Dans un petit laboratoire aménagé chez lui, à Quiberon, Martin Suenson s’est lancé dans la fabrication de savons. Mais pas n’importe lesquels. Ingénieur chimiste d’origine danoise, ce retraité est aussi passionné d’histoire. Ses recherches lui ont permis d’exhumer des écrits, des recettes vieilles de plusieurs siècles.
L’une d’entre elles remonte au règne de Louis XIV et aurait été mis au point par son parfumeur officiel, Simon Bardes, pour Marie-Antoinette. Un savon royal que Martin Suenson s’est efforcé de reconstituer le plus fidèlement possible. Certains ingrédients ont en effet disparu aujourd’hui ou ne peuvent être utilisés, les unités de mesures elles aussi ayant évolué. La fabrication, elle, se fait toujours à la main, tout comme le façonnage en boules malaxées.
Quand en 2013 Martin Suenson s’est lancé dans cette nouvelle activité, c’était pour prendre soin de la peau de son épouse, sensible aux produits industriels et chimiques. Après le Britannia Savon Transparent, savon anglais dont la formule remonte à 1806, la Savonnette de Marie-Antoinette, l’alchimiste de Quiberon s’est lancé un nouveau défi et s’est lancé sur les traces d’un savon de Bologne datant du XIIe siècle.
Reportage : Stéphane Izad, Valérian Morzadec et Pascal Nau.