Le vendredi 8 mars, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. On ne devrait pas profiter de cette seule occasion pour évoquer les stéréotypes de genre. Mais bon...
Dans la vidéo ci-dessous, postée par Osez le féminisme ! Catherine Vidal tente de répondre à cette question : le cerveau a-t-il un sexe ? Cette neurobiologiste y analyse avec beaucoup de pédagogie quelques idées reçues sur les différences entres les sexes : les femmes seraient plus douées pour faire plusieurs choses à la fois, les différences d’aptitude mentale entre les sexes auraient une origine biologique (ex : les femmes seraient meilleures en fluence verbale, alors que les hommes seraient meilleurs en représentation dans l’espace), les hommes auraient de meilleures compétences en mathématiques que les femmes, etc.
Catherine Vidal décrit ici le rôle des apprentissages dans la construction des catégories de genre. L’être humain développe en effet des comportements acquis représentant la quasi-totalité de son répertoire comportemental. La parole est un exemple d’apprentissage social et culturel, tout comme le fait de préférer le rose ou le bleu, de jouer à la dînette ou aux petites voitures. L’estime de soi et les stéréotypes de genre participent également à l’influence sur les performances. L’éducation joue donc un rôle primordial dans l’émergence de ces différences, beaucoup plus que la biologie.
À travers cette vidéo, on comprend mieux pourquoi les cerveaux sont tous différents, indépendamment du sexe : « La variabilité entre les individus d’un même sexe égale ou dépasse la variabilité entre les sexes ». Sur ce sujet, on pourra lire aussi :