L’une des missions du professionnel de la psychologie est d’étudier les comportements humains pour mieux les comprendre. A partir du 18ème siècle, certains chercheurs ont tenté par exemple d’expliquer l’esprit humain à l’aide de lois mathématiques. Mais c’est véritablement au 19ème siècle que la psychologie s’est servie de la méthodologie scientifique pour essayer de découvrir les lois et principes qui « gouvernent » nos comportements, et d’en dégager une théorie…</p#>
La psychologie est-elle une science ?</p#>
La réponse à cette question n’est pas simple.</p#>
Il ne suffit pas que le nom d’une discipline contienne le suffixe « logie » (du mot grecs logos qui veut dire « science ») pour qu’elle soit considérée comme une discipline scientifique. L’astrologie en est d’ailleurs un bon exemple.</p#>
En réalité, peu de branches de la psychologie peuvent se réclamer d’une approche scientifique.</p#>
Une grande diversité des courants en psychologie</p#>
En psychologie, les courants et les méthodologies de recherche sont si variés qu’il est difficile de considérer cette discipline comme unitaire (on distingue par exemple la psychologie cognitive, la psychologie humaniste, la psychologie clinique, etc.), sans compter les différentes approches thérapeutiques qui sont encore plus nombreuses (psychothérapies systémiques, cognitives, analytiques, psychothérapies collectives, à médiation, l’hypnose, etc.). En général, chaque psychothérapie s’inspire des connaissances dans une branche particulière de la psychologie (par exemple, la psychothérapie analytique s’inspire de la théorie psychanalytique pour répondre aux besoins des personnes).</p#>
Des « psychologies » plus ou moins scientifiques</p#>
Le point commun entre les différents courants de la psychologie est de proposer une théorie, c’est-à-dire un ensemble de principes pouvant expliquer nos comportements. Mais toutes les théories en psychologie ne sont pas des théories scientifiques. C’est par exemple le cas de la théorie psychanalytique qui n’a pas été construite à partir de mesures objectives, ni d’évaluations, mais plutôt en se basant sur l'introspection et l'interprétation des comportements. Elle est plus considérée comme un modèle explicatif du fonctionnement psychique dont les structures ne sont pas observables (l’inconscient, le moi, le surmoi, etc.).</p#>
Seules les disciplines qui utilisent une méthodologie scientifique pour construire des connaissances et développer des théories peuvent donc être considérées comme des disciplines scientifiques.</p#>
Vous l’aurez compris, ce n’est donc pas la psychologie qui est une science, mais seulement certaines branches de la psychologie. C’est le cas de l’analyse du comportement…</p#>
Vers une mise en équation de nos comportements</p#>
Née dans les années 1930 aux Etats-Unis, l’analyse expérimentale du comportement est un champ de recherche qui se situe à la frontière entre la psychologie des apprentissages et les sciences de l’éducation. Son but est l’étude scientifique des comportements et le psychologue qui en est à l’origine se nomme B. F. Skinner (1904-1990). Sans entrer dans les détails, ce champ d’étude s’intéresse aux mécanismes d’apprentissages et particulièrement aux principes d’apparition, de maintien et de diminution des comportements. L’ensemble de ces principes et de ces lois, découvertes de façon expérimentale, constitue aujourd’hui une théorie qui peut être utilisée par les psychologues dans leurs pratiques…</p#>
Une science pour tenter d'améliorer notre quotidien</p#>
Cette science du comportement est à l’origine d’innombrables applications pratiques pour améliorer les comportements humains et la qualité de vie des personnes. L’analyse du comportement a ainsi permis de développer les psychothérapies comportementales et cognitives (TCC), de mieux évaluer les effets comportementaux des drogues et des substances pharmacologiques, d’améliorer la prise en charge des personnes atteintes d’autisme, de mieux comprendre les comportements sociaux et de proposer d’autres formes d’accompagnement pour les patients hospitalisés en psychiatrie. On trouve également des applications dans le domaine de l’enseignement, du travail, de la sécurité civile, de l’écologie, etc.</p#>