisme teinté de prudence. "Ce que je pense, c'est qu'on peut avoir de bons résultats", confie le leader nord-coréen. "J'apprécie le fait qu'il n'y ait plus de tests de missiles nucléaires", assure quant à lui Donald Trump.
Mais quatre heures plus tard, à la table des négociations, les discussions s'arrêtent net. Kim Jong-un exige la levée de toutes les sanctions contre son pays avant de continuer à parler de dénucléarisation. Donald Trump refuse. "Ce fut deux jours très productifs, mais parfois, il faut savoir quitter la table", a réagi le président américain. La cérémonie de signature d'un accord était bien programmée, mais les délégations se quittent sur un échec. Il n'est pas sûr que les deux hommes se rencontrent à nouveau très bientôt.
"La Corée du Nord n'est plus une menace directe et imminente"
Pour autant, Donald Trump n'a pas connu ces derniers jours un échec massif. Il rentre aux États-Unis en pouvant se targuer de n'avoir rien lâché, de ne pas avoir bradé les intérêts américains. "L'important pour Donald Trump est de dire : 'Regardez, la Corée du Nord a stoppé ses essais de missiles nucléaires, ce n'est plus une menace directe et imminente pour les États-Unis', et ça, c'est un succès".