Lufthansa est favorite dans la compétition pour le rachat d'Alitalia. Parmi ses propositions, la compagnie allemande supprimerait 4000 postes.
Les compagnies aériennes avaient jusqu’au 10 avril 2018 pour se porter candidates à la reprise d'Alitalia. L'offre de Lufthansa est jugée "la plus prometteuse" par Carlo Calenda, ministre italien du développement économique. Easyjet et Wizz Air se sont également montré intéressées.
Alitalia, un défi économique pour les potentiels acquéreurs
Lufthansa a "soumis un document décrivant ses idées pour une 'NewAlitalia' restructurée", en argumentant que "l'Alitalia d'aujourd'hui" n'est "pas intéressante". En effet, l'été dernier, alors que les compagnies aériennes européennes ont fait des milliards d'euros de bénéfices, Alitalia a perdu 31 millions. La compagnie italienne, employant 11.500 salariés, n'a pas su se renouveler face à la concurrence des compagnies low-cost, accumulant les dettes.
Parmi les pistes pour relancer Alitalia, Lufthansa veut supprimer 4.000 emplois sur les 8.400 qui font partie de la branche "aviation". Carlo Calenda se réjouit de cette proposition : le nombre de licenciements demandés par Lufthansa était prévu à 6.000 au départ.
Une décision qui revient au prochain gouvernement
La date butoir de cession d'Alitalia est actuellement prévue au 30 avril. En raison du climat d'incertitude politique qui règne en Italie, le gouvernement doit publier ce mois-ci un décret pour retarder d'environ 6 mois la vente de la compagnie nationale, permettant à un nouveau gouvernement de se former et de prendre sa décision. Suite aux élections du 4 mars 2018, aucun parti n'est parvenu à constituer une majorité. Les deux en tête : la Ligue (extrême-droite) et le Mouvement 5 étoiles (antisystème) s'accordent sur la volonté de conserver "l'italianalité" d'Alitalia.