Inaugurée le 4 mai dernier, à Emden, en Allemagne, cette borne fontaine est la première d’une série baptisée Fontaines Universelles « Planète bleue ». C’est en tout cas ce qu’espère celle qui l’a conçue, Véronique Millour, sculpteure et mosaïste installée à Lampaul-Ploudalmezeau, dans le Finistère.
Parce que l’eau douce se raréfie…
Une oeuvre, tout en bronze, ronde comme la terre, craquelée comme un sol desséché, une sphère menaçant d’imploser. Heureusement des liens la protège, une enveloppe bienveillante, avec à leurs extrémités des mains qui se fondent, qui se croisent, qui s’empoignent. Parce que « L’eau c’est la Vie », peut-on lire, gravé dans 64 langues…
Des points de rencontres et d’échanges
Une fontaine aussi, avec sous les mains des boutons-pressoir, en forme de goutte, qui, quand on les actionne, permettent à l’eau de s’écouler. Ainsi, une fois installée au coin d’une rue, sur une place, ou dans un parc, chacun peut s’y désaltérer.
Et c’est bien ce double objectif, artistique et pragmatique, qui est au cœur de cette nouvelle création de Véronique Millour. Ses œuvres occupent les espaces publics et sont toujours chargées de symboles. Cette fontaine n’échappe pas à la règle.
« Quand vous vous baladez aujourd’hui, dans n’importe quel endroit en Europe, il n’y a plus de fontaine, plus de robinet, et si vous en trouvez, c’est marqué eau non potable. Pourtant, l’eau appartient à tout le monde, mais elle est menacée, nous devons en prendre soin », explique Véronique Millour.