[JOUR J +34] Un amiral dans nos lignes

Lundi 10 juillet. On n’y croyait plus à vrai dire. Cet après-midi les autorités de la France Libre sont enfin venues nous rendre visite à Bréville, plus d’un mois après qu’on ait débarqué. Pour l’occasion le général de Gaulle nous a envoyé le patron de la marine, l’amiral Thierry d’Argenlieu...

[JOUR J +31] Bon anniversaire Lanternier !

Vendredi 7 juillet. Hier on a travaillé à creuser nos tranchées une bonne partie de la journée, pas le temps de lever la tête. L’artillerie allemande est incessante, de jour comme de nuit. Il faut sans cesse s’enterrer un peu plus, encore et encore, reconstruire aussitôt les tranchées détruites la...

[JOUR J +29] Bye bye Andriot

Mercredi 5 juillet. Des trombes d’eau s’abattent depuis ce matin sur nos tranchées. Rarement vu un temps plus exécrable depuis qu’on est en Normandie !  C’est pourtant une bonne nouvelle. Au moins on ne sera pas envahis par les moustiques toujours aussi vifs dans ce secteur. Petite révolution pour moi ce...

[JOUR J +23] Enfin on déménage

Jeudi 29 juin. Aujourd’hui on plie bagage. C’est un peu dur de quitter comme ça brutalement ce petit village d’Amfreville qui nous a si bien accueilli depuis le début. On était comme chez nous ici, en famille en quelque sorte. La mienne qui est restée en Tunisie me manque un...

[JOUR J +21] Le café de la mère Michèle

Mardi 27 juin. Le mois de juin tire à sa fin. La fatigue est grandissante et nous sommes de moins en moins nombreux pour tenir le secteur qu’on nous a confié. Seules les patrouilles viennent nous occuper. A quelques kilomètres de là, la bataille de Caen fait rage, ce qui...

[JOUR J +12] Mourir dans les lignes ennemies

Dimanche 18 juin. Il fait un temps de chien. Une épaisse pluie continue nous arrose copieusement depuis le lever du jour. On n’est plus dans des tranchées mais dans de véritables baignoires ! Coté artillerie ennemie, la matinée a été plutôt calme. Faut dire que comme nous sommes très en avant...

[JOUR J +10] On s’habitue à la mort

Vendredi 16 juin. Aujourd’hui branle bas de combat, on quitte Amfreville et notre ferme près du château pour s’établir sur des positions plus avancées. Sur le chemin, macabre découverte : des cadavres d’animaux partout, gonflés, couché sur le dos, les pattes en l’air, et surtout une puanteur indescriptible. On accélère, en...