Depuis son élection, plusieurs psychiatres et journalistes s'inquiètent de l'état de santé mentale de Donald Trump. Plus récemment, la publication du livre de Michael Wolff Fire and Fury: inside the Trump White House (Feu et Furie: à l'intérieur de la Maison Blanche) a relancé le débat sur la capacité de Donald Trump à gouverner. Trump n'est cependant pas le premier président américain dont la santé physique ou mentale inquiète. D'autres présidents célèbres, comme John F. Kennedy et Theodore Roosevelt, ont eux aussi fait l'objet de polémiques. Retour sur ces présidents dont l'état de santé a inquiété.
Abraham Lincoln
Abraham Lincoln souffrait de dépression sévère parfois accompagnée de symptomes psychotiques. Bien que jamais diagnostiqué à son époque, les historiens et psychiatres qui ont étudié l’ancien président s’accordent aujourd'hui pour dire qu’il souffrait de dépression clinique.
Woodrow Wilson
Un des secrets les mieux gardés de la présidence des États-Unis reste celui de l'état de santé du président Woodrow Wilson, en fonction de 1913 à 1921. Lors de la conférence de la paix à Paris en 1919, Wilson est en très mauvaise santé. Le président souffre de réactions délirantes et de graves altérations cérébrales. En octobre 1919, il est victime d'un arrêt cardiaque et se trouve incapable d'exercer pendant quelques jours. Ces épisodes sont gardés secret par son docteur, Dr. Grayson, et sa femme Edith qui l'isolent de son Premier ministre, de son cabinet et surtout de son peuple. Les Américains n'apprennent la vérité que des décénnies plus tard.
Franklin D. Roosevelt
Franklin D. Roosevelt, atteint de paralysie des jambes, est le seul président handicapé à avoir été élu. Cependant, la plupart des Américains ne connaissaient pas la gravité de sa maladie. Les photos du président étaient prises sous un certain angle permettant de cacher au mieux son fauteuil roulant. Ses apparitions publiques étaient, quant à elle , limitées.
John F. Kennedy
John F. Kennedy n'était pas en très bonne santé. Atteint de la maladie d'Addison, une maladie provoquant un déficit d'hormones, et souffrant de fortes douleurs au dos, il prenait énormément de médicaments, notamment de la cortisone à forte dose. Kennedy et son entourage tenaient absolument à ce que ses problèmes de santé demeurent inconnus du grand public. Lorsque le camp de son rival, Richard Nixon, a révélé, durant la campagne électorale de 1960, que John F. Kennedy était atteint de la maladie d’Addison, Kennedy et son équipe ont répliqué en publiant une fausse déclaration de son médecin expliquant qu'il était en parfaite santé.
Ronald Reagan
En 2011, Ron Reagan, le fils de l'ancien président Ronald Reagan, publie un mémoire à propos de son père. Il confie avoir remarqué des signes précoces de la maladie d’Alzheimer durant le second mandant de son père. Cependant, cette version n’a été confirmée par aucun médecin lors de la présidence de Ronald Reagan et demeure contestée par certains membres de sa famille. Michael Reagan, le demi-frère de Ron Reagan, rejette également ces suppositions. D'anciens membres du cabinet de Ronald Reagan rejettent eux aussi cette théorie soulignant le manque de preuves officielles de la maladie.
Donald Trump
Réputé pour son extravagance et sa personnalité volatile, le comprtement de Donald Trump a suscité plusieurs inquiétudes chez ses opposants dès le début de sa campagne électorale. Des psychiatres contactés par des élus démocrates, dont Brandy Lee de l'université de Yale, ont même diagnostiqué au président Américain une "incapacité présidentielle". Cependant, conformément à l'association des psychiatres américain, cette pratique est illégale puisqu'il est interdit de diagnostiquer un individu sans l'avoir rencontré personnellement en tant que patient.
La toile et les médias se sont malgré tout très vite emparés de cette affaire, poussant Donald Trump à réagir. Afin de faire taire la polémique, le président a procédé à son premier bilan de santé un an après la prise de ses fonctions. Le médecin du président, Ronny Jackson, a affirmé dans une conférence de presse que le président était "en parfaite santé" et totalement apte à gouverner. Donald Trump a aussi effectué un test cognitif lors duquel il a obtenu le score maximum, refutant du même coup les critiques sur son incapacité présidentielle.
Justine Le Page