Florian Daniélo sur son vélo devant la plage principal de Mindelo, là où il a débarqué du bateau après sa traversée du Sénégal au Cap Vert.
Le 15 septembre dernier, Florian Danielo quittait Theix, près de Vannes, pour un long tour du monde à vélo en faveur de l’environnement. Entre deux coups de pédales, le jeune Morbihannais s’est, en effet, lancé comme défi de ramasser plus d’une tonne de déchets. Quelques jours avant son départ, nous l’avions rencontré en plein préparatif.
5 796 km plus tard, après avoir traversé la France, l’Espagne, longé une bonne partie de la côte ouest du continent africain, Florian s’apprête à passer les fêtes de Noël au Cap-Vert avant de s’envoler pour l’Amérique du Sud.
16 octobre 2018 : intervention au lycée français de Séville (Espagne). Les enfants se sont montrés très intéressés et déjà bien engagés pour devenir des citoyens sensibles aux déchets et à la préservation de la planète.
Comment se sont passés ces trois premiers mois de voyage ?
« Plutôt bien. Très bien même. Même si je voyage seul, la solitude ne me pèse pas. Je vis à mon rythme. J’ai terminé la partie Africaine de mon tour du monde, cela a été une expérience incroyable, en particulier le désert du Sahara. Arrivé à Dakar, je me suis mis à la recherche d’un bateau pour aller au Brésil. Pendant 10 jours, je n’ai rien trouvé. »
5 décembre 2018 : 10 jours d’attente à Dakar (Sénégal) avant de trouver un bateau direction le Cap-Vert.
« Finalement, un couple a bien voulu me prendre à bord de son voilier et m’emmener jusqu’au Cap-Vert. Après cinq jours en mer nous sommes arrivés à Mindelo où je vais rester jusqu’au 30 décembre. Là, une autre partie de mon voyage va commencer. Jusque-là, je me suis toujours senti en sécurité. L’Amérique du Sud-est un continent que je ne connais pas, et on m’a prévenu qu’il fallait faire attention. »
Quel premier bilan dressez-vous en ce qui concerne la mission que vous vous êtes fixée, la lutte contre les déchets ?
« Pour l’instant, j’ai cumulé 120 kg de déchets collecté. Le chiffre ne progresse plus depuis un mois, depuis le Sahara et jusqu’au Sénégal. Les déchets que je ramasse, je ne trouve plus de poubelles pour les jeter. Et quand il y en a, leurs contenus repartent dans la nature. Globalement, des déchets, j’en vois partout, beaucoup de plastique à cause du vent. »
23 novembre 2018 : en Mauritanie, le Sahara, un désert de sable et de plastique…
« En Afrique, nettement plus qu’en Europe. Je n’ai parcouru aucune route propre depuis mon départ. Lors de mon séjour à Dakar, j’ai eu l’occasion de partir avec plusieurs ONG qui interviennent dans des villages du Sénégal pour la préservation de l’environnement. C’était enrichissant, et ça montre bien que cela bouge un peu quand même. »
Que ferez-vous à Noël ?
« Je suis invité à passer les fêtes dans une famille ici à Mindelo, mais cela peut changer parce que j’ai rendez-vous aussi pour travailler bénévolement pour une auberge qui récupère les chiens et les chats errants. L’ambiance est très agréable au Cap-Vert, les gens sont très sympas, joyeux et préparent Noël même si la tradition ici n’est pas aux décorations comme chez nous. C’est d’ailleurs une fête très importante pour les Capverdiens qui sont chrétiens pour la majorité. Après, le 30 décembre, je prends l’avion pour Rio de Janeiro. Je vais retrouver mes parents qui me rejoignent là-bas le 2 janvier. »
Pour continuer de suivre Florian Daniélo, rendez-vous sur le site : recyclingtrip.com
