[Vidéo] Les entreprises Américaines relocalisent leurs production dans le pays

Plus des deux tiers des entreprises Américaines se relocalisent sur les terres de l'oncle Sam depuis 2012 selon le magazine Financial Times.

Ces sociétés trouvent plusieurs bonnes raisons de déménager leurs usines aux Etats-Unis; déduction d'impôts proposées par l'ancien président Barack Obamamain-d'oeuvre plus qualifiée, machines à la pointe de la haute technologie, et le choix des clients d'acheter de plus en plus local, quitte à y mettre le prix.

Screen Shot 2017-02-15 at 2.55.00 PM
Cette vague de relocalisation a débuté bien avant que Donald J. Trump ait décidé que les entreprises américaines devraient produire dans le pays, sous peine d'amende. Pendant ce temps-làDonald J. Trump et sa fille Ivanka Trump continuent de produire leurs produits en dehors des États-Unis.

Screen Shot 2017-02-15 at 2.56.04 PM
Depuis 2012, 65% des entreprises ont commencé à relocaliser leur production aux États-Unis, dont 28% d'entre elles qui avaient des usines en Chine.

Le nouveau président Américain a promis lors de sa campagne de punir les grandes entreprises américaines qui produiraient à l'étranger, en les attaquant directement sur twitter. Parmi les plus célèbres, il y a FordGénéral Motors et Apple.

Screen Shot 2017-02-15 at 2.51.23 PM

Screen Shot 2017-02-15 at 2.51.37 PM

Notre équipe de France 2 Washington est allée à la rencontre de ces patrons qui ont choisi de se relocaliser aux États-Unis, et cela n'a aucun rapport avec la nouvelle politique de Donald J. Trump.

 


BLOG - RELOCALISATION by ftv-geopolis

Un reportage signé Jacques Cardoze, Laurent Desbois, Andréane Williams et Arielle Monange

Clémentine Boyer Duroselle

Retour sur le palmarès des Grammy Awards 2017

La 59ème cérémonie des Grammy Awards a eu lieu dimanche soir, au Staples Center de Los Angeles (Californie) et a encensé la chanteuse Britannique Adèle.

Chaque année, les plus grandes stars de la musique se rassemblent pour la remise de prix la plus renommée de l'industrie musicale américaine. Les 84 différentes catégories de prix représentées ne sont pas toutes remises en direct, le temps accordé aux prix eux-mêmes est réduit chaque année pour laisser plus de temps pour les performances des artistes.

Voir la liste des gagnants pour les 84 catégories.

awards-grammys

grande gagnante avec, entre autres, le Grammy de la chanson de l'année et celui de l'enregistrement de l'année pour sa chanson Hello, et le Grammy du meilleur album de l'année pour son album "25"Adèle remporte au total cinq des prix les plus convoités.

Beyoncé boudée

La star américaine a été injustement représentée lors de la cérémonie, comme chaque année, affirme le site internet américain Vox, " Beyoncé était encore une fois exclue des quatre grandes catégories des Grammy Awards, malgré la création d'une oeuvre d'art incroyable", écrit la journaliste Kelsey McKinney, faisant référence au dernier album de la chanteuse, "lemonade".

rs_1024x759-170212182142-1024-beyonce-grammys

 

Des fans de Beyoncé, ainsi que certains médias Américains crient au racisme. Le site internet Buzzfeed déclare que l'album de Beyoncé était " non seulement le pionnier d'un nouveau genre d'album visuel, mais il a également été largement considéré comme une défense féministe et l'émancipation des femmes noires, il est aussi une déclaration puissante du mouvement #BlackLivesMatter."

Buzzfeed affirme également que les artistes noirs américains ont depuis toujours été délaissés par les Grammy Awards: " et il ne peut pas non plus être ignoré que les artistes noirs ont été systématiquement négligé dans les principales catégories Grammys depuis que le début de l'histoire des Grammy Awards".

Beyoncé a néanmoins empoché le prix du meilleur vidéo-clip pour sa chanson "formation", puis celui du meilleur album « urbain », la chanteuse a également signé la performance la plus éblouissante de la soirée.

Des messages politiques

La soirée des Grammy Awards a débuté avec un défilé de célébrités sur le tapis rouge, alors que la majorité des stars hollywoodiennes se sont publiquement opposées au président américain Donald J. Trump, la chanteuse Joy Villa est arrivée vêtue d'une robe à la gloire de ce dernier et de son fameux slogan de campagne "Make America Great Again" (rendre à l'Amérique sGrandeur).
joy-villa-grammys-zoom-586299bf-f7c2-4b60-ab24-703bfa27c922
Le groupe de rap A Tribe Called Quest quant à lui, a indirectement fait référence à Trump en le nommant de "Président Agent Orange". Lors de leur prestation, les membres ont fait de nombreuses références au président Américain, au mur qu'il veut faire faire construire à la frontière avec le Mexique et au racisme de ce dernier, clôturant leur prestation par le cri "Résistez! résistez!".
Clémentine Boyer Duroselle

La première semaine de Trump à la Maison-Blanche: des prises de décisions déjà controversées

Cela fait une semaine que Donald J. Trump est président, et contrairement à ce que l'opinion publique pensait: oui, il est réellement en train de mettre en place ses promesses de campagne.

Trump signe un nouveau décret presque toute les heures, prenant des décisions ayant un effet immédiat sur le pays.

Un décret est ce que les Américains appellent "executive order". Il fait partie de l'article II de la Constitution Américaine donnant au président le pouvoir exécutif. Ce pourvoir est maintenant entre les mains Donald J. Trump, il peut donc prendre des decisions rapidement et sans avoir besoin detre approuvé par le congres. Par exemple, un 'executive order' peut être signé pour envoyer des soldats à la guerre puisque le president est également le commandant en chef des armees.

Voici notre récapitulatif des décisions les plus importantes que le nouveau président élu a pris cette semaine.

La construction du mur entre les Etats-Unis et le Mexique

C'est l'une de ses plus grandes promesses de campagne, contrustruire un mur séparant totalement les deux pays. Cela pourrait débuter tres rapidement, dès que le congres qpprouve le budget. selon Le president cela couterai 20 milliards de dollars.

Paul Ryan, membre du parti républicain et president de la Chambre des representants a expliqué en début de semaine que le congres financerait cette construsttion au maximum de 14 milliards de dollars. Plus de 5000 agents de patrouille à la frontire devront etre embauché, un coût qui n'est pas prévu par YTrump ou le Congres.

Donald J. Trump veut que le Mexique paye pour ce mur, ce que le president mexicqn, Enrique Peña Nieto refuse. Il a d'ailleurs annoncé jeudi 26 janvier  qu'il avait annulé son voyage officiel aux États-Unis et s'attendait à recevoir plus de "respect" de la part du president Américain. Il devait rencontrer Trump mardi 31 janvier, Les deux parties se retrouvent en total désaccord quant à la construction du mur entre les deux pays.
Le président Mexicain a expliqué à maintes reprises que le Mexique ne payerait pas pour ce mur, ce que Trump refuse d'accepter.

 

L'expulsion d'immigrants illégaux et la fin des villes sanctuaires.

Les "sanctuary cities" reprsentent un ensemble de villes aux Etats-Unis qui protegent des immigrants sans papiers. Les Etats ont des droits féréraux qui les autorisent à prendre ce genre de decisionq  sans avoir besoin detre approuvé par le president ou le congres.

Plus d'une trentaines de villes sont considérées comme des villes sanctuaires, dont New York City, Washington DC, Los Angeles, Chicago, Détroit, Miami etc. (Voir liste complete des villes sanctuaires). Donald J. Trump a pris la décision d'annuler toute subvention fédérqle pour ces villes sanctuaires. En soi, il ne veut plus que les sans papiers vivant dans ces villes soient protegé d'une eventuelle expulsion.

Ce décret demande egalement aux agences fédérales de commencer l'expulsion des sans papiers, en commencant par ceux etant reconnu coupable ou accusé d'un crime, ayant commi une infraction ou ayant abusé d'un programme d'aide sociale. Pour cela, il faudra employer 10 000 nouveaux agents du bureau des douanes et de l'immigradtion. Des embauches qui n'ont pas été prévues dans le budguet innitial.

 

Révisier la reglementation des industries

Donald J. Trump a écrit un memorandum - différent du décret (note officielle) - à Wilbur Ross, le Secretaire Américain au commerce lui ordonnant de commencer une révision de la reglementations pour les industriels Américains dans le but de leur faciliter et d'accelerer les processus federaux reglementqires, c'est à dire: leur permetttre de fazire plus dargent, plus rapidement, et avec moins de supervision. 

Les Pipelines

Trump a signé mardi 24 janvier un décret pour relancer les projets d'oléducs (également dit pipelines) Keystone XL et Dakota Access dont les constructions avaient été gelées osus l'administration d'Obama. Le nouvequ président-élu a également choisi Scott Pruitt, un climato-sceptique, pour être à la tête de l'Agence de Protection Gouvernementale. 

Le droit à l'avortement

Le Président Trump à signé un décret interdisant toute assistance fédérale pour financer les aides à l'avortement à l'international (United Nations). Donald Trump avait promis dans son programme qu'il interdirait l'avortement dans les 100 premiers jours de son mandat. Un premier pas vers l'interdiction de l'avortement dans le pays.

Il avait d'abord expliqué en mars 2016 que les femmes qui y auraient recours recevraient une "forme de punition", avant de revenir sur ses mots et d'expliquer que les médecins effectuant une I.V.G. seraient sanctionnés.

Le Vice-président pqrticipe en ce moment meme à la manifestation pro-life "March for life" à Washington.
Alors que cette manifestation fait penser à la "Women's March" de samedi 21 janvier, cela n'a rien à voir.
Cette marche dans les rues de la capitale existe depuis 44 ans, à la date de la décision de la Cour Suprême de légaliser l'avortement (1973).

La fin des embauches dans les agences fédérales

Donald J. Trump a donné l'ordre de geler les embauches du personnel dans les agences federales pour les postes qui sont en ce moment vacants. Cette decision n'inclut pas le personnel militaire.

Les Etats-unis quittent l'Accord de Partenariat Transatlantique

Le "Trans-Pacific Partnership Agreement ", également connu son le nom de TPP aux etats-Unis est un traité de libre-échange entre les régions de l'Asie, des Amériaues et du Pacifique. Lundi 23 janvier, Trump s'est désengagé de ce traité, signé il y a moins d'un an par l'ancien Président Barack Obama.

 

Clementine Boyer Duroselle

Trump relance la construction d'un oléoduc contesté dans le Dakota du Nord

Deux semaines après la signature d'un décret encourageant sa réalisation par Donald J. Trump, l'oléoduc tant contesté du Dakota du Nord va pouvoir être terminé... à moins qu'une bataille judiciaire vienne encore une fois modifier les plans du nouveau Président.

1900 kilomètres et 3,8 milliards de dollars

En 2014, l’entreprise Energy Transfer Partners rend publics les plans de son projet d’oléoduc reliant le Dakota du Nord à l’Illinois.

Longue de 1900 kilomètres, traversant quatre états - outre le Dakota du Nord et l’Illinois, l'oléoduc passe par le Dakota du Sud et l’Iowa -, la structure représente un coût total d'environ 3,8 milliards de dollars.

Le but ? Relier le Dakota du Nord, où se trouvent le gaz et le pétrole de schiste, à un centre de distribution dans l’Illinois afin de réduire les coûts de transport et concurrencer les entreprises canadiennes du secteur. Energy Transfer Partners met également en avant la création d'emplois suscitée par une construction d'une telle ampleur.

Risques de pollution 

Mais les voix se sont vite élevées contre ce projet, notamment celles de membres de la tribu Sioux de Standing Rock. Cette dernière, comptant près de 10 000 membres et établie entre le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, dénonce le risque de pollution du lac Oahe, sa principale source d’approvisionnement en eau, ainsi que le fait qu'il passe sur des lieux sacrés où sont enterrés de nombreux ancêtres. Plus largement, les activistes dénoncent l'impact environnemental d’une telle infrastructure dont le but premier est d'utiliser des énergies fossiles - contribuant au réchauffement climatique.

Une contestation devenue virale  

En avril 2016, LaDonna Brave Bull Allard, l'aînée de la tribu, rejoint son campement, déterminée à occuper le territoire menacé par l'oléoduc. Alors que le début des travaux est imminent, elle appelle à l'aide sur Facebook en juillet. Des dizaines puis des centaines de manifestants se joignent à elle. Parmi eux, de nombreux membres d'autres tribus amérindiennes, solidaires de Standing Rock.

C’est en septembre que la contestation prend un tournant médiatique et devient virale sur les réseaux sociaux. Alors que le chantier atteint une partie de la terre sacrée, certains manifestants décident de franchir la zone de construction. Ils sont repoussés par des agents de sécurité qui gazent les manifestants et utilisent des chiens d’attaque. Filmé puis mis en ligne, l'incident ne fait que renforcer le mécontentement. La contestation grossit, les manifestants se rassemblent à travers le pays et défilent dans plusieurs états.

29554803662_1992b65ca2_b

Manifestation contre l'oléoduc à St Paul, Minnesota, le 13 septembre 2016. Fibonacci Blue. 

À Standing Rock, des arrestations massives de manifestants ont lieu en octobre avant que la police n'utilise des canons à eau – par des températures négatives – fin novembre. Au fil des mois, certains membres de la tribu se lassent cependant de cette mobilisation de grande ampleur.

Reuters, Jason, 2 novembre 2016

La police repousse les manifestants sur le site de Standing Rock le 2 novembre 2016. REUTERS/ Jason

Le 4 décembre, sous l’administration Obama, le Corps des Ingénieurs de l’Armée américaine refuse de donner l’autorisation de construction sous la rivière du Missouri, empêchant ainsi le projet d'arriver à son terme. L’administration Obama recommande par ailleurs d’étudier un tracé alternatif, ce qui permet d'apaiser momentanément les tensions.

L’administration Trump donne finalement son feu vert

Un repos qui sera de courte durée. A contre-courant des positions de la précédente administration, Donald J. Trump, nouvellement investi, s'empresse de signer un décret demandant l'accélération de la construction de cet oléoduc. Deux semaines plus tard, le mardi 7 février, le Corps des Ingénieurs donne son autorisation. L’entreprise va pouvoir terminer de construire l’oléoduc en passant sous le lac en question.

Trevor Brine, CBC

David Archambault II, chef de la tribu Sioux Standing Rock. Trevor Brine, CBC. 

Le chef de Standing Rock, David Archambault II, avait justement rendez-vous à la Maison Blanche ce mardi afin de poursuivre les discussions avec la Maison Blanche. Il a cependant appris à son arrivée à l’aéroport que l'on ne l'avait pas attendu pour prendre une décision. « J’ai l’impression que l’on m’a manqué de respect, » a-t-il confié au Washington Post.  

La promesse d'une bataille judiciaire

La tribu a par la suite fait part de ses intentions d’entamer un combat judiciaire. Elle a déposé une demande dans un tribunal fédéral le 9 février afin de faire cesser la construction. Selon elle, la procédure d’étude de l’impact environnemental de l'oléoduc n’a pas été conduite à son terme.

M. Archambault a demandé aux manifestants de ne pas se rendre à Standing Rock mais de faire connaître leur cause auprès de leurs parlementaires respectifs. Certains sont cependant déjà retournés sur le site où ils ont de nouveau eu à faire à la police. La chambre des représentants du Dakota du Nord a, dans le même temps, voté quatre lois anti-manifestants.

La nouvelle administration se penche déjà sur un autre oléoduc, le Keystone XL, qui devrait s’étendre sur plus de 1900 kilomètres, traverser six états et coûter huit milliards de dollars. Barack Obama avait rejeté le projet en novembre 2015 pour des motifs environnementaux.

Les décrets signés par Donald Trump donnent un nouvel élan au Keystone XL et en disent long sur les positions du nouveau Président sur les problématiques environnementales.

 

Victoria David

Trump: quelles sont ses décisions les plus choquantes?

Cela fait à peine deux semaines que Donald J. Trump est président des États-Unis, et pourtant il a déjà pris une grande partie des décisions promises dans son programme. Il a entre autres signés 18 décrets et mémorandums (notes diplomatiques)...

Voici quelques décisions qui font le plus polémique: 

#1 - Il a coupé les fonds des ONG visant à  aider les femmes à  travers le monde à  se faire avorter. - Source

#2 - Le lendemain même de cette décision, il empêche les femmes Américaines d'utiliser des fonds du gouvernement ou des assurances pour se faire avorter. Coût d'un avortement : 3000 dollars. - Source

#3 - Il a annulé l'Obama Care, sans proposer d'alternative. - Source

#4 - Il a annulé le partenariat transatlantique mis en place après 7 ans de négociations sous l'administration Obama. - Source

#5 - Il coupe les fonds destinés:

  • A la lutte contre les violences faites aux femmes - Source
  • Au bureau des énergies efficaces et renouvelables - Source
  • Il a ordonné un obscurcissement des médias sur les sujets du changement climatique, de l'agriculture et de la santé (empêchant aux organisations en question de s'exprimer aux médias et de donner quelque information que ce soit. - Source

#6 - Il a suspendu l'accueil des réfugiés aux États-Unis et interdit définitivement l'entrée des Syriens. - Source


#7 - Il a instauré une taxe de 20% sur tous les produits venant du Mexique pour financer le mur - Source 


#8 - Il a instauré plusieurs "blacks sites" (également dits "sites noirs". Ce sont des prisons secrètes et clandestines de la CIA dans le monde), avec l'autorisation d'utiliser la torture comme mode d'interrogation. - Source

#9 - Il a contourné les lois de favoritisme pour engager son beau-fils en tant que conseiller pour la Maison-Blanche. - Source

#10 - Il a autorisé des pays étrangers à verser de l'argent à ses business, violant la Constitution des États-Unis- Source

#11 - Interdiction d'entrée du territoire américain pour 6 pays du Moyen-Orient: Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen pour au moins 3 moins et interdiction indéfinie pour la Syrie. -Source

#12 - Hillary Clinton a remporté le vote populaire de plus de 3 millions de voix, Trump conteste ce chiffre accusant certains Américains de s'être inscrits dans deux États différents pour voter deux fois. Cinq membres de son administration étaient enregistrés pour voter dans 2 États différents, ainsi que sa fille Ivanka Trump. - Source 
#13 - Il a fait supprimer la version hispanique du site internet de la Maison-Blanche, ainsi que la page sur les droits des homosexuels, le changement climatique et les droits civiques. - Source
Parce qu'il devient difficile de suivre ce qu'il se passe au jour le jour, l'équipe de France 2 Washington vous fera un débriefing hebdomadaire des dernières décisions de Donald J. Trump.

Clémentine Boyer Duroselle

Un pays divisé: 49% des Américains soutiennent Trump quant au décret anti-immigration

D'une simple signature, vendredi 27 janvier, le nouveau président-élu a temporairement interdit l'entrée sur le territoire américain à six pays (Iran, Irak, Soudan, Libye, Yémen et Somalie) pour 90 jours, mais il a également interdit l'entrée sur le territoire aux Syriens pour une date indéfinie.

Screen Shot 2017-01-30 at 5.34.06 PM

En l'espace de quelques heures, Trump a interdit l'accès au pays à plus de 218 millions de personnes. Cela a créé des perturbations dans les aéroports où des personnes se sont faites arrêtées à la douane.

Screen Shot 2017-01-31 at 10.01.07 PMTrès rapidement, la juge fédérale Ann Donnelly a interdit aux autorités d'expulser les ressortissants arrivés sur le territoire américain des sept pays concernés. Selon l'Huffington Post Américain, elles ont pu quitter les aéroports.

Barack Obama critique la décision de Trump

L'ancien président s'est exprimé pour la première fois depuis qu'il a quitté le Bureau ovale. C'est la première fois qu'Obama critique le nouveau président, cassant l'une des règles tacites qu'un ancien président ne devrait pas critiquer son successeur.

Screen Shot 2017-01-30 at 3.39.09 PM

Barack Obama a offert son soutien aux manifestants qui sont restés tout le weekend dans les aéroports à manifester et soutenir les réfugiés à travers le pays. Ceux qui protestent ressentent "exactement ce que l'on attend des Américains lorsque nos valeurs sont mises en enjeu." explique Kevin Lewis, le porte-parole de l'ancien président.

Screen Shot 2017-01-30 at 5.39.10 PMLorsqu'on compare les décisions de Barack Obama sur la politique étrangère et celle de Donald J. Trump, l'on comprend assez vite qu'Obama est en total désaccord avec Trump en ce qui concerne la discrimination des individus en fonction de leur religion.

Trump campe sur ça décision

Lundi 30 janvier, le nouveau président s'est défendu des attaques en justifiant son décret expliquant vouloir protéger les Américains. il a expliqué que les États-Unis allaient " continuer à être compatissants pour ceux qui vivent sous l'oppression" mais qu'il ferait cela en "protégeant nos propres citoyens and nos frontières". 

Cependant, selon un sondage Reuters/Ipsos, 49% des Américains sont d'accord avec le décret anti-immigration de Trump.

Screen Shot 2017-01-31 at 10.07.02 PM

Alors que le pays est divisé, les pays européens restent unis face au président Américain.

Mardi 31 janvier, Donald Tusk, le président du Conseil européen déclaré que l'administration Trump était "une menace" au même titre que la Russie, la Chine, l’islam radical, la guerre et le terrorisme.

"Pour la première fois de notre histoire, dans un monde de plus en plus multipolaire, tant de gens deviennent ouvertement anti-européens ou au mieux eurosceptiques. En particulier, le changement à Washington met l’Union européenne dans une situation difficile. Semblant remettre en question les 70 dernières années de la politique étrangère américaine.” s'est exprimé Donald Tusk.

Les pays européens qui ne sont pas concernés par cette interdiction d'accès du territoire Américain protestent à leur manière, faisant comprendre leur désaccord avec la politique de Donald J. Trump comme l'explique CNN, "Mettant à nu ce que beaucoup d'Européens pensent en privé et ouvrant la voie aux tensions entre les États-Unis et l'Union-Européenne."

Plus d'un million d'Anglais ont pour l'instant signé une pétition contre la visite de Donald J. Trump dans leur pays.

Au même moment, la France se positionne clairement contre les idées du président Américain et de son décret anti-immigration. Lors d'une visite à Téhéran, en Iran lundi 30 janvier, Jean Marc Ayrault a dénoncé une "situation inacceptable pour les personnes concernées"

Le ministre des affaires étrangères a également ajouté qu'il pense  "aux binationaux, franco-iraniens, irano-américains, qui sont meurtris par cette situation. C'est un choc pour eux, c'est vécu comme une blessure", lors d'une conférence à Riyad en Arabie Saoudite.

Screen Shot 2017-01-30 at 5.34.18 PM

Insistant sur le fait que la décision de Donald J. Trump est surprenante et brutale. Il a fini son discours en expliquant que la situation des réfugiés concernait tous les pays,

"L'accueil des réfugiés est un devoir de solidarité conforme à nos engagements internationaux. Et le terrorisme n'a pas de nationalité. Nous serons plus forts dans la lutte contre le terrorisme en respectant nos valeurs. Les États-Unis devraient rester fidèles à ces valeurs"

Le décret anti-immigration a alarmé le monde entier ce week-end

Le décret anti-immigration signé vendredi 27 janvier par le nouveau Président a fait réagir le pays et les citoyens du monde entier ce weekend. Visant, selon Donald J. Trump, à «maintenir les terroristes radicaux hors des Etats-Unis», la mesure interdit l’accès aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays (Yémen, Soudan, Irak, Iran, Syrie, Libye et Somalie) pendant 90 jours – à l’exception de la Syrie pour laquelle la période est indéfinie.

90

Manifestants contre le décret anti-immigration de Donald Trump à Washington DC, dimanche 29 janvier. Getty.

Colère et manifestations

Dès l’application du décret vendredi soir, des voyageurs se sont retrouvés bloqués dans les aéroports américains. Sur les réseaux sociaux, les histoires de ces voyageurs pris au piège ont vite été partagées, l’opportunité pour des milliers d’internautes de s’indigner.

Dès samedi, des centaines de manifestants ont rejoint les aéroports pour faire entendre leur colère. Alors que les accusations d’inconstitutionnalité se sont rapidement multipliées, l’ACLU, l’association de défense des libertés civiles, a saisi samedi matin la juge fédérale de New York, Ann Donnelly.

gettyimages-6329290101

Manifestants à l'aéroport JFK de New York, samedi 28 janvier. Getty Images.  

La justice comme ultime recours

Cette dernière a jugé que les autorités n’avaient pas le droit d’expulser les individus originaires des pays en question, estimant que cela leur causerait un « tort irréparable ». Cette décision n’est cependant que temporaire – dans l’attente d’un jugement sur le fond du décret – et ne remet pas en cause le décret en lui-même. Néanmoins, elle s’applique à l’ensemble du pays et constitue une première victoire pour les opposants au décret et à la nouvelle administration.

Dans le même temps, nombreuses sont les personnalités, en particulier de la Sillicon Valley, à avoir pris position contre cette nouvelle décision du Président Trump, avec Mark Zuckerberg, président de Facebook, en tête de file. Les pressions internationales ne se sont pas fait attendre. La France a par exemple condamné la mesure et Justin Trudeau, Premier Ministre du Canada, n'a pas hésité à réagir sur Twitter samedi 28 janvier:

« À ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera indépendamment de votre foi. La diversité fait notre force. »

 

Justin Trudeau twitte en réaction à la mesure prise par le Président Trump, samedi 28 janvier. Compte twitter de Justin Trudeau.

Donald Trump ne tremble pas

Des réactions massives qui n’ont pas fait peur au Président, qui ne recule pas. Donald Trump, accusé de faire le tri entre les religions en visant les musulmans – les réfugiés syriens étant interdits de territoire à l’exception des réfugiés chrétiens –, nie toute discrimination. Selon lui, il s’agit seulement de sécuriser les Etats-Unis en empêchant l’entrée de citoyens de pays considérés comme dangereux. Le nouveau Président a précisé dimanche 29 janvier que le pays, étant « une fière nation d’immigrants, (…) continuera de montrer de la compassion pour ceux qui fuient l’oppression tout en protégeant [ses] propres citoyens et [sa] frontière ».

« Peut-être que l’on doit étendre la mesure »

Le chef de cabinet de la Maison Blanche, Reince Priebus, interviewé le même jour sur CBS, a lui aussi défendu la mesure, en répondant à ceux qui critiquent un choix de pays surprenant.

« Ce n’est pas une interdiction visant les musulmans. Il s’agit seulement d’identifier les sept pays ayant été jugés par le Congrès et l’Administration Obama comme étant ceux dans lesquels le terrorisme dangereux sévit le plus. D’autres pays ont des problèmes similaires, peut-être que l’on doit étendre la mesure. Mais pour l’instant nous nous concentrons sur ces sept pays. »

13012741703_0ba7d25c68_b

Reince Priebus, chef de cabinet de la Maison Blanche, lors de la Conference CPAC, 2014. Gage Skidmore. 

Priebus a cependant ajouté une précision majeure au texte. « Si vous êtes détenteurs d’une carte verte et que vous faites des allers-retours au Yémen, il est normal que l’on vous interroge d’avantage », a-t-il clarifié, sans parler d’expulsion. En d’autres mots, les détenteurs d’une carte verte originaires des pays en question pourraient tout de même entrer aux Etats-Unis.

 

Victoria David

 

 

[Feuilleton Trump #1] La construction du mur entre les États-Unis et le Mexique

Cela fait une semaine que Donald J. Trump est président, et contrairement à ce que l'opinion publique pensait: oui, il est réellement en train de mettre en place ses promesses de campagne.

Trump signe un nouveau décret presque toutes les heures, prenant des décisions controversées ayant un effet immédiat sur le pays.

Voici l'une des premières décisions que Donald J. Trump a prises: 

La construction du mur entre les États-Unis et le Mexique

 

C'est l'une de ses plus grandes promesses de campagne, construire un mur séparant totalement les deux pays. Cela pourrait débuter très rapidement, dès que le Congrès approuve le budget.

Selon le président cela coûterait 20 milliards de dollars.

Paul Ryan, membre du parti républicain et président de la Chambre des représentants a expliqué en début de semaine que le Congrès financerait cette construction au maximum de 14 milliards de dollars. Plus de 5000 agents de patrouille à la frontière devront être embauchés, un coût qui n'est pas prévu par Trump ou parle Congrès.

Donald J. Trump veut que le Mexique paye pour ce mur, ce que le président Mexicain, Enrique Peña Nieto refuse. Il a d'ailleurs annoncé jeudi 26 janvier qu'il avait annulé son voyage officiel aux États-Unis prévu le mardi 31 janvier et s'attendait à recevoir plus de "respect" de la part du président Américain. Les deux parties se retrouvent en total désaccord quant à la construction du mur entre les deux pays. 

Le président Mexicain a expliqué à maintes reprises que le Mexique ne payerait pas pour ce mur, ce que Trump refuse d'accepter.

 border-fence

Notre équipe était à la frontière du Mexique au lendemain de la victoire de Donald Trump. Quelle est la réalité de la vie des Mexicains vivant à la frontière? Un mur serait-il la solution. Retrouvez le reportage de Claude Sempère et Régis Massini en cliquant sur ce lien

 unnamed

Clémentine Boyer Duroselle

[Feuilleton Trump #2] Retour en arrière, le droit à l'avortement est en danger

Cela fait une semaine que Donald J. Trump est président, et contrairement à ce que l'opinion publique pensait: oui, il est réellement en train de mettre en place ses promesses de campagne.

Trump signe un nouveau décret presque toutes les heures, prenant des décisions controversées ayant un effet immédiat sur le pays.

Voici l'une des premières décisions que Donald J. Trump a prises:

 Faire du rêve des pro-life, une réalité

 

Le Président Trump a signé un décret interdisant toute assistance fédérale pour financer les aides à l'avortement à l'international (United Nations). Donald Trump avait promis dans son programme qu'il interdirait l'avortement dans les 100 premiers jours de son mandat. Un premier pas vers l'interdiction de l'avortement dans le pays. Un décret interdisant l'avortement aux Etats-Unis devrait donc être signé dans les 100 prochains jours.

Il avait d'abord expliqué en mars 2016 que les femmes qui y auraient recours recevraient une "forme de punition", avant de revenir sur ses mots et d'expliquer que les médecins effectuant une I.V.G. seraient sanctionnés. 

ddddddd

Le Vice-président a participé à la manifestation pro-life "March for life" à Washington, vendredi 27 janvier. 

Alors que cette manifestation fait penser à la "Women's March" de samedi 21 janvier, cela n'a rien à voir. 

Cette marche dans les rues de la capitale existe depuis 44 ans, à la date de la décision de la Cour Suprême de légaliser l'avortement (1973).

Capture d’écran 2017-01-27 à 14.23.22

Clémentine Boyer Duroselle

[Feuilleton Trump #3] L'expulsion d'immigrants illégaux et la fin des villes sanctuaires

Cela fait une semaine que Donald J. Trump est président, et contrairement à ce que l'opinion publique pensait: oui, il est réellement en train de mettre en place ses promesses de campagne.

Trump signe un nouveau décret presque toutes les heures, prenant des décisions controversées ayant un effet immédiat sur le pays.

Voici l'une des premières décisions que Donald J. Trump a prises: 

Expulsion massive d'immigrants illégaux

 

Les "sanctuary cities" représentent un ensemble de villes aux États-Unis qui protègent des immigrants sans papiers. Les États ont des droits fédéraux qui les autorisent à prendre ce genre de décisions sans avoir besoin d'être approuvé par le Président ou le Congrès.


Plus d'une trentaine de villes sont considérées comme des villes sanctuaires, dont New York City, Washington DC, Los Angeles, Chicago, Détroit, Miami etc. (Voir liste complète des villes sanctuaires). Donald J. Trump a pris la décision d'annuler toute subvention fédérale pour ces villes sanctuaires. En soi, il ne veut plus que les sans-papiers vivant dans ces villes soient protégés d'une éventuelle expulsion. Les villes en question refusent cette décision, expliquant que les premières victimes de cette privation de fonds publiques. 


Ce décret demande également aux agences fédérales de commencer rapidement l'expulsion des sans-papiers, en commençant par ceux étant reconnu coupable ou accusé d'un crime, ayant commis une infraction ou ayant abusé d'un programme d'aide sociale. Pour cela, il faudra employer 10 000 nouveaux agents du bureau des douanes et de l'immigration. Des embauches qui n'ont pas été prévues dans le budget initial.

Sanctuary-Cities-Map

Villes sanctuaires

Clémentine Boyer Duroselle