Le cheveu représente au moins 50 % des déchets qui remplissent les poubelles des salons de coiffure. Pourtant, cette matière organique ne manque pas d’atouts qui peuvent être bénéfiques dans d’autres secteurs. Dans le Var, Thierry Gras coiffeur depuis 30 ans, en est convaincu.
En 2015, il créait l’association Coiffeurs Justes, avec pour objectif : « travailler sur le développement d’une filière de valorisation des cheveux dans une logique d’économie circulaire. »
Premier débouché proposé
L’utilisation du cheveu comme dépolluant. La fibre capillaire a un pouvoir absorbant qui lui permet de capter les huiles solaires et les hydrocarbures, deux importantes causes de la pollution maritime.
Ainsi, avec l’aide d’une société américaine, l’association a pu se lancer dans la collecte et la transformation de cheveux en « barrières antipollution ». Plus de 1 200 salons, partout en France, adhèrent au projet.
À Pont-l’Abbé
Pascale Ronarc’h a elle aussi rejoint l’association. « C’est notre plus gros poste de déchet, le cheveu. maintenant on les récupère, on les recycle pour dépolluer les rivières et les océans. C’est bluffant », se réjouit-elle.
Un reportage de France 3 Iroise : Claire Louet, Stéphane Soviller, Sylvie Secret et Julien Abgrall.