Dans le deuxième plus vieux pays du monde, les jeunes se font la malle. En 2018, ils étaient 128 000 jeunes Italiens à s’expatrier. La fuite des cerveaux s’accentue d’année en année, et concerne les citoyens fraîchement diplômés recherchant de meilleurs salaires et opportunités. Ils se rendent en Allemagne, au Royaume-Uni ou encore en Belgique pour fuir un taux de chômage à plus de 30 % chez les 15-24 ans - l'un des chiffres les plus élevés d'Europe. Ces expatriés quittent souvent à regret la Péninsule mais ont perdu espoir d’y voir se profiler leur avenir.
La faute est jetée sur des formations trop théoriques et peu professionnalisantes mais aussi sur un marché du travail inadapté. Gravir les échelons demande souvent des décennies ainsi qu'un bon carnet d’adresses… un système qui laisse donc plus de place aux anciennes qu’aux nouvelles recrues. Pourtant, certains domaines embauchent toujours ; c'est le cas du secteur industriel, à la recherche parfois désespérée de candidats. Les équipes de Rome et Bruxelles sont allés glaner des informations auprès de chacun de ces profils.
L'info en + : En Grèce, pour enrayer la fuite des cerveaux, le gouvernement a mis en place un programme : le « Rebrain Greece ». Le projet ? Financer les salaires de 500 précieux cerveaux à hauteur de 3 000 euros par mois pendant un an à la condition qu'ils restent en Grèce.
Anaïs Delmas