Les enfants ont-ils besoin de jouets ?

Vous avez vu Toy Story ? Dans Toy Story, Andy, le petit garçon a deux jouets préférés, puis quelques autres qui servent de personnages secondaires dans les histoires merveilleuses qu'il ne cesse de se raconter.

Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un petit frisson quand on voit Andy inventer ces aventures géniales avec ses jouets, avec une musique con-con-la-vie-est-merveilleuse en fond sonore. J'ai envie de me ruer chez Toy'R Us et d'acheter un Buzz l'éclair à mon gamin. Ils sont forts chez Disney quand même.

Juste après, je vais voir dans la chambre de mes enfants. Et je panique. Je réalise qu'ils n'ont vraiment pas assez de jouets, les pauvres. Quel jouet va devenir le meilleur ami de mon fils ? Avec qui ma fille va-t-elle faire semblant de discuter à sa prochaine dinette part?

Sauf qu'ils ont quand même plein de jouets et qu'en général ces "meilleurs amis" finissent entassés dans une caisse, comme ça :

Vous noterez que je suis un peu maniaque et que je fais des caisses thématiques. Celle-la c'est voitures et animaux. Une Barbie s'est égarée dedans tête la première.

Et quand j'y réfléchis, moi non plus, je n'avais pas de jouet fétiche que j'ai trimbalé avec moi des années. J'ai passé des heures à jouer au chateau fort et au bateau pirate Playmobil. Mais pas d'équivalent de Buzz L'éclair ou du cow-boy-j'ai-un-serpent-dans-ma-botte de Toy Story.

En fait, Disney se fout de ma gueule.

Ce qui fascine le plus longtemps mes enfants pour le moment, ce sont les jeux de construction dans ce genre...

... les dessins et déambuler dans l'appartement avec des peluches, un couffin et des valises en carton en s'inventant des aventures et des voyages (ou en jouant à l'école).

Même le bateau pirate Playmobil qu'on a offert au grand pour la naissance de la deuxième prend la poussière sur une étagère. Le grand kif, c'est encore, après une livraison Telemarket, de jouer aux bateaux pendant trois jours dans les cartons vides parce qu'on n'a pas eu le temps de les jeter au local poubelles.

Franchement, le cow-boy et le ranger de l'espace n'existent pas dans la vraie vie des enfants. Ils n'en n'ont pas besoin.

PS : si néanmoins vous croisez "Tony", un guépard en résine d'à peu 7 centimètres, merci de me tenir au courant, il manque beaucoup à Ulysse.

 

Le cahier de correspondance

Je paie mes factures à temps, je suis plutôt ponctuelle et j'écris même des mails au moins une fois par mois à ma maman qui habite loin. Alors je ne comprends pas pourquoi je flippe à ce point en pensant au cahier de correspondance de mon fils.

Quand il était en maternelle, je me considérais comme une héroïne de haut vol chaque matin ou j'arrivais à le déposer à l'heure à l'école (Avouez, vous aussi vous avez déjà pensé à Bruce Willis filmé au ralenti à la fin d'Armageddon - je pèse mes mots, Armageddon).

Mais même en maternelle, je n'était pas très douée avec le cahier de correspondance. Il restait des mois à la maison. La maîtresse finissait par déposer des mots dans les poches de mon fils. Et quand elle me reprochait de vive voix d'avoir oublié au choix : le jour de la photo de classe/la bouteille d'eau pour le pique-nique/les trois euros pour la sortie au cinéma (autant d'infos consignées dans ledit cahier de correspondance), je pestais contre mon mec, voire la babysitteur, qui ne passaient pas le message, ces nigauds (je suis polie, il y a des enfants).

Aujourd'hui, je tremble. La directrice me fait flipper. Déjà elle m'a obligée à prendre des notes quand je l'ai rencontrée. Le jour ou Ulysse est allé à l'école sans lunettes, elle m'a téléphoné au boulot pour souligner que ce n'était pas top pour apprendre à lire ("Oui madame, ça ne se reproduira pas madame"), et tous les jours je dois signer le cahier de correspondance. Bref, si j'étais catho je dirais que je suis un peu punie par là où j'ai pêché mais comme je suis athée, j'ai juste tendance à penser que je vais recueillir un maximum d'emmerdes.

Les tartines

Les personnes avec qui je travaille sont persuadées que je fais manger des aliments périmés à mes enfants. Alors que ça n'arrive presque jamais. Mes collègues, pour la plupart nullipares (un mot qui souligne bien leur méconnaissance de mes problèmes), ne comprennent pas que prévoir les repas des mômes quand on travaille, c'est un peu comme mater son iPhone en marchant, on finit toujours par se prendre un poteau.

Du coup, régulièrement, le babysitter se retrouve à beurrer des tartines grillées pour compléter la soupe que j'ai faite. Vu le regard horrifié d'un de mes collègues (oui je travaille dans un open space, mes collègues connaissent toute ma vie), je ferais mieux de les gaver d'œufs avariés.

Je trouve ça parfaitement injuste. D'abord, parce que parmi mes meilleurs souvenirs d'enfance, il y a les concours de sandwich que je faisais avec mon petit frère, au cours lesquels on prenait soin de baptiser nos meilleurs trouvailles à base de tomates, fromage, jambon et beaucoup, beaucoup de mayonnaise. Donc, c'est un peu comme si mes enfants faisaient un stage de sensibilisation. Ensuite, parce que c'est assez sain comme repas. Et enfin, parce que mes enfants hurlent de joie. Alors je passe, certes, pour une piètre cuisinière, mais pour la maman la plus cool de la terre.