Contrairement aux idées reçues, il est possible de manger bio et local, sans se mettre sur la paille. C’est en tout cas ce que s’emploie à démontrer le réseau des producteurs bio en organisant chaque année Les Défis Familles A Alimentation Positive.
Initiée à Lyon en 2012, l’opération s’est depuis propagée dans toute la France, et pour la première fois cette année, dans le Finistère, une collaboration entre Brest et la Maison de la Bio 29. « On a souhaité organiser notre premier défi sur la ville de Brest parce qu’on a déjà mis en place avec elle plusieurs actions en faveur du bio, son introduction notamment dans la restauration collective. Notre objectif étant de rendre le bio accessible à tous », explique Florence Busson, animatrice à la Maison de la Bio 29.
Le défi brestois : premier défi à alimentation positive du Finistère
Le principe du Défi est simple : des équipes d’une dizaine de foyers se regroupent et vont pendant presqu’une année essayer d’augmenter leur consommation de produits locaux et bio en conservant un budget constant. À Brest, pour trouver ses premiers volontaires, la Maison de la bio s’est appuyé sur 4 structures relais de deux quartiers prioritaires. «Notre volonté au-delà d’organiser un défi, c’était de sensibiliser des publics éloignés de la bio, qui s’imaginait que pour eux la bio ce n’était pas accessible, que c’était quelque chose uniquement réservé aux personnes aisées. »
Quatre équipes se sont ainsi constituées parmi lesquelles celle du Groupe d’Entraide Mutuel « Au petit Grain ». Baptisé #Plante ton Potiron, ses membres ont l’habitude de se retrouver une fois par semaine pour faire leurs courses, cuisiner, puis déjeuner ensemble. Grâce à l’accompagnement dont ils ont pu bénéficier pendant de janvier à octobre, ce repas devenu bio, sain et équilibré ne leur coûte pas plus cher aujourd’hui, à peine plus de 3 euros par convive.
Reportage : France 3 Iroise
Les défis familles à alimentation positive, ce sont aussi, des visites de commerces et de fermes bio, des rencontres avec des agriculteurs et d’acteurs de la filière, des échanges conviviaux entre familles participantes, des partages de recettes et d’astuces pour ne pas dépenser plus. «On a parlé du bio, mais globalement, on a aussi parlé de nos comportements. Comment on peut être un consommateur un peu plus responsable au niveau environnemental », conclut Florence Busson.