La maison du bonheur

Parmi les moments qui me font fondre, il y a les ritournelles de ma Dalva. Elle passe sa vie à chantonner des airs entendus ou des comptines apprises à la crèche. Sortir d'une heure de métro après une grosse journée de taf et entendre sa petite voix de 3 ans qui récite ça m'emplit de la certitude qu'elle construit un peu ma maison du bonheur :

Alors, j'ai voulu savoir ce qu'était cette chanson, pour compléter les paroles. J'ai donc tapé "Maison du bonheur" dans Google et d'abord cru que ma fille reprenait du Francis Lalanne. Jusqu'à ce qu'il prononce "seins lourds". Ahem, j'imagine les dames de la crèches reprendre le couplet à tue-tête et je comprends que j'ai fait fausse route.

Puis je suis tombée sur... Dorothée. Ma fille chante Dorothée. Et a regardé l'animatrice de mon enfance interpréter sa chanson avec un ravissement total.

Comme son frère est aussi immédiatement tombé sous le charme, ils ont continué à surfer sur Youtube en quête de La valise et Ouh la menteuse. Revival. Il y a une semaine, mes enfants se tortillaient sur Bad Romance en criant "hou gaga !", ils tripaient sur The Funeral de Band of Horses et jouaient aux chaises musicales sur Lily Allen. Et voila que je me retrouve avec deux fans de Club Dorothée. La vie est un douloureux recommencement.

Le souvenir de Marina

Chaque semaine apporte son lot de faits divers impliquant des enfants. Je n'ai jamais envie de les commenter, ce blog ne parle pas de ces mauvaises mères-la. Elles et moi, on ne peut pas être rangées sous la même appellation.

Mais cette semaine, je ne parviens pas a écrire du tout. J'ai bien quelques idées, mais une histoire glauque me hante, me remplit la tête. Et j'oscille entre la volonté d'oublier et la tentation de ressasser encore cette histoire insoutenable, de trouver un sens  à des détails qui dépassent l'entendement.

Cette semaine donc je n'ai rien écrit. Je n'ai cessé d'y penser. Quand Dalva a sauté dans mes bras en hurlant "Youpla, làaaa", je l'ai serrée fort en plongeant ma tête dans ses cheveux. Quand ma louloute a bu son verre d'eau le soir, j'ai pensé au verre de vinaigre qu'on infligeait à Marina. Quand elle s'est levé pour demander un nouveau verre d'eau, je n'ai pas râlé. En ce moment, je ne peux pas râler. Toute tentative éducative est annihilée. Je veux des câlins. Je pense à Marina et j'ai besoin de me souvenir que l'amour existe, que la douceur existe, que l'humanité existe.

eliya /flickr

Que faire de vos enfants face à un fauve ?

Que faire face à un fauve ? Certes il y a peu de cas de figures où on a à répondre à cette question, mais il est intéressant de voir ce que ce panneau nous conseille. Après tout, c'est le genre de processus qu'il vaut mieux avoir intégrer avant que ça noua arrive.

Mieux vaut aussi savoir parler anglais, car sur la dernière image, on a quand même la furieuse impression qu'on nous propose de livrer l'enfant qu'on aime le moins à la bête, histoire de sauver les deux autres...