En matière de nutrition, c'est presque un adage : il ne faut jamais sauter le petit déjeuner. Des neuroscientifiques britanniques viennent d'en apporter la preuve. Selon leur étude, relayée par le Guardian mercredi 18 octobre, non seulement les personnes qui n'avalent rien le matin risquent de manger plus mais elles choisiront aussi des aliments plus gras et riches en calories.
Certes, les travaux du Centre des sciences cliniques à l'Imperial College de Londres (Royaume-Uni) ne portent que sur 21 personnes. Mais la méthodologie est intéressante. Les chercheurs ont observé l'activité du cerveau des participants, en les divisant en deux groupes. Les premiers avaient pris un petit déjeuner, les seconds non.
Le cerveau s'anime à la vue de pizzas
Des photos de nourriture leur ont été présentées. L'IRM réalisée en parallèle a montré que le cerveau de ceux qui étaient à jeun, plus particulièrement leur cortex orbitofrontal, s'animait particulièrement à la vue de plats riches en graisses et/ou en calories, du type pizzas ou chocolat. Et quand un déjeuner leur a été proposé, ils ont mangé 20% de plus que les autres.
Une réaction tout à fait logique et presque primale, selon Tony Goldstone, un des auteurs de l'étude : "Si vous êtes en carence énergétique, vous n'allez pas perdre votre temps à chercher à vous nourrir de laitue." Moralité : si vous n'avez pas le temps de petit-déjeuner chez vous le matin, mieux vaut emporter une collation équilibrée pour le bureau, ainsi que le conseille la diététicienne Florence Rossi dans le Figaro. Le quotidien en profite pour vous donner le menu d'un petit-déjeuner complet. Vous trouverez également des conseils sur le site du Programme national nutrition santé.