À Morlaix, dans le Finistère, Grain de Sail produit du chocolat et café haut de gamme, avec depuis sa création, en 2012, l’objectif d’importer ses matières premières à la voile. Un projet ambitieux, et pour l’atteindre, Jacques Barreau, directeur général de la PME expliquait il y a quelques mois : » tout ne pourrait pas être mené de front, le projet nécessiterait trois étapes ».
2013 : la production et commercialisation de café.
« Le café est relativement facile à travailler », selon les dirigeants de Grain de Sail. Pendant deux ans, cette première activité va leur permettre de mettre en place leur réseau commercial, privilégiant la grande distribution.
2015 : le chocolat
Une phase plus complexe pour Grain de Sail : « C’est un produit plus cher, plus risqué, plus complexe, plus difficile sur tous les aspects ». Mais les résultats sont plus qu’encourageants. Si la production de café a légèrement progressé (1,4 tonnes par mois), celle du chocolat a presque doublé passant de 60 tonnes en 2017 à 110 tonnes pour l’année 2018. La PME morlaisienne qui enregistrait en 2017 un chiffre d’affaires de 1,4 millions d’euros dépassera les 2 millions en 2018. Tous les voyants sont au vert pour passer à la troisième et dernière phase.
Octobre 2018 : la construction d’un voilier-cargo
Un an après les premières prises de contact avec plusieurs chantiers navals du Grand Ouest, Grain de Sail choisi le constructeur Alumarine Shipyard du Groupe Grand Large Yachting pour construire son premier voilier-cargo. Le contrat a été signé ce 25 octobre 2018 sur le chantier, à Couëron (44).
Ce deux-mâts en aluminium de 22 mètres pourra transporter jusqu’à 35 tonnes de marchandises. Manœuvré par quatre marins, sa première traversée transatlantique est prévue fin 2019, début 2020.
À terme, c’est une flotte complète de voiliers-cargos que souhaite créer l’entreprise, lui permettant ainsi de développer un réseau de transport maritime efficace et décarbonné.