Comment les Américains se souviennent-ils de la Première Guerre mondiale ?

Le 11 novembre 2017, la France et ses alliés - dont les États-Unis - commémoraient la fin de la Première Guerre mondiale, proclamée il y a 99 ans. À l'occasion de cette date anniversaire, nos journalistes se sont envolés en direction de Kansas City, où le travail de mémoire y occupe une place primordiale.

La Première Guerre mondiale a éclaté le 28 juillet 1914. Elle a opposé les puissances européennes parmi lesquelles l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie (soutenues par la Turquie et la Bulgarie), face à la France, la Russie, la Belgique et la Grande-Bretagne (soutenues par le Japon, l'Italie, la Roumanie, le Portugal, les États-Unis, la Grèce et la Chine).

Les Américains ont pris part au conflit le 2 avril 1917. Leur intervention a permis d'apporter une aide immédiate sur les plans économique, naval et financier. Toutefois, face au faible effectif que comptait l'armée américaine - à peine 150 000 hommes - une campagne de propagande a été lancée dans le but de recruter des soldats.

Des dizaines de ces affiches de propagande sont aujourd'hui exposées dans le musée de Kansas City, consacré à ce conflit. À l'intérieur du bâtiment, un mémorial dédié aux victimes a également été érigé.

Sensibiliser la jeune génération 

Dans les établissements scolaires américains, l'enseignement de cette bataille est bien au programme, mais il n'est pas prioritaire. La Première Guerre mondiale arrive en quatrième position, après la Guerre du Viêt Nam, la Guerre de Corée et la Seconde Guerre mondiale. Au collège The Barstow School, à Kansas City, Anne Hyvrard, professeure de français, a décidé de lutter contre la banalisation des conflits, et souhaite que ses élèves prennent conscience des conséquences engendrées à la suite d'une guerre. "Les Américains n'ont jamais été occupés, c'est aussi pour cela qu'ils se rendent moins compte" analyse l'enseignante.

En un an et demi de combat (du 2 avril 1917 au 11 novembre 1918), les États-Unis ont perdu 120 000 hommes. Elle est l'une des nations les moins touchées durant ce conflit, qui fut le plus meurtrier de l'Histoire internationale.

Reportage de Jacques Cardoze, Arielle Monange et Louise Dewast.