Quand elle n’est pas assise sur les bancs de la faculté de Rennes 2 où elle prépare une licence d’histoire de l’art et archéologie, Flora Ngov aime coudre. Son truc à elle, récupérer de vieux vêtements pour leur donner une seconde vie. Pour elle, ou pour les vendre à petit prix à l’occasion de friperies éphémères.
Désormais, en effet, la jeune étudiante a décidé de ne plus s’offrir aucun vêtement neuf. Pour se vêtir, elle préfère acheter d’occasion. En ajoutant si besoin, ici un patch, là, une broderie ou la retouche d’un accroc, au final, une petite note créative pour une garde-robe personnalisée et plus respectueuse de l’environnement.
« Aujourd’hui, il y a clairement assez de vêtements pour habiller toute la planète et pourtant, on continue à en fabriquer toujours plus, ce qui n’est vraiment pas bon du tout », déplore Flora Ngov,
Et d’avancer quatre chiffres pour étayer ses propos :
- 39 milliards : le montant en euros dépensé chaque année en France pour s’habiller.
- 85 : le pourcentage de vêtements encore en bon état jetés ou oubliés au fond du placard.
- 70 millions : le nombre de barils d’essence nécessaire pour produire l’un des composants majeur de nos vêtements aujourd’hui : le polyester.
- 2 500 : en litre la quantité d’eau nécessaire à la fabrication d’un simple t-shirt.
Pour la jeune étudiante, il est donc aujourd’hui plus que temps d’agir. De rallier à sa cause le plus grand nombre de personnes. D’où l’idée de créer Green Frip’, une friperie éphémère. Elle obtiendra même pour cela le soutien de Mongermont, la commune où elle vit.
« Pendant un mois ou deux, explique-t-elle, on récupère tous les vêtements que les gens ne veulent plus porter. Beaucoup sont neufs, certains ont même leurs étiquettes et n’ont jamais été portés. Pour les vêtements fatigués, abîmés, on trie, on répare, on en crée de nouveaux, ou bien, on les transforme, en poufs par exemple, ou en sacs. Tout est vendu à moins de 10 euros. »
Une première vente, première friperie éphémère, s’est déroulée en janvier à l’Espace jeunes de la commune. Une deuxième est prévue au mois de mai. Chaque semaine, Flora Ngov organise également des ateliers gratuits. « Pour apprendre, par exemple, à fabriquer des sacs en vrac ou des éponges à l’aide de vieux tissus. L’objectif, précise-t-elle, c’est de montrer qu’il existe des alternatives pour ne plus jeter les vêtements ».
Pour déposer des vêtements ou vous tenir informé des dates des prochains rendez-vous de Green Frip’, cliquez ici
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