À Hennebont, dans un local de 200 m2 acquis pour lancer son activité, Gwenola Gomet entrepose les produits mis en vente sur son site internet, surlesroutesdumorbihan.com. Des fruits, des légumes, du fromage, des laitages, des plats cuisinés, de l’épicerie fine, des boissons, alcoolisées ou non, le choix est important, mais la particularité est qu’ici tout est fabriqué localement.
D’une vie professionnelle à une autre
Ce projet a germé dans la tête de la jeune entrepreneuse alors qu’elle sillonnait les routes du département comme visiteuse médicale pour différents groupes pharmaceutiques.
« Je travaillais sur le Morbihan, et je voyais de plus en plus de pancartes vente à la ferme, vente directe, vente ceci, vente cela. J’aurais bien aimé m’arrêter, sauf qu’entre deux rendez-vous, ce n’était pas possible. Et je me suis dit que tous les gens qui travaillaient étaient dans le même cas que moi. D’où l’idée de créer un site internet pour rassembler tous ces producteurs.»
Après avoir travaillé pour plusieurs groupes pharmaceutiques, fin 2016, la visiteuse profite d’un plan de départ volontaire et des indemnités qui vont avec pour se jeter à l’eau. Pendant un an et demi, elle sillonne à nouveau la route et prend le temps cette fois de s’arrêter auprès de ceux « qui font de bonnes choses mais qu’on ne trouve pas facilement dans les magasins».
Des points de livraisons sur le bassin de Lorient
En ligne depuis le mois de septembre, surlesroutesdumorbihan.com rassemble aujourd’hui 55 producteurs locaux, souvent bio, et pour une clientèle locale elle aussi. « Les gens peuvent acheter sur le site. Moi, en fin de semaine, j’appelle tous les producteurs pour leur passer commande de tous les produits frais ou de ce que je n’ai pas en stock. Ensuite, je livre. »
Pour cela, à bord de son petit camion blanc et violet, Gwenola Gonet donne rendez-vous du jeudi au samedi dans six points de livraisons, à Lorient, à Queven, Ploemeur, Locmiquélic, Hennebont ou Lanester. « Comme je suis toute seule, je ne peux pas faire plus. Mais cela permet quand même à beaucoup de gens de venir récupérer leurs paniers. Et si ça marche, je ne m’interdis pas d’aller plus loin.»