Le regard d'un observateur étranger sur la Tunisie
Notre interlocuteur ne tient pas à être nommé. On dira juste qu’il est diplomate d’un pays occidental en poste à Tunis. L’analyse qu’il fait diffère de celle de nombreux Tunisiens.
Notre interlocuteur ne tient pas à être nommé. On dira juste qu’il est diplomate d’un pays occidental en poste à Tunis. L’analyse qu’il fait diffère de celle de nombreux Tunisiens.
Hmida Ben Romdhane était encore, il y a peu, directeur du quotidien La Presse, propriété de l’Etat tunisien. Olfa Belhassine est, quant à elle, journaliste dans le même quotidien. Deux regards sur la situation de la presse et du pays.
Depuis plusieurs mois, l’université de la Manouba est le théâtre d’incidents avec des salafistes. Ceux-ci, qui perturbent les cours et ont empêché le doyen d’accéder à son bureau, demandent notamment que les étudiantes puissent porter librement le voile. Le jour où nous y étions (le 26 avril 2012), la situation était calme. Nous avons pu discuter librement avec plusieurs étudiants islamistes.
Une agression a été menée le 23 avril devant la télévision publique à Tunis par des «sit-inneurs» salafistes. Un incident qui fait suite à de nombreux autres. La Tunisie est-elle en train de prendre un mauvais virage ? La réponse de l’universitaire Abdelkrim Hizaoui, responsable du Centre africain de perfectionnement des journalistes et communicateurs (CAPJC).
On peut presque dire que le couple Madeleine et Mohamed Bouedbelli est une institution à Tunis... Ce couple, marié depuis 50 ans, est à l’origine d’une fondation scolaire et universitaire qui porte son nom. Partisans de Habib Bourguiba, le fondateur de la Tunisie moderne, et opposants à la dictature de Ben Ali, «ce sont vraiment des gens à part», remarque un observateur avisé. Rencontre.
«Il n’y a pas de démocratie sans médias indépendants», proclame-t-on haut et fort à Nawaat («le noyau» en arabe), site d’information et de blogs installé dans le cœur de Tunis. Un site qui se définit comme un «média alternatif activiste». Lequel a des positions qui bousculent certaines idées reçues sur la situation actuelle dans le pays, les salafistes…
Apparemment, tout paraît normal à Tunis pour le journaliste étranger qui arrive de France. On retrouve la ville telle qu’on l’a laissée la dernière fois : à la fois paisible et trépidante, avec ses terrasses de café ensoleillées, ses encombrements et la gentillesse des Tunisiens. Pourtant …
Télécharger gratuitement l’application franceinfo