Depuis 2013, à Rennes, 1800 vélos à assistance électrique sont mis à la disposition de ses habitants. Un parc de deux-roues que la ville loue et renouvelle tous les deux ans. Mais que deviennent-ils une fois sortis du circuit ? Pour éviter qu’ils ne partent à la benne, deux associations rennaises ont décidé de prendre les choses en main.
Un atelier associatif et solidaire
Avec plus de 1400 adhérents, La Petite Rennes soutient et encourage l’usage du deux-roues dans la ville. Et parmi les actions menées pour atteindre cet objectif, l’association a ouvert un local où chacun peut venir réparer son vélo soi-même, se former à la mécanique, ou s’équiper d’un vélo à petit prix. Un atelier d’autoréparation, participatif et solidaire qui lui a permis de monter toute une filière de réemploi des vélos, et depuis peu, des vélos électriques de la ville.
Confiés à l’ESAT « les malfrais » de Thorigné-Fouillard, deux travailleurs sociaux s’emploient à démonter les batteries et moteurs des vélos arrivés en fin de cycle. Allégés de leur système électrique, ils sont ensuite mis en vente pour la modique somme de 180 €, panier, lumière et antivol compris.
L’auto-réparation et la réhabilitation des humains
De son côté, Le Humanlab est un laboratoire de fabrication numérique dédié au handicap. En lien avec La Petite Rennes, l’association récupère les batteries et systèmes électriques des vélos hors d’usage qui constituent un précieux gisement pour la motorisation de fauteuils électriques.
Soutenus par Keolis, l’entreprise gestionnaire du parc des vélos, la SNCF et le département d’Ille-et-Vilaine, les deux associations espèrent pouvoir exporter leur concept dans d’autres villes.
Reportage : Maylen Villaverde, Christophe Rousseau, Christine Pierret.