Parce que de nombreuses espèces ou variétés de légumes sont menacées de disparition, depuis 2007, l’association Kaol Kozh œuvre pour la préservation des semences potagères. En cause : la modernisation, la mécanisation, l’industrialisation de l’agriculture, un mouvement initié au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
« Pour augmenter les rendements, les producteurs et semenciers ont créé des variétés de légumes homogènes qui se récoltent tous en même temps », explique Marc Sire, secrétaire et animateur de l’association Koal Kozh. Toutes ces nouvelles semences industrielles ont pris le pas sur les semences dites paysannes devenues moins rentables.
Selon la FAO, 75 % des espèces comestibles cultivées auraient ainsi disparu en à peine un siècle. Sans les travaux de sélection participative menés par l’association, en lien avec des agriculteurs, des maraîchers, des jardiniers, des chercheurs, et même de simples consommateurs, des variétés bretonnes telles que le chou de Lorient, celui de Douarnenez, l’oignon d’Erdeven, les haricots coco de Pont L’Abbé ou de Belle Île auraient pu basculer dans l’oubli.
Pour Marc Sire, « C’est notre bien commun, il faut le protéger et le transmettre. De plus, vu le contexte de dérèglement que nous connaissons, ces semences paysannes ont une faculté d’adaptation au territoire et aux conditions climatiques plus importante que les semences industrielles. »
Le retour des semences paysannes. Un reportage de France 3 Iroise ( Bleuenn Le Borgne,Tara Lagoutte)
Intervenants : Jacques Chapalain et Glenn Chapalain (Maraîchers), Marc Sire (Association Kaol Kozh)
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