10 idées reçues à propos de la psychologie

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Dans une récente conférence TED (Technology, Entertainment and Design), Ben Ambridge, chercheur en psychologie, nous présente 10 fausses croyances sur la discipline. Dix « mythes » qui continuent pourtant à être considérés comme vrais.

En exemple, je vous ai sélectionné trois idées reçues que le chercheur s’est amusé à démythifier :

« Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus »

On pense souvent que les caractéristiques psychologiques d’un individu dépendent de son sexe. Et les idées reçues à propos des catégories de genre sont nombreuses : les femmes sont plus douées que les hommes pour faire plusieurs choses à la fois ; les hommes ont un meilleur sens de l’orientation ; les hommes sont plus à l’aise que les femmes dans les domaines scientifiques et en particulier les mathématiques ; les femmes font preuve d’une grande qualité d’écoute et les hommes ont une grande résistance émotionnelle, etc.

Bref, nous avons tous des croyances concernant les hommes et les femmes. Mais sont-ils vraiment si différents ?

En réalité, la variable psychologique n’est pas du tout significative pour classer les deux sexes : statistiquement, on ne peut pas prédire le sexe d’une personne en fonction des ses traits de personnalité. En revanche, l’éducation joue un rôle primordial dans l’émergence de ces différences, beaucoup plus que le sexe de la personne. Les enjeux d’une telle croyance sont importants car elle influence la façon dont nous allons juger les individus qui appartiennent à l'une ou l'autre de ces deux catégories.

« Faire écouter Mozart à des enfants les rend plus intelligents »

On a cru que l’écoute de la musique du compositeur autrichien pouvait nous rendre plus intelligent et augmenter nos performances aux tests de QI. C’est ce que l’on a appelé « l’effet Mozart ». L’étude à l’origine de cette idée reçue a en effet montré que des participants à qui l’on faisait écouter de la musique de Mozart pendant quelques minutes réussissaient mieux certaines épreuves de QI que les participants qui passaient le test dans le silence.

Mais par la suite, d’autres travaux de recherche ont montré en réalité qu’il suffisait d’écouter une musique qui nous plait pour que notre score à certaines épreuves d’un test de QI s’améliore. Un environnement plaisant stimule en effet nos capacités cognitives.

Ainsi, un fan de jazz qui déteste la musique classique aurait plus de chances d’obtenir un meilleur résultat aux tests de QI en écoutant Duke Ellington plutôt qu’en écoutant Mozart. De plus, ces performances aux tests ne sont valables que temporairement, et aucune étude ne permet d’affirmer que l’écoute de Mozart pourrait nous rendre plus intelligent à long terme.

« Le test de Rorschach permet de mettre à jour nos caractéristiques psychologiques »

Ce fameux test des taches d’encre a été inventé en 1920 par Hermann Rorschach, un psychiatre Suisse. Il s’agit d’un test de personnalité basé sur la perception visuelle du patient, celle-ci étant a priori influencée par ses caractéristiques psychologiques. Le discours du patient à propos des images révèlerait ainsi ses ressources, ainsi que ses points vulnérables.

Bien que cet outil d’évaluation soit encore utilisé par certains psychologues et psychiatres, sa validité est aujourd’hui largement remise en cause. En réalité, le discours du patient à propos des taches d’encre ne permet pas de mettre à jour ses fonctionnements psychiques de façon fiable. Le test de Rorschach ne permet pas une évaluation objective des comportements du patient et encore moins de faire un diagnostic.

Vous pouvez voir l’intégralité de la conférence de Ben Ambrige et découvrir d’autres idées reçues à propos de la psychologie dans cette vidéo (malheureusement sans sous-titrages en français) :