Et si un jour par semaine, nous décidions de ne plus manger ni viande ni poisson. C’est ce que proposent tous les lundis, depuis le 13 octobre, l’ensemble des 788 restaurants universitaires de l’hexagone. Et c’est ce que prône le mouvement du Meatless Monday, lancé en 2003 aux Etats-Unis, repris depuis dans près de 40 pays. En France, au tout début de cette année 2019, à l’initiative de 500 personnalités, artistes, scientifiques, sportifs et acteurs publics.
L’appel pour un lundi vert
Signataires d’un manifeste publié dans Le Monde, ils expliquaient pourquoi en participant au Lundi Vert chaque Français pouvait agir sur directement sur le climat. L’objectif n’étant pas de bannir la consommation de toutes les protéines animale, mais bien de la réduire.
Pour la planète, l’élevage intensif représente aussi une cause principale de déforestation et de perte de biodiversité et serait à l’origine de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Pour notre santé : « Manger moins de viande contribuerait à atténuer le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’obésité. L’Organisation mondiale de la santé a établi que la viande rouge transformée était en effet une cause certaine de cancer, tandis que la viande rouge non transformée en était une cause probable ».
Et pour le respect de la vie animale dont on sait bien qu’il n’est pas au cœur des préoccupations des éleveurs dits industriels.
En Bretagne, c’était veggie bien avant l’appel
Désormais donc, dans tous les « Restos U » de France, tous les lundis un plat végétarien est proposé. Sur les sites de Rennes et de Brest, cela fait même quatre ans que de tels menus sont affichés. Et pas seulement le lundi, mais tout au long de la semaine.
« On parle d’un plat équilibré en protéine végétale. À l’époque, une cellule marketing avait été créée qui a mis en lumière le fait que cela répondait aux attentes des étudiants. 74 % d’entre eux se disent intéressées par le développement durable », explique Christelle Nihouarn, directrice de la communication du Crous Rennes-Bretagne.
Prix du repas : 3,30 €, pour un plat et une entrée ou un dessert. L’offre végétarienne s’inscrit dans une démarche plus globale en faveur de l’environnement et d’une alimentation saine, dans une logique d’achats de produits locaux, de saison, et si possible bio. « À Lorient, le poisson vient du port de pêche », donne comme exemple Christelle Nihouarn.
Un engagement durable à tous les étages
Autres initiatives, la mise en place de parc de tri, la disparition des emballages plastiques au profit d’emballages biodégradables ou de sacs en toiles que les étudiants sont invités à conserver. Dans les cafétérias, les couverts sont en amidons de maïs, l’usage de mugs ou de gourdes est encouragé. Pour les petites faims même, une quinzaine d’entre elles testent la vente d’un mélange de graines et de fruits secs comme substitut aux friandises en tous genres.
Enfin, afin d’encourager les étudiants « engagés pour un avenir durable », le Crous, grâce à la carte Izly, a mis en place un système de points qui double pour tout achat de produits locaux, de saison, végétariens ou bio. Finalement, le Lundi Vert, pour toutes les universités en Bretagne, c’est un peu tous les jours !